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Poésies de RUTEBEUF (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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rutebeuf
Rutebeuf est le plus illustre prédécesseur de Villon : tous deux furent des « poètes maudits ». Rutebeuf est intervenu à de très nombreuses reprises en faveur de la croisade : en 1265, il écrit une Complainte d'Outre-mer, en 1267 La Voie de Tunis puis, en 1268. la Disputaison du Croisé et du Décroisé. Rutebeuf a composé cinquante-six pièces : bien qu'il ait parlé de lui dans une quinzaine d'entre elles, il reste un personnage énigmatique.
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« r RUTEBEUF Parmi les poètes du xme siècle, il convient de réserver une place éminente à Rutebeuf dont l'œuvre, par la multiplicité de ses formes et de ses intentions, reflète admirablement la comple­ xité d'une époque riche en accomplissements et en découvertes.

Auteur de fabliaux, de poèmes que nous dirions «engagés», qui traitent avec passion des affaires universitaires et religieuses, homme de théâtre, Rutebeuf est surtout, avec Jean Bodel et Colin Muset, le créateur d'une poésie« personnelle » qui, renonçant aux mirages de 1 'idéalisme aristocratique, exp ri me directe­ ment, mais avec beaucoup d'art, la précarité d'une vie d'homme.

De l'homme, de sa personnalité et de sa vie, on ne sait que ce qu'on peut déduire avec pru­ dence de la cinquantaine d'œuvres qui nous est parvenue et qui fut probablement composée entre 1250 et 1285.

Rutebeuf a vécu à Paris et connaissait bien le monde universitaire.

Son existence devait être celle, fantaisite et aléatoire, d'un jongleur professionnel, pratiquant un peu tous les genres pour plaire et monnayant son talent sans pour autant consentir à des infidélités morales de mercenaire ( 1).

Le poète « engagé » Une grave crise secoua les universités au xme siècle.

Une âpre lutte opposait les maîtres « séculiers » aux « réguliers » des ordres men­ diants -Dominicains et Franciscains -qui tentaient de s'implanter dans J'enseignement avec la bénédiction du pape.

La querelle la plus vive éclata à Paris entre 1252 et 1259, quand un maître séculier, Guillaume de Saint-Amour, après qu'il eut, dans un traité, violemment pris à partie les frères mendiants, fut condamné par le pape et banni.

1.

Nous ne retenons ici que l'œuvre proprement poé­ tique de Rutebeuf; d'autres aspects de l'écrivain appa­ raîtront dans les pages consacrées aux fabliaux et à la naissance du théâtre en France.

Rutebeuf entra dans cette querelle aux côtés des amis de Guillaume.

Dans ses poèmes concer­ nant l'Université de Paris ou dirigés contre les moines (Discorde de l'université et des Jacobins; Les ordres de Paris, par exemple), le poète met sa verve satirique au service d'un «clan», et il devait y trouver son avantage, mais il exprime aussi ses sentiments personnels.

La véhémence qui le porte à flétrir la cupidité, l'hypocrisie et la lâcheté n'est certes pas empruntée, c'est la passion du pauvre hère et du chrétien sin~ère qui sait que la société trahit les idéaux évangé­ liques et que cette trahison est la source de toutes les misères humaines.

Ah! Jésus-Christ.

..

La loi que tu nous as apprise Est si vaincue et entreprise ...

( 1 ) 1.

«Ah! Jésus-Christ...

La loi que tu nous as apprise est tellement bafouée, tellement affaiblie ...

» (Le dit de Sainte Église).

Début du manuscrit de la célèbre complainte Rutebeuf qui devint récemment un succès de Joan Bae.l sur une musique de Léo Ferre (B.N.

Paris).

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