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Pierre MAC ORLAN : L'Ancre de Miséricorde

Publié le 22/09/2012

Extrait du document

« Les trois unités sont observées, bien qu'il faille attribuer une activité invraisemblable aux personnages pour faire tenir l'action dans les vingt-quatre heures. (...) Avec Sophonisbe, le moule de la tragédie classique est à peu près formé. La régularité majestueuse dont Mairet nous a offert le premier exemple, toujours intéressant, pour ne pas être parfait, va désormais triompher au théâtre. «

« Pierre Mac Orlan.

Photo Lipnttzki- Viollet.

Pierre Mac Orlan (pseudonyme de Pierre Dumarchais, 1882- 1970) fit de bonnes études, voyagea et écrivit des romans où l'aventure, qui baigne dans la poésie et prend souvent un ca- ractère épique, appa- raît comme un exu- toire à l'angoisse du monde.

Le livre La soif de l'aventure N ous sommes en 1777, dans une petite ville bretonne au bord de la Manche.

Yves-Marie Morgat, que tous surnom- ment Petit-Morgat, est un adolescent de seize ans qui poursuit des études afin d'entrer dans une école d'artillerie.

Mais son rêve, c'est la mer : l'évasion sur les flots, les pirates, les combats glorieux...

L'aventure, il la désire de toute son ardeur et de toute sa naïveté juvéniles ; aussi est-il fier d'avoir pour ami un forçat, Jean de la Sorgue.

Lorsque Jean de la Sorgue demande à Petit- Morgat de l'aider, l'adolescent croit que son désir d'aventure va enfin se réaliser : le forçat lui demande de glaner des renseigne- ments au sujet d'un dangereux pirate, Petit-Radet, qui rôderait dans la région.

Jean de la Sorgue a des comptes à régler avec cet homme! Quelque temps plus tard, Petit-Morgat fait la connaissance d'un ancien chirurgien de marine, Jérôme Burns.

La sagesse de cet homme, sa grande humanité et le mystère entourant son passé fascinent Yves-Marie; il lui voue une admiration sans borne et le chirurgien devient son maître à penser.

Les événements alors se précipitent : Jean de la Sorgue est assassiné, un commissaire qui poursuivait Petit-Radet est retrouvé mort dans son lit ! Finalement, après un combat sanglant en mer, le dangereux pirate est capturé et condamné à être pendu.

Mais pour Yves-Marie, la surprise et la désillusion seront cruelles : en effet, assistant à l'exécution, il reconnaît, sous les traits du pirate Jérôme Burns, l'homme qu'il admirait le plus.

Un personnage ambivalent R oman d'aventure et d'apprentissage sans grande ambition littéraire, L'Ancre de Miséricorde vaut surtout par l'ambi- guïté qui entoure la personnalité de Jérôme Burns.

Il est à la fois l'humaniste ayant beaucoup roulé sa bosse et aspirant au calme, le modèle auquel Petit-Morgat rêve de ressembler ; mais il est aussi le pirate cruel qui n'hésite pas à assassiner ceux qui le gênent.

Le récit se garde bien de fournir une quelconque explication qui permettrait de faire le lien entre les deux facettes du personnage.

Comme son père le dit à Yves-Marie : « Tout cela doit se renouer et s'expliquer ailleurs que dans notre monde.

». »

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