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Présentation de « La richesse des nations » de SMITH

Publié le 21/05/2011

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Les Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations sont un ouvrage volumineux : deux tomes in-8° dans sa traduction la plus connue, celle de Germain Garnier. (Collection des principaux économistes, t. V et VI, respectivement 520 et 714 pages, Paris, Guillaumin, 1843.) C'est cette traduction et cette édition que nous utiliserons. Le contenu de l'ouvrage est distribué en livres, chapitres, sections, articles et paragraphes. Pour en donner une première vue d'ensemble, le plus simple est de reproduire la table des matières.

TABLE DES MATIÈRES

Introduction et plan de l'ouvrage (p. 1 à 5).

Livre I

Des causes qui ont perfectionné les facultés du travail, et de l'ordre suivant lequel ses produits se distribuent dans les différentes classes du peuple (p. 6 à 332).

CH. I - De la division du travail (p. 6 à 17). cH. 2 - Du principe qui donne lieu à la division du travail (p. 18 à 22). cH. 3 - Que la division du travail est limitée par l'étendue du marché (p. 22 à 27). CH. 4 - De l'origine et de l'usage de la monnaie (p. 28 à 37).

« CH.

1 - Du principe sur lequel se fonde le système mercantile (p.

2 à 31).cH.

2 - Des entraves à l'importation seulement des marchandises étrangères qui sont de nature à être produites parl'industrie nationale (p.

31 à 63).cH.

3 - Des entraves extraordinaires apportées à l'importation de presque toutes les espèces de marchandises, despays avec lesquels on suppose la balance du commerce défavorable (p.

63 à 95).cH.

4 - Des drawbacks ou restitutions de droits (p.

95 à moi).CH.

5 - Des primes (p.

Ica à 149).cH.

6 - Des traités de commerce (p.

149 à 163).CH.

7 - Des colonies (p.

163 à 282).Section I - Des motifs qui ont fait établir de nouvelles colonies (p.

163 à 174).Section II - Causes de la prospérité des colonies nouvelles (p.

174 à 211).Section III - Des avantages qu'a retirés l'Europede la découverte de l'Amérique, et de celle d'unpassage aux Indes par le cap de Bonne-Espérance (p.

211 à 282).CH.

8 - Conclusion du système mercantile (p.

282 à 309).CH.

9 - Des systèmes agricoles ou de ces systèmes d'économie politique qui représentent le produit de la terrecomme la principale source du revenu et de la richesse nationale (p.

309 à 339). Livre V Du revenu du souverain ou de la république (p.

340 à 666).ai.

1 - Des dépenses à la charge du souverain ou de la république (p.

34o à 482).Section I - Des dépenses qu'exige la défense commune (p.

34o à 361).Section II - Des dépenses qu'exige l'administration de la justice (p.

362 à 375).Section III - Des dépenses qu'exigent les travaux et établissements publics (p.

375 à 479).Section IV - Des dépenses nécessaires pour soutenir la dignité du souverain.

- Conclusion (p.

479 à 481).CH.

2 - Des sources du revenu général de la société ou du revenu de l'État (p.

482 à 608).Section I - Des fonds ou sources du revenu qui peuvent appartenir particulièrement au souverain ou à la république(p.

482 à 495).Section II - Des impôts (p.

496 à 608).cH.

3 - Des dettes publiques (p.

608 à 666).Appendice et table des monnaies, poids et mesures (p.

667 à 672). IDÉES DIRECTRICES DE « LA RICHESSE DES NATIONS » Adam Smith est désordonné.

Pourtant il prétend suivre un plan.

Son Introduction s'intitule « Introduction et plan del'ouvrage ».En fait, le plan qu'il nous expose n'est guère que le titre de ses cinq livres successifs dont il tente, assezpesamment, de montrer qu'ils procèdent les uns des.

autres.Nous le justifierons, mieux qu'il ne s'est justifié lui-même, en disant que l'ordre qu'on trouve dans son ouvrage est unordre vivant.

Tl ne bâtit pas un palais, il fait (ou regarde) pousser un arbre.Arbre donc, la richesse des nations a, pour racines, le travail, et pour sève, la liberté.

C'est pourquoi le travail (lesracines) est étudié dans les premiers chapitres, tandis que la liberté (la sève) court dans tout l'ouvrage (quoiquespécialement étudiée au livre IV).Quand on rend compte des principales théories de Smith, on est obligé de le faire dans des chapitres successifs.

Letravail, le capital, la valeur, le prix, le salaire, le profit, la rente, etc., apparaissent alors sur le même plan.

Mais ilfaut bien comprendre que la logique interne des développements qu'il consacre à tous ces sujets se trouve toujoursdans la primauté des deux idées directrices : travail et liberté.Souvent on retient comme caractéristique de la pensée de Smith l'idée que l'intérêt personnel est le moteur principalde l'activité économique et que le brassage de tous les intérêts personnels est la source de l'intérêt général.Autrement dit, le libre jeu des activités individuelles engendre le maximum de richesse dans un ordre social qui seréalise spontanément.

C'est bien, en effet, la pensée de Smith, mais il nous semble que ce ne sont là que les raisonsde son libéralisme.

L'idée mère demeure le libéralisme lui-même, combiné avec l'individualisme.A cette analyse, il faut ajouter que, très bon observateur, respectueux des faits, empiriste, Smith estessentiellement modéré dans ses jugements et ses conclusions.

Il ne bâtit pas un système, il dit ce qui est - tel qu'ille voit C'est pourquoi les contradictions abondent dans son oeuvre : ce sont celles de la réalité.

Il ne pousse jamaisrien à l'extrême.

Plus inductif que déductif, il admet les dérogations aux lois, les exceptions aux règles.

Il voit laGrande-Bretagne croître chaque jour en opulence et en puissance.

En démontant les ressorts de cette réussite, ilne peut trouver que la vérité et s'en réjouir.

D'où son optimisme - un optimisme plus tourné vers le bien-être et leconfort que vers la justice idéale et la cité du soleil.

Bref un Britannique, un Écossais, le meilleur dés hommes et uncerveau puissamment organisé. POUR COMPRENDRE SMITH. »

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