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Roger Vailland: La Loi (Résumé)

Publié le 22/02/2012

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Qu'est-ce donc que cette Loi? Extrêmement codifiée, elle ne vaut pas pour son enjeu, somme toute assez dérisoire : le vin que les patrons et sous-patrons dégustent à la barbe des perdants. D'abord, les tarots désignent un padrone (« patron »). Le difficile exercice de La Loi consiste à blesser, par ses propos, la victime, en affectant le plus grand détachement. La Loi procure l'intense satisfaction de dominer. Cependant, comme dans la vie, certains disposent, au départ, d'un capital et ont les moyens de perdre au jeu, d'autres non.

« et dénigre la bourgeoisie décadente.

Plus tard, Vailland renonce à cette mythologie communiste.

« n'y a pas de femme comme Pierrette Amable; c'est une héroïne du XIXe siècle, la dernière possible, la fin de la préhistoire ouvrière.

» (Roger Vailland, 6 novembre 1961).

325 000 Francs (1955) paraît en feuilleton dans l'Humanité. ...

à la retraite de l'homme de qualité En 1956, Vailland passe ses vacances en Italie, dans la région des Pouilles, décor de La Loi.

Il lit le rapportKhrouchtchev, qui révèle les crimes de Staline.

Le XXe Congrès sonne le glas de l'héroïsation des staliniens.

Peuaprès, les événements de Hongrie ébranlent Vailland.

Il signe le texte de protestation des intellectuels.

Blâmé par lePC, il s'en détourne et le quitte sans éclat en 1959.

En 1958, le coup d'Etat militaire d'Alger ne parvient pas à lesortir de sa retraite.

En quête de lui-même, il éprouve la difficulté d'être consécutive à la remise en question del'Histoire.Il entame une nouvelle carrière, donne libre cours à son talent, à son écriture, tout imprégnée du classicisme deLaclos et de la mentalité aristocratique de Stendhal, Il revient sur ses anciennes préventions, qui n'étaient autresque des barrières édifiées contre ses propres tentations.

L'art ne peut s'inféoder à aucun système, ni aucommunisme ni à une volonté de renoncer à soi pour satisfaire aux exigences d'une morale.

Vailland manifeste unféroce esprit libertaire.

C'est désormais avec lui-même qu'il devra tenter de se réconcilier en dépassant sescontradictions.Revenu à son individualisme de prédilection, il pratique le retrait solipsiste et le scepticisme.

Il veut trouver les voiesdu bonheur auquel il aspire, comme il l'affirme dans son roman La Fête.

Il écrit La Truite (1964).

Ce roman à lacomposition polyphonique centre la perspective sur un personnage de femme, incarnation troublante de la virginitétriomphante et de l'instinct de survie.

L'auteur, dans le cours du récit, se penche sur le mystère de cet être,incarnation d'une double énigme, celle de l'être humain et celle de la création.

En 1965, Roger Vailland disparaît.Nombre de ses écrits seront édités de manière posthume. Pour l'anecdote, « La Loi » est à la fois un jeu cruel où le bourreau humilie sa victime.

En réalité, cette relation dedomination où se confirme le pouvoir du maître sur l'esclave constitue une métaphore de toutes les relationshumaines. Résumé de l'oeuvre Portraits de moeurs Nous sommes en Italie, dans la région reculée des Pouilles et, plus précisément, à Porto Manacore.

Centré surl'espace clos défini par le village et, mieux encore, sa Grande Place, le récit évoque le petit monde des ambitions etdes égoïsmes en multipliant les points de vue sur les habitants du lieu.

Ainsi se dégage une série de relations depouvoir, moral et économique, l'un allant rarement sans l'autre.Et d'abord, Lucrezia, une Bovary italienne à qui ses formes majestueuses et son maintien imposant valurent, dix ansplus tôt, à son arrivée, le surnom de donna.

Dans son logis, ouvert sur la Grande Place où attendent les désoccupés(les chômeurs), elle rêve d'autre chose et peut-être de quelqu'un, de cet étudiant en droit, de ce FrancescoBrigante.

Elle se refuse à son fonctionnaire de mari, le juge Alessandro.

Lui se console en rédigeant, entre deuxcrises de malaria, son journal et son dictionnaire de l'imbécillité tout en déplorant que son manque de moyens luiinterdise de poursuivre l'histoire de Frédéric II.

Au XIIe siècle, ce tyran «...

lutta contre les féodaux alliés au pape etimposa un peu plus de justice en Italie méridionale.

La tyrannie serait-elle nécessaire pour un peu de justice?...

»Don Cesare, propriétaire terrien, vieillard solitaire que l'exploitation de son vaste domaine intéresse peu et qui seconsacre à la recherche archéologique.

Vieillard ingambe puisque, à soixante-douze ans, il honore toujours Elvire, lafille de cette Julia qui tient son ménage et qui partagea son lit, tout comme Maria, sa fille aînée.

Seule la jeuneMariette échappe encore à sa domination de mâle et se moque de Tonio, le mari de Maria. Enfin, le commissaire Attilio habite en dessous du juge.

Beau quadragénaire à l'apogée de sa puissance, licencié endroit, il ne laisse guère de liberté à son épouse, la grasse et blonde Anna.

Ce libertin se trouve sous la coupe deGiuseppina, maigre fille montée en graine.

Pour lors, il mène l'enquête : au bord de la plage, on a dérobé un demi-million de lires à un riche Suisse.

Qui a bien pu commettre le vol? Aucun indice, aucun témoignage.

Rien. «La loi» ou le jeu féroce de la vie A l'heure de la passeggiata (la promenade), tout Porto Manacore converge vers la Grande Place.

Tonio décide de finir la journée en beauté et décide de jouer à La Loi.

Sa qualité d'homme de confiance de don Cesare l'autorise àentrer dans le cercle de Matteo Brigante.

Cet ancien quartier-maître de la Marine Royale réintégra le pays natalaprès la défaite de 1945 et il régente les moindres faits et gestes dans tout le village.

Il taxe les opérationscommerciales ou non.

Ce racketteur « contrôle tout, y compris La Loi ».

Seuls les guaglioni, jeunes «Peaux-Rouges » qui vivent dans la marginalité, échappent à son contrôle.

Ils lui joueront un mauvais coup : en fin de soirée, ils luidérobent son greffoir. Ce soir-là, alors que le bal bat son plein, Brigante et son acolyte humilient Tonio, le soumettant à la question sur sesrelations avec la Mariette.

Tonio songe à se venger de son bourreau en lui rappelant, plus tard, comment il. »

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