POÉSIES de Bouilhet (résumé)

POÉSIES de Bouilhet. Louis Bouilhet (1822-1869), cet ami de Flaubert, montra tout jeune les dons d’un poète savant, soit en excellant dans la reproduction des vieilles formes du xvie siècle, soit en affirmant sa prédilection d’érudit pour la Rome antique dans son conte archéologique en vers, Melaenis (1851), sa première œuvre notable. Cette suite de tableaux historiques, remarquables en particulier par l’exactitude des détails, pouvait paraître, pour la forme, se rapprocher de Musset ; mais l’inspiration en est bien plus flaubertienne. Comme le maître de Croisset, Bouilhet y montrait une grande complaisance pour l’époque de la décadence, dont la corruption lui proposait d’attirants contrastes. Sa précision se révèle surtout dans son goût pour la perfection de la forme : Festons et Astragales (1859) en témoigne, où un air d’exotisme chinois se mêle à des scènes humoristiques et galantes dans la manière du xvme siècle. Mais c’est dans les Fossiles, jugés comme un

chef-d’œuvre .par Flaubert, que Bouilhet affirme son originalité, comme premier représentant de la

poésie scientifique. Ancien étudiant en médecine, ayant gardé de sa première vocation une sensibilité pour les grandes manifestations de la Nature et le goût de la zoologie, inspiré de plus par les travaux de Cuvier,