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POÉSIES D’AMOUR COURTOIS. (résumé)

Publié le 17/09/2015

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amour

POÉSIES D’AMOUR COURTOIS.

 

La diffusion en Allemagne du Minnesang, poésie lyrique courtoise de stricte observance, avec, pour thème unique, la constance amoureuse à l’imitation des Provençaux et des Français, fut précédée d’une riche floraison de chants d’amour

d’origine locale. De ces compositions, les unes sont d’auteurs inconnus, les autres furent écrites par des poètes chevaliers du temps de Barberousse, dont la personnalité nous échappe : le sire de Kurenberg et Dietmar von Eist, Autrichiens ; les deux burgraves de Ratisbonne et de Rietenburg, Bavarois ; Meinloh von Sevelingen. Dans ces chants où subsiste en partie la métrique des Nibelungen (Chanson des Nibelungen), l’assonance tient lieu de rime et l’amour s’exprime avec les symboles de l’architecture romane : la rose, le faucon, l’étoile... C’est, au réveil du printemps, l’union de deux créatures qui se cherchent, se retrouvent, se possèdent en un don total de leurs âmes, prêtes, s’il le faut, à sacrifier leur vie à l’être aimé, à moins que, séparées, elles n’aspirent douloureusement à se rejoindre. Cette tendresse est déjà visible dans la plus ancienne « aube » allemande : on y voit, craintive et presque maternelle, une femme qui se penche sur son amant endormi, et qui le veille, comme Hildegonde dans Waltharius auprès de Guillaume d’Aquitaine : « Dors encore, mon bel amour... Assez tôt nous nous réveillerons... Un joli petit oiseau a volé au-dessus du tilleul »... Et le chevalier de répondre : « Oui, il faisait bon dormir, mais toi, petite, tu m’as touché avec ton cri... Hélas, il ne peut être au monde de joie sans mélange, et je ferai tout ce que me recommandera mon amie ». Alors, la dame, pleurant : « Tu pars et me laisses ici solitaire. Quand reviendras-tu ?... Avec toi, tout bonheur me quitte ». Non moins passionnée est l’anonyme « Chanson du faucon »

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