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PRAGMATISME (Le) William James (résumé et analyse de l’oeuvre)

Publié le 21/09/2015

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Cet ouvrage, publié en 1907, est un recueil de conférences données par William James (1842-1910) en 1906-1907. De toutes les œuvres du célèbre philosophe américain, c’est celle qui se rapprocherait le plus d’un exposé systématique du Pragmatisme (du grec « pragma » qui signifie action ; mot employé pour la première fois en 1878 par l’Anglais Charles Peirce dans son fameux article Comment rendre claires nos idées \\*]t où il soutenait que pour développer une idée il suffit de déterminer le comportement qu’elle est susceptible de susciter). Ce principe, repris vingt ans plus tard par James, ne tarda pas à connaître une immense popularité. Plus précisément, le terme de Pragmatisme ne s’applique qu’à ce courant qui, dans les dix dernières années du siècle passé, gagna l’Europe, grâce surtout à James et à Dewey. James part du principe qu’aucun des systèmes philosophiques proposés jusqu’à nos jours n’est satisfaisant, puisque l’empirisme est inhumain et irréligieux et que le rationalisme néglige le caractère concret du monde réel. « Aucune théorie n’est une transcription absolue de la réalité » ; toutes sont utilitaires, ce sont des formes mentales d’adaptation à la réalité, plutôt que des révélations et des réponses à quelque énigme posée par la divinité. Le pragmatisme est la seule philosophie qui soit à la portée de l’homme, puisque notre démarche dans la voie de la connaissance est à chaque pas aiguillonnée et orientée par nos préférences, nos intérêts, nos besoins. C’est pourquoi, au lieu de prendre comme critère de vérité un principe . intellectuel et rationnel tout à fait impersonnel, James adopte une philosophie qui correspond à nos besoins et à nos aspirations. D’après les principes pragmatistes, on ne saurait écarter une hypothèse si ses conséquences sont utiles à la vie ; ainsi, dans notre mode de penser, le vrai, comme le juste, n’est que ce qui est opportun dans notre mode d’agir. La vérité d’une idée n’est pas une propriété de l’idée ; la vérité « survient » à une idée : celle-ci devient vraie, elle reçoit sa vérité des événements. La philosophie ne constate donc pas le vrai, mais le crée ; « nous recevons le bloc de marbre, mais nous sculptons nous-mêmes la statue ». 

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