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PHILOSOPHIE DE LA MISÈRE ou SYSTÈME DES COHTRADICTIOHS ÉCOHOMIQUES, Pierre Joseph Proudhon

Publié le 29/09/2018

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Le Système des contradictions économiques ou Philosophie de la misère est, comme son titre l’indique, une analyse des contradictions inhérentes aux principales notions de l’économie politique et, selon Proudhon lui-même, une «critique générale de l’économie politique au point de vue des antinomies sociales». S’insurgeant à la fois contre les économistes et les socialistes, contre le capitalisme et le communisme,

Ainsi Marx ne voit dans la Philosophie de la misère qu’un «galimatias prétentieux et spéculatif»; Proudhon a voulu «planer en homme de science au-dessus des bourgeois et des prolétaires. Il n’est que le petit-bourgeois, ballotté constamment entre le Capital et le Travail, entre l’économie politique et le communisme».

 

Édition : Philosophie de la misère; Misère de la philosophie [de Marx, annotée par Proudhon], Fédération anarchiste - Groupe Fresnes An, 1983.

 

Étude: P. Haubtmann, Proudhon, Marx et la pensée allemande, Presses universitaires de Grenoble, 1981.

Proudhon considère qu’une même notion comporte deux aspects, l’un bon, l’autre mauvais, et qu’il convient de conserver ce dualisme afin d’éliminer le mauvais côté. Dans le prologue, il annonce sa méthode: mise en évidence de la thèse et de l’antithèse, puis conclusion par synthèse des opposés. Proudhon n’avait pas lu Hegel mais avait été initié à sa philosophie par K. Grün. Cependant, bien qu’il applique à l’économie politique la méthode dialectique, il ne s’affirme pas comme disciple de Hegel. Bien au contraire, il considère la méthode hégélienne comme un cas particulier de sa propre méthode, et la philosophie comme l’expression théorique et abstraite de l’économie politique, laquelle constitue à elle seule toute l’encyclopédie humaine : « Toutes les hautes questions de la philosophie font partie intégrante de la science économique qui n’en est après tout que la réalisation extérieure. » Bien plus, « la science économique a été pour nous à la fois une ontologie, une logique, une psychologie, une théologie, une politique, une esthétique, une symbolique et une

 

morale... ».

 

Les antinomies constituent la loi même de la vie, la condition du progrès et le principe du mouvement universel et perpétuel. D’après Proudhon, «pour arriver à l’organisation définitive qui paraît être la destinée de notre espèce sur le globe, il ne reste plus qu’à faire équation générale de toutes nos contradictions», la formule de cette équation se résumant en une théorie de la mutualité et une loi des échanges. Puisque pour lui «l’économie politique est la métaphysique en action», c’est en philosophe que Proudhon aborde les contradictions économiques. C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner de le voir consacrer dans la préface un long développement à l’hypothèse de l’existence de Dieu, ni, dans le huitième chapitre — entre le septième qui traite de la police et de l’impôt et le neuvième consacré à la notion de balance du commerce — traiter de la responsabilité humaine et de Dieu, et apporter une solution au problème de la providence.

 

Le chapitre n propose une nouvelle définition de la valeur, pierre angulaire de l’économie politique. La valeur d’une chose est, pour Proudhon, égale à la quantité de

temps nécessaire pour la produire. Le chapitre m traite de la division du travail (sans y apporter de remède), le chapitre iv des machines, origine du capital et du salariat, le chapitre v de la concurrence et le chapitre vi du monopole. 

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