PÉCHERESSE (La) d’Henri de Régnier (résumé)

PÉCHERESSE (La). Roman d’Henri de Régnier (1864-1936), publié en 1920. Le poète l’a écrit dans les dernières années de sa vie : c’est un divertissement sentimental et truculent sur le ton des mémoires du xviie et du xviiie siècles où l’auteur de la Double maîtresse ajoute encore à cette galerie d’originaux bien nés, dont le chef de file inoubliable est monsieur de Galandot. En tête du livre cependant, une citation de Saint-Évremond (« Il y a des temps où l’on pleure les plaisirs perdus, des temps où l’on pleure les péchés commis «) promet beaucoup plus qu’un simple jeu aux épisodes galants : « Un jeu, oui - écrit Émile Henriot - mais singulièrement agencé, et qui bientôt tourne au tragique, du fait des amours contrariées du séduisant La Péjaudie et de l’altière Séguiran qu’on avait crue mieux protégée, en sa dévotion de convertie et son épouvante de l’enfer, contre l’attraction des sens«. La galanterie se meut en drame, avec, pour partenaires sous le ciel d’Aix-en-Provence, M. de Séguiran, obsédé par le souci (que lui refuse cruellement la nature) de prolonger sa lignée ; une dévote jolie, sa seconde femme, huguenote convertie dont la physionomie recouvre « des ressorts de caractère capables de mouvements inattendus « ; l’irrésistible M. de la Péjaudie, libertin, virtuose de la flûte et de la .../...