Poésies de Lamartine
Publié le 05/04/2013
Extrait du document
Des poèmes de l'épanchement des Méditations poétiques jusqu'aux poèmes épiques ou métaphysiques, Lamartine se distingue comme le chef de file des poètes romantiques.
«
« Ô toi qui m'apparus dans ce désert du monde,
Habitante du ciel,
passagère en ces lieux
! »
L'un des poèmes les plus représentatifs du lyrisme
romantique est L'isolement.
Le poète se retire, seul, à Milly,
un an après la mort de celle qu'il nommera Elvire, et livre
son désespoir
en des vers restés parmi les plus célèbres
« Ici viennent
mourir les derniers
bruits du monde.
»
( ...
)
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante:
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.
De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : « Nulle part le bonheur ne m'attend.
»
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets, dont
pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes
si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !
La Vigne et la maison (1857) fait
partie des poèmes tardifs.
Ces
vers sont
une transcription d'un
dialogue entre le Moi et l' Ame
MOI
Quel fardeau te pèse, ô mon âme !
Avec Le Lac, Lamartine ouvre les voies
d'un des grands thèmes à l'origine
de l'inspiration romantique, la fuite du temps
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fat attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours
!
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Assez de malheureux ici-bas vous implorent :
Coulez, coulez
pour eux ;
Prenez avec leurs
jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
( ..
.
)
Sur ce vieux lit des jours par l'ennui retourné,
Comme un fruit de douleurs qui pèse aux flancs de femme,
Impatient de naître
et pleurant d'être né?
La nuit tombe, ô mon âme ! un peu de veille encore !
Ce coucher d'un soleil est d'un autre l'aurore.
Gallimard, 1964
NOTES DE L'ÉDITEUR Quant à Stendhal, il note dans sa
correspondance : « Lamartine a trouvé des
accents touchants, mais dès
qu'il sort de
l'expression de l'amour, il est puéril, il n'a
pas une haute pensée de philosophie ou
d'observation
de l'homme.» Stendhal,
Œuvres complètes, Gallimard, 1967.
A
contempler
d'un œil clair ses Œuvres
poétiques,
on conçoit qu'il valait mieux que
le dédain dans lequel on l'exile.
Avec lui,
des accents nouveaux entrent dans
la
littérature.
On lui en veut de pas rompre
définitivement avec ce qui le précédait, mais
il
n'a pas pris à Voltaire que la platitude du
poème, l'égalité monotone du prêche, il lui
emprunte son déisme,
et ne parvint à s'en
guérir jamais( ...
).
Le travail de Lamartine
est de redonner une voix aux empires
conquis par le silence.
» Hubert Juin,
Lectures du XIXe siècle, UGE, 10/18, 1976.
Au
XIXe siècle,
les vers de Lamartine ont
obtenu dès leur publication un important
succès.
On loue leur élégance et leur
harmonie.
Ils sont érigés en modèle du
lyrisme romantique.
En revanche, dès la
seconde moitié du siècle, ils sont vivement
contestés par les romanciers.
Flaubert
s'en
prend à celui qu'il juge responsable de
« tous les embêtements
du lyrisme
poitrinaire », à cet« esprit eunuque ».
Flaubert, Correspondance, Gallimard,
1973.
L' œuvre de Lamartine a connu une
réhabilitation au
:xxe siècle, en raison de sa
position clé dans l'histoire
de la poésie
française:« Lamartine, c'est celui qui
échoue sans cesse ; et qui sans cesse
commence, mais jamais
à neuf.
1 peinture de Gérard I Roger-Yiollet 2, 3, 4, 5 grav.
de H.F.
Rose/ éd.
Ch.
Gosselin, Paris, 1824 LAMARTINE 04.
»
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