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ROUGON-MACQUART (Les) d’Émile Zola

Publié le 02/11/2015

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ROUGON-MACQUART (Les). Série de vingt romans d’Émile Zola (1840-1902), publiés de 1871 à 1893. Évidemment inspiré par la Comédie humaine de Balzac, ce vaste cycle, qui retrace l’ « 'histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire », est l’œuvre la plus caractéristique de l’école naturaliste. Partant du principe qu’il faut annexer le roman à la science et en faire une biologie de la société, ' Zola mène de front l’étude « scientifique » d’une famille. fondée sur les fatalités physiologiques de l’hérédité et l’étude de l’action du milieu social moderne, sur les innombrables perversions physiques et morales de cette famille. L’hérédité constitue donc le lien des héros principaux de cette œuvre, qui met en scène quelque 1.200 personnages, et nous assistons aux ravages exercés dans sa descendance par l’aïeule névrosée, Adélaïde Fouque, dite Tante Dide, dont le père est mort fou et qui, après s’être mariée avec son domestique, un paysan des Alpes, Rougon, a pris pour amant un ivrogne du nom de Macquart. Dans le premier volume, la Fortune des Rougon (1871), on nous explique comment les Rougon, anciens commerçants et petits rentiers, parviennent à bâtir une fortune sur le coup d’État de 1851. La scène se passe à Plassans, sous-préfecture méridionale (c’est Aix-en-Provence, où Zola passa toute sa jeunesse). dans les derniers mois de la Seconde République, lourds de passions politiques qui opposent les républicains, les légitimistes et la bourgeoisie (représentée par les Rougon), impatiente de la venue du césarisme, qui proté-

retise. Le souper- traînait, personne ne mangeait plus;' oa gâc&ait dans les assiettes des cèpes à ritaîlenne et des croustades d'ananas Pomp&dour. Mats ‘

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commençait à se moinjL bien tenir. htofl§ jg$ femmes s’accou-

 

daient en faee de la débandade du couvert L jp* hommes» pour respirer, do g «ri*»leur îfflnfl dm rminir T)Pfnnî»\"\"\"i\")'y iiriîfjjftt jhjthffir mîm oiilaaci*

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la clarté des bougies jaunissait encore’, j épaissie f» au-dessus de la table. Par instant, lorsqu'une nuque dorée sepen- 1 cbait sous une pluie de ïrteures, réel air d’une boucle de diamants allumait un baut chignon. iMwH'fiis. Uvmm cowarioiü,......mi

r des yeux rieurs, des dents blan entrevues» le reflet des candélabres brûlant dans un verre de champagne. miiieu des questions restées sans réponse, des appels jetés d’un bout de la

 

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Mais c’était les garçons qui faisaient le plus de bruit, croyant être dans les corridors do leur restaurant, se bousculant, servant les glaces et le dessert avec des exclamations gutturales. _

 

— Mes enfants, erîa Bordenave, vous sa-' vez que nous jouons demain... Méfl<&*vous! pas trop de champagne.

gera ses intérêts. Rougon, après avoir maintenu l’ordre contre une révolte populaire. monte à Paris pour Y profiter du nouveau régime. C’est alors. au lendemain du Deux-Décembre, un raz-de-marée de frénétique spéculation (v. la Curée, 1872), une fièvre de grandes entreprises menées par des bourgeois sans scrupules dont il nous est fait une féroce peinture. La dramatique odyssée d’un prisonnier politique, évadé du bagne et finalement dénoncé par la mère de sa maîtresse. est ensuite un prétexte pour la copieuse et plantureuse description du Ventre de Paris (1873), c’est-à-dire les Halles centrales, avec leurs divers pavillons, leurs marchandises aux couleirs et aux odeurs fortes, où Zola donne libre cours à son don de visionnaire sensuel (en particulier dans la célèbre « symphonie des fromages »). Après la Conquête de Plassans (1874), le lecteur aborde un des romans les plus célèbres de la série : la Faute de l'abbé Mouret (1875). histoire de la chute et de la rédemption d’un prêtre qui, ayant perdu la foi et la vertu après une fièvre cérébrale, devient l’amant d’une resplendissante jeune femme. Mais bientôt son passé, et en même temps les remords, viennent le torturer et l’abbé Mouret regagne son presbytère, poursuivi d’abord par les tentations charnelles, mais bientôt délivré et remerciant Dieu. Ce roman. déjà marque de l’érotisme trouble de l’auteur, contient toutefois de remarquables passages, en particulier la surhumaine évocation du jardin du Paradou. avec tous les enchantements de ses eaux. de ses fleurs, de ses odeurs qui chantent le printemps robuste de la vie. 

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« hâtir une œuvre d'une force étonnante.

Il était naturel que Zola, dans sa description rlef:> puis­ sances morlernes, fasse une large place à l' .-1r!lt>llf l * 1 !1891) : l'argent des sociétés anonymes, du grand r.;apitalisme, l'argent facteur de guerre sociale - que n'avait pu deviner Balzac.

Autour d'un aJ..!."io­ teur du Second Emvire, évolue un monde de ban­ quiers où il est facile de reconnaître ll.

uelq ues Juifs notoires, en partü:ulier les Hotschild, ù qui :;; 'opposent d'autres Jnifs, mais ceux-ci diseh,les de :\'larx, personnifiés iei par Hhdsmond Busch.

Yoici enfin l'aboutissement de eette sombre période, la truerre de lHïO et la Commune : c'est la lJihach: [*J (189:!.), avec ses clram.atiqnes épisodes eomme la défense rle Bazeilles ou la journée de �edan et son opposition sym holiq ue et simpliste de la FralH:e (ln �econd Em.pire, (�orron.tpue et épuisée, et de la France idéale des temps futurs.

Un dernier volume encore, le Docteur Pasral l*l (1898l reprendra les gramls thème_;:; et l'idéologie naturaliste : conflits rle la science et ùe la foi et problèmes de l'hérédité.

Dans cette œuYre considérable par son volume, Zola a-t-il répondu à smt idéal de r�Jmanl'ier � Il s'agissait en effet de mener une observation minutieuse de la vie, d'atteindre a un art absolument impersonnel, on plutôt ù la uégation de l'art an profit rle la science, le romancier gar­ dant l'teil froid, le cœur insensible, devant se co11teuter ü'étre l'enregistreur des résultats chi­ micptes (}e rammrtR humains dominés par l'héré­ dité.

Il faut d'abord noter eomhien étroite et sonnuaire est la.

vision (tu mowle ùe Zola : de la vie sociale, IJ'est retenu que l'asped le plus somhre ; des personnages, la psychologie est le plus souvent élémentaire, ou nulle, réduite à la desLTiption 1lu milieu.

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du loge­ ment on des iustin. »

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