Réflexions sur la violence de Sorel (Georges)

« décadence, ce qui compromet tout l'avenir humain.

La violence prolétarienne peut forcer la classe capitaliste à atteindre sa perfection historique.

Reprenant le schéma de Marx, Sorel considère que le socialisme doit être l'héritier d'un capitalisme en plein développement.

Toute atténua­ tion de la lutte des classes est une menace de régression économique et spirituelle.

5 Dans la conception sorélienne, la violence prolétarienne a une fonction éthique.

Elément moteur du mouvement révolutionnaire , elle est aussi le motéur de la morale des producteurs.

Le syndicaliste animateur de la grève géné­ rale est comparable au soldat plein d'initiative des guerres de la liberté.

L'idée de la grève générale, rajeunie par les sentiments que provoque la violence ouvrière, produit un état d'esprit épique et tend toutes les puissances de l'âme vers des conditions qui permettent de réaliser un atelier fonctionnant librement et rendent possible un progrès continu de la production.

6 Penseur Isolé, bien qu'il se réclamât à la fois de Marx et de Proudhon, non sans s'affirmer bergsonien, Georges Sorel, à qui l'on a attribué une Influence sur Mussolini et sur Lénine, apparait , avec ses " Réflexions sur la vio­ lence "• tout à fait comme un précurseur des théoriciens contemporains de la spontanéité et de l'autogestion ouvrières.. »