Devoir de Philosophie

Reclus DE MOLLIENS

Publié le 21/03/2019

Extrait du document

reclus

Reclus DE MOLLIENS (Barthélemy, dit le), poète français (premier tiers du XIIIe s.). Moine de l'abbaye de Saint-Fuscien, il a rimé le Roman de Charité (1224), sermon allégorique qui passe en revue les divers « états » ou catégories sociales. Un peu plus tard son Miserere, alignant exemples et significations allégoriques, s'interroge sur les diverses formes de la culpabilité humaine.

reclus

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)RECLUS DE MOLLIENS (le) [premier tiers du Xlll0 siè­ cle].

Cet auteur de poèmes moraux semble bien être l'abbé Barthélemy de Saint-Fuscien.

Son surnom lui vient du prieuré de Molliens-Vidame (Somme), où il vivait enfermé dans sa cellule.

Ses deux œuvres sont un Miserere et le Roman de Carité.

Le Miserere a pour but de ramener les brebis égarées dans le droit chemin.

Après des considérations sur les mauvais riches, sur l'avarice et l'orgueil, le Reclus passe en revue les méfaits des cinq sens, qui lui paraissent déréglés.

Mais l'idéal du moraliste n'est pas l'ascèse : car il faut se nourrir convenablement pour servir Dieu.

Encore faut-il que cette nourriture soit acquise honnête­ ment : seuls ont le droit de manger ceux qui travaillent.

Point de vue révolutionnaire? La revue des ), chevaliers, prêtres (qui sont les moisson­ neurs des âmes), abbés et évêques, moines enfin : nulle trace de Charité.

Le peuple est relativement mieux traité, mais Charité n'en demeure pas moins introuvable.

Ces deux œuvres sont rédigées en strophes de douze octosyllabes construites chacune sur deux rimes (dites «strophes d'Hélinant »).

Leur succès a contribué à répandre ce type de strophe.

Les qualités littéraires du Reclus sont indéniables; il recherche les allitérations et les rapprochements sémantiques et maîtrise parfaitement l'utilisation de l'image.

Le vocabulaire est exceptionnel­ lement étendu.

Mais la pensée est quelque peu redon­ dante et plus moralisante que vraiment satirique.

Cela explique sans doute le remarq�able succès qu'obtinrent ces deux œuvres au Moyen Age et leur relatif oubli au-delà.

BIBLIOGRAPHIE Édition.

-Van Hamel, Paris, 1885 (bibliothèque de l'École des hautes études).

A consulter.

-Ch.-Y.

Langlois, la Vie en France au Moyen Âge, t.

II, Paris, 1928; J.

Batany, , Mélanges Le Gentil, Paris, S.E.D.E.S., 1973.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles