PETITE FADETTE (La) : George Sand : Fiche de lecture

« aurait enseigné des secrets).

Mais Lan­ dry a su déceler.

sous l'agressivité et l'indomptable fierté, une jeune fille naïve et pure.

Sylvinet soupçonne leur amour, en informe son père qui veut faire obstacle à cette affection.

mais qui doit conse ntir à leur mariage.

• George Sand 11804·1876) s'était enga­ gée.

dans les événements politiques qui devaient conduire à la révolution de 1848: elle voulait édu que r les masse s.

persuader les classes moyennes; elle appelait à l'ins urrect ion, même si elle refusait la violence.

En mai 1848.

elle quitta Paris et son atmosphère de guerre civile, se réfugia à N oh an t dans la crainte de la réaction bourgeoise et commença la rédaction de La Petite Fadette.

Le récit de cette idylle champêtre semble signer la mort des utopies.

des illusions poli­ tiques et sociales du romantisme.

En fait.

George Sand rend hommage à une forme de vie, fruste mais noble, dont elle a senti les effets régénérateurs.

Elle oppose Paris, livré au mensonge, à l'lm· posture et à la vanité, et le Beny: pour la bonne dame de Nohant, les paysans ont su garder les valeurs que la bo urg eo i s ie citadine a détruites, leur vie laborieuse.

honnête, liée aux rythmes de la nature el des saisons, s'impose comme une sagesse et ignore les soucis de l'échange et de la spéculation d'un monde mar­ chand.

Si les romans champêtres de George Sand sont écrits à la même époque que Les Paysans• de Balzac, l'es­ thétique et le propos politique sont dif­ férents: le réalisme ba.lza.cien qui sonde •les scélérats à effet dramatique• veut montrer les effets de la Ré vo lu tio n fran­ çaise qui a bouleversé le régime de la propriété, brisé les cadres de la société et a fait du paysan un être asservi aux basses cupidités ; George Sand préfère la recherche de la • vérité Idéale • qui révèle l'homme dans sa grandeur et fait de la campagne un univers de la purifica tio n .

de l'amour et du travail des forces qui permettent à l'homme de dépasser les conflits.

de retrouver la fraternité humaine fondamentale.

• Si on a souvent reproché à George Sand son idéalisme, son langage ambigu.

apparemment simple et naïf, qui emprunte au patois et auquel se mêle ce pe ndant une éloquence, un lyrisme conventionnels, on a longtemps réduit son œuvre aux romans champêtres: La Mare au Diable•, la Petite Fadette, et François le Champi, récits bucoliques qui entretenaient.

dans une France en muta­ tion, une nostalgie ruralisante.

tomoNs, Sand.

Le Petite Podette.

éd.

PietTe Salomon et Jean Maillon.

Garnier.

19S8.

2d.

Geneviève Van den Bogaert.

Garnier· Flammario n.

1967.

tTUDC, PierTe Salomon.

George SOIId.

Hatier.

1959.. »