Résumé détaillé de Lazarillo de Tormes
Publié le 13/09/2025
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Résumé détaillé
Résumé détaillé du Tratado Primero (Lazarillo
de Tormes)
1.
Origines et enfance
→
Lázaro naît à Salamanque, dans le moulin du fleuve Tormes
d’où son surnom.
Son père, Tomé González, est accusé de voler du blé dans les sacs du moulin.
Il est arrêté,
condamné, puis meurt en campagne militaire comme acemilero d’un chevalier.
Sa mère, Antona Pérez, reste veuve et pauvre.
Elle travaille comme cuisinière pour des
étudiants et comme lavandière.
Elle se met en ménage avec Zaide, un homme noir qui travaille aux écuries.
Au début Lázaro a peur de lui (par sa couleur et son air sévère), mais l’apprécie car il
apporte nourriture, bois et viande.
De leur union naît un petit frère « negrito ».
Lázaro remarque que l’enfant a peur de son
père parce qu’il ne lui ressemble pas, et il en tire une réflexion morale (« muchos huyen de
otros porque no se ven a sí mismos »).
Zaide est découvert comme voleur (il dérobait orge, fourrage, outils, même des fers de
chevaux pour nourrir la famille).
Il est puni par les autorités (fouetté et brûlé avec du lard
chaud), et la mère de Lázaro reçoit interdiction de l’héberger.
2.
Lázaro confié au ciego
La mère de Lázaro trouve une nouvelle place dans une auberge.
Elle confie Lázaro à un mendiant aveugle (ciego), lui demandant de bien le traiter puisqu’il
est orphelin.
L’aveugle accepte et dit qu’il le prend comme un fils.
3.
Les premières leçons de vie
Avant de quitter Salamanque, le ciego tend un piège : il fait croire à Lázaro qu’il entendra un
bruit dans une statue en forme de taureau.
Quand Lázaro colle son oreille, le ciego lui cogne
la tête contre la pierre.
Première leçon : pour survivre, il faut être rusé et attentif.
Lázaro comprend qu’il doit apprendre à « s’espabiler » et à se défendre seul.
→
4.
Le caractère du ciego
Le ciego est très habile dans son métier de mendiant : il connaît des centaines de prières,
recettes et remèdes populaires (pour femmes enceintes, maladies, etc.).
Il trompe les gens, surtout les femmes, et gagne beaucoup d’argent.
Mais il est extrêmement avare : il garde tout pour lui et affame Lázaro.
5.
Les ruses de Lázaro pour survivre
Le sac (talega) : Lázaro découd un côté du sac du ciego pour lui voler pain, saucisse et
morceaux de lard, puis recoud.
Les monnaies : lorsqu’on donne des pièces au ciego, Lázaro les échange rapidement contre
d’autres de moindre valeur.
Le ciego s’en aperçoit mais ne peut rien prouver.
Le vin :
D’abord, il boit à la dérobée quand le ciego pose sa cruche.
Ensuite, il utilise une paille pour aspirer discrètement.
Enfin, il perce le fond de la cruche avec de la cire : en se chauffant près du feu, la cire
fond et le vin coule directement dans sa bouche.
La vengeance du ciego : découvrant la tromperie, il lui écrase violemment la cruche sur la
tête
Lázaro est blessé au visage, perd des dents, mais guérit.
→
6.
Les épisodes comiques et humiliants
Les raisins (uvas) :
Un vendangeur leur donne un grappillon.
Le ciego propose de manger chacun une par une.
Mais il commence à en prendre deux par deux
Lázaro riposte en prenant trois par
trois.
Le ciego devine la tricherie : « Tú las comiste de tres en tres porque yo las comía de dos
en dos y tú callabas ».
La longaniza et le nabo :
Le ciego confie une saucisse à Lázaro pour la faire griller.
Profitant d’un moment d’inattention, Lázaro la mange et la remplace par un navet.
Quand le ciego mord, il découvre la supercherie.
Il renifle l’haleine de Lázaro avec son
long nez : Lázaro, pris de panique, vomit la saucisse et le vin sur lui.
Le ciego furieux manque de le tuer.
Les gens doivent intervenir pour les séparer.
→
7.
La séparation et la vengeance de Lázaro
Lázaro décide de quitter le ciego à cause des coups, de la faim et des humiliations.
Une nuit pluvieuse, il le conduit devant un poteau de pierre en lui faisant croire que c’est
un passage étroit d’un ruisseau.
Lázaro lui dit de sauter de toutes ses forces.
Le ciego court et se fracasse la tête contre le
pilier.
Profitant du tumulte, Lázaro s’enfuit et part seul vers Torrijos, abandonnant définitivement
son premier maître
Après avoir huido (fui) del ciego (son premier maître), Lázaro arrive à Maqueda, où il rencontre
un clérigo.
