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Rhinocéros, Ionesco (fiche de lecture)

Publié le 16/02/2013

Extrait du document

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Titre : Rhinocéros

Auteur : Eugène Ionesco

Date : 1ère représentation en 1959 en Allemagne et en 1960 en France

Edition et collection : « Folioplus Classiques «

Traduit de : l’Allemand

Nombre de pages : 153

Illustration de couverture : L’image se lit d’emblée comme un portrait. Un visage ondule, comme reflété par des eaux frémissantes. Flou et grimaçant d’un côté, plus net et scrutateur de l’autre, un homme se dédouble sous nos yeux. Sous le front ridé, l’œil est torve et la bouche amère ; sous le front lisse, l’œil est fixe et la bouche tombante. Un seul nez, court mais dont l’ombre étirée relie les deux faces du masque mouvant. Le cou, à la peau froissée, ressemble à celui d’une tortue sortant de sa carapace. Derrière l’homme, un miroir déformé donne une clé de lecture. Lui aussi, cependant, se reflète dans l’image et se contente de mettre l’accent sur l’artifice. Sans légende, il est impossible d’identifier le personnage photographié ni même, en cadrage serré, d’y déchiffrer un autoportrait. On devine qu’il ne s’agit pas d’un de ces photomontages chers aux dadaïstes, mais bien plutôt de l’effet d’un surréaliste.

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« Les deux derniers lieux sont les chambres appartenant à Jean et Bérenger dont nous ferons la connaissance peu après.

Comportant de très nombreuses didascalies relatant des différentes mises en scène possibles (allant jusqu’à l a description de la place du portemanteau), il n’est pas difficile pour nous lecteurs d’imaginer l’acte se déroulant devant nos propres yeux.

L’année durant laquelle se passe cette histoire n’est pas définie, mais il semblerait assez judicieux de supposer qu’il s’agirait des années 1940 -1950 ayant vu la montée du totalitarisme et du nazisme en Europe.

L’une des principales caractéristiques du théâtre de l’absurde est donc définie ici : l’espace référentiel de cette pièce n’est pas cité avec précision : tout est donc tourné à l’absurde.

5) Les personnages principaux Bérenger : Dès le commencement de la lecture de cette pièce de théâtre, nous nous rendons compte que le personnage de Bérenger n’est autre qu’un homme dont nous situerions l’âge autour de la trentaine, ayant pour travail de corriger des épreuves dans le domaine juri dique.

Homme seul, apparemment désorienté, refoulant ses craintes et inquiétudes dans l’alcool.

Le portrait qui s’établit de cet homme dans l’acte I est donc celui d’individu étrange, passif et apparemment ayant des aspects négligés face à la soi -disant perfection de son ami Jean.

D ans une ville où tous les habitants commencent à se transformer en rhinocéros, Bérenger est le seul à réagir humainement, et à s'affoler face à la métamorphose.

Alors que tous ses proches succombent à la rhinocérite, lui décide de résister : « Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout ! Je ne capitule pas ! ».

Si l'on interprète la pièce comme une fable dénonçant l'attitude des Français sous l'Occupation, alors Béranger serait le seul résistant parmi les collaborateur s.

Plus généralement, Bérenger représente la lucidité, dans un monde où chacun se laisse conditionner et aveugler par divers systèmes.

Jean : Jean que nous rencontrons au début de l’acte I apparaît tout de suite comme un homme à l’aise, sachant ce qu’il veut, déterminé, quelque peu narcissique , perfectionniste : c’est -à-dire tout le contraire de son ami Bérenger.

Ses idées sont très arrêtées.

Il va donc au départ refuser la présence des rhinocéros qu’il classe publiquement d’irréel.

Il annonce même : « c ela ne devrait pas exister ».

Mais il se trouve que ce dernier se métamorphosera en rhinocéros devant les yeux désespérés de Bérenger luttant contre cette rhinocérite.

Daisy : Jeune femme blonde qui contrairement aux autres personnages juste désignée que par cette caractéristique.

Elle est une collègue de Bérenger et serait à ce que nous avons pu interpréter une belle femme.

En effet, nombre de ces collègues essayeront d’entretenir avec elle des relations autres que professionnelles.

Mais il se trouve que cette dernière va décider de « jeter » son dévolu sur le nonchalant et futur « révolutionnaire » : Bérenger.

Rhinocéros : Désignés au départ comme des « erreurs de la nature » qui ne devraient pas exister, jugé de « machinations infâmes », la présence de ces rhinocéros va tout d’abord effrayer tous les individus.

Dangereux, violents, meurtriers (meurtre du chat) les rhinocéros qui il faut le savoir étaient au départ des êtres humains, perdent toute leur humanité pour se voir devenir des « êtres immorales » voir même d’après certains propos de Bérenger assez engagé de « Salauds ».

Ces rhinocéros seraient vraisemblablement tous les mêmes mis à part quelques fois la différence au niveau du nombre de cornes.

Classifiés de laids puis de beaux, cela prouve donc de l’évolution des mœurs au fil de la pièce et donc de la généralisation de ces transformations.

Ils ont la peau dure, verte (rappellent de la couleur des uniformes nazis), une corne (arme), des voix rocailleuses et ne cessent de barrir et de courir dans les rues détruisant tous à leur passage.

Autres personnages : Nous remarquons qu’il existe une certaine gradation au niveau de l’appellation des personnages.

En effet, les personnages principaux sont désignés avec des prénoms (Bérenger , Jean, Daisy …) alors que les personnages secondaires ne sont désignés seulement que par des noms. »

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