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Quentin Durward

Publié le 06/04/2013

Extrait du document

Walter Scott n'hésite pas, pour donner plus de relief à son oeuvre, à modifier la chronologie ; ainsi l'infortunée princesse Jeanne, fiancée à Louis d'Orléans, n'a en réalité, en 1468, que quatre ans, tandis que le meurtre cie l'évêque de Liège ne fut commis qu'en 1482, c'est-à-dire quatorze ans après le soulèvement de la ville. Quentin Durward fut publié en 1823.

« EXTRAITS -- - --------.

Le meurtre de l'évêque de Liège, ordonné par La Marck, « ...

grinçant des dents, tandis que l'écume coulait de sa bouche comme d'entre les crocs de l'animal sauvage dont il portait le nom et les dépouilles .

.,.

Portrait de Guillaume de La Marck Au haut bout de la table, sur le trône de l'évêque, quel' on avait apporté à la hâte de la salle du conseil, était assis le redoutable Sanglier des Ardennes, bien digne de ce nom terrible dont il affectait d'être charmé, et qu'il cherchait à justifier pleinement.

Sa tête était sans casque, mais il portait sa pesante et bril­ lante armure, dont il se dépouillait rarement.

Sur ses épaules était placée, en guise de surtout, la peau d'un énorme sanglier dont la corne des pieds et les dé­ fenses étaient d'argent massif: la tête de cet animal était arrangée de manière qu'étant ramenée sur le casque ou sur la tête nue, en guise de capuchon, comme Guillaume la portait souvent quand il quit­ tait son casque et telle qu'elle était posée en ce moment, elle lui donnait l'aspect d'un monstre horrible et grimaçant.

Ses traits n'avaient cependant pas besoin de ce sur­ croît d'horreurs pour augmenter celles qui leur étaient naturelles.

Arrivée du prélat, traîné par des soldats Comme il parlait, l'évêque de Liège, Louis de Bourbon, était traîné dans la grande salle de son propre palais, par une solda­ tesque brutale.

Le désordre de ses cheveux, de sa barbe et de ses vêtements, attestait les mauvais traitements qu'il avait déjà subis ; quelques-uns de ses ornements sacerdotaux, jetés sur lui à la hâte, semblaient lui avoir été mis pour tourner en dérision son carac­ tère sacré .

Par une faveur du sort, Quentin fut porté à le croire, la comtesse Isabelle, dont les sentiments, en voyant son protec­ teur dans une telle extrémité, auraient sans doute trahi son secret et compromis sa sû­ reté, était placée de manière à ce qu'il lui fû,t impossible de voir ni d'entendre ce qui allait se passer.

Guillaume de La Marck exécute le prince-évêque de Liège «Tels sont tes crimes, reprit l'évêque avec une résolution calme ; maintenant écoute les condi- tions que je veux bien t'offrir, comme prince misé­ ricordieux et comme prélat chrétien.

(.

..

) Jette ton bâton de commandement, abdique ton pouvoir, .

rends la liberté à tes pri­ sonniers, restitue le pro­ duit de tes rapines, distribue tes biens entre les veuves et · · les orphelins que tu as faits, .

couvre-toi d'un sac et jette des /i~- ' .· 1(/ ~ cendres sur ta tête ; et puis, un ~r.,_,_ ; (.

· bâton · en main, va à Rome en lit pèlerinage.

» ( ...

) L'étonnement dont La Marck avait été d'abord saisi cédait graduellement à la rage.

Enfin, lorsque l'évêque eut cessé de parler, il regarda Nikkei Block et leva un doigt sans pronon­ cer un mot .

Le scélérat frappa comme s'il eût fait son métier dans sa tuerie, et l'évêque assassiné tomba sans pousser un gémissement, au pied du trône.

Les Liégeois, qui n'étaient point pré­ parés à une si horri­ ble catastrophe, et qui avaient espéré voir cette conférence se terminer par quelque accom­ modement, se levèrent d'un mouvement una­ nime et poussèrent des cris d'horreur et de ven­ geance.

La comtesse bourguignonne Isabelle de Croye, fut confiée à la protection de Quentin Durward.

Quentin, par son courage, sauve Isabelle de Croye de multiples dangers et finit par conquérir sa main.

NOTES DE L'ÉDITEUR Le Moyen Age a fasciné l'Angleterre dès 1750 et pendant tout le XIXe siècle avec le mouvement du Gothie Revival.

Des peintres, comme les préraphaélites, ou des architectes, comme Pugin, en ont été influencés.

Sir Walter Scott, né à Édimbourg en 1771, mort dans son château d'Abbotsford en 1832, compose en 1814 son premier roman historique, Wawerley, qui sera suivi de nombreuses autres œuvres comme La Fiancée de Lammermoor en 1819 (dont Donizetti tirera un opéra en 1835), Ivanhoé en 1820 et Quentin Durward en 1823.

à cette mode pour le Moyen Age, considéré comme un âge de vertus idéales, en particulier avec les restaurations architecturales de Viollet-le-Duc (Pierrefonds, Saint-Denis, Saint-Sernin de Toulouse).

La conception de Viollet-le-Duc, qui consistait à restituer un édifice dans un état idéal qui n'a peut être jamais existé, a soulevé quelques critiques.

Ainsi la basilique de Saint-Sernin vient-elle d'être« dérestaurée ».

1 Goldner / Sipa-Icono 2, 3, 4, 5, 6 libraire Firmin-Didot 1881 Walter Scott est l'un des premiers à écrire des romans historiques ; le suivront en France Victor Hugo (Notre-Dame de Paris, 1831) et Alexandre Dumas (Les Trois Mousquetaires, 1844).

La France succombe SCOIT02. »

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