Celui-ci lui demande s’il sait aider à la messe.
Lázaro répond que oui (grâce à
l’enseignement du ciego, malgré sa cruauté).
Le clérigo l’engage donc comme serviteur.
Mais Lázaro passe de mal en pire : « Escapé del trueno y di en el relámpago », car le clérigo se
révèle encore plus cruel et avare que le ciego.
La misère imposée par le clérigo
Le clérigo possède un arca (coffre en bois fermé à clé) où il enferme toute sa nourriture.
La clé est toujours accrochée à sa cape.
Contrairement à d’autres maisons où il y a des provisions visibles (lard, fromage, pain…),
chez lui il n’y a rien en dehors d’une ristra de cebollas (chapelet d’oignons) suspendue
dans une chambre également fermée.
Le clérigo ne donne à Lázaro qu’une seule cebolla tous les quatre jours, et toujours avec
beaucoup de cérémonie, comme s’il lui confiait des richesses inestimables.
Pendant ce temps, le clérigo garde pour lui un morceau de viande quotidien, ne
partageant avec Lázaro que le caldo (le bouillon).
La faim extrême de Lázaro
Le samedi, on achète une tête de mouton (plat typique, coût : 3 maravedís).
Le clérigo en
mange les meilleures parties (yeux, langue, cervelle, viande des mâchoires), et jette à Lázaro
les os rongés en disant ironiquement :
« Toma, come y disfruta, que para ti es el mundo.
Mejor vida tienes que el Papa.
»
Lázaro souffre terriblement de la faim et devient si faible qu’il ne tient presque plus debout.
La vigilance soupçonneuse du clérigo
Contrairement au ciego, qui avait un défaut (sa cécité), le clérigo a une vue très perçante.
Lázaro ne peut rien lui voler.
Pendant la messe, il surveille à la fois les fidèles et les mains de Lázaro.
Chaque pièce offerte
est comptée et reprise aussitôt.
Le vin restant de l’église est aussi enfermé dans l’arca.
Pour cacher son avarice, le clérigo
prétend que les prêtres doivent être « templados » (sobres et modérés), alors qu’en réalité il
se gave dans les repas de confréries et enterrements.
Le paradoxe des mortuorios
Lors des mortuorios (banquets funéraires), Lázaro peut enfin manger à sa faim.
Il en vient à
désirer la mort d’autrui, priant même Dieu pour que les malades meurent vite afin qu’il
puisse manger.
Il confesse ironiquement que les vingt morts survenus pendant son séjour sont presque «
son œuvre », car Dieu, voyant son état, semblait exaucer ses prières.
La tentation de fuir
Lázaro pense plusieurs fois à quitter son maître, mais il hésite :
1.
Il se sent trop faible pour survivre seul.
2.
Il craint de tomber sur un maître encore pire (puisque du ciego au clérigo, la situation a
empiré).
L’intervention du calderero
Un jour, le clérigo est absent et un calderero (colporteur de chaudrons et clés) frappe à la
porte.
Lázaro, voyant une occasion, lui dit qu’il a « perdu la clé de l’arca » et qu’il risque
d’être battu.
Le calderero essaye ses clés et, miracle, l’arca s’ouvre ! Lázaro, heureux, lui offre un pain en
paiement.
Le lendemain, il ouvre de nouveau l’arca et mange un pain entier avec avidité.
Cela devient
sa seule source de survie.
Le danger découvert
Après quelques jours, le clérigo commence à soupçonner quelque chose.
Un matin, il se met
à compter et recompter les pains dans l’arca.
Lázaro, terrifié, prie en silence : « ¡San Juan, ciégale! », pour que son maître ne découvre pas
son vol.
Idées principales du chapitre
→
1.
Transition du ciego au clérigo
chute de Lázaro dans une situation encore plus dure.
2.
Critique sociale
satire de l’avarice des clercs et de leur hypocrisie religieuse.
3.
Hambre (faim) comme motif central
pousse Lázaro à la ruse et même à souhaiter la mort
d’autrui.
4.
Naissance de la picaresca
stratégies de survie (vols, ruses, mensonges) mises en place
par Lázaro.
→
→
→
Résumé très détaillé – Tratado Tercero
1.
Situation initiale : arrivée à Tolède
Après avoir été battu et blessé par le clérigo, Lázaro arrive tant bien que mal à Tolède,
aidé par la charité des passants.
Sa blessure se referme en quinze jours grâce à l’aide des « bonnes gens ».
Mais une fois guéri, les habitants cessent de l’assister : on lui reproche d’être
mendiant et paresseux et on lui conseille de chercher un maître.
Lázaro désespère : il se demande où trouver un bon maître, puisque Dieu, en créant le
monde, « n’en a pas fait ».
2.
Rencontre avec le troisième maître : l’escudero
Par hasard, Lázaro croise....
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