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SAISON DANS LA VIE D'EMMANUEL (Une)

Publié le 10/05/2019

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SAISON DANS LA VIE D'EMMANUEL (Une), roman de Marie-Claire Blais ( 1965) . Cette évocation réaliste d'une famille québécoise fut couronnée par le prix Médicis en 1966 et, très vite traduite en 13 langues, consacra son auteur comme l'incarnation même des problèmes et des espoirs de la « québéci-tude ».

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)SAISON DANS LA VIE D'EMMANUEL lUnel MAAŒ:-C LAJRE BLAJS.

Roman, 1966.

Sous le regard d'Emmanuel, le petit enfant encore innocent, vit une famille étrange et repoussante dont l'atroce figure pourrait bien être le symbole de toute humanité et la.

fable tragique.

celle même de notre histoire à tous.

Le Mal est ici partout à l'œuvre.

décapi­ tant les uns, corrompant les autres.

Dans cet univers chaotique où les acteurs sont si innombrables que leur réalité et leur identité en deviennent presque énigmatiques.

une sorte de confusion jubila.toire et infernale préci­ pite dans le même a.bime toute limite, tout repère, toute valeur.

Pervers ou candides, les membres de cette repoussante tribu se townent tantôt vers le ciel, tantôt vers la.

débauche, tel Jean le Maigre, le frère incestueux, ou Héloïse, la.

sainte, qui vit avec la.

même passion amour de Dieu, amour des hommes et amour chamel.

Le cycle des saisons qui s'enroule imperturba­ blement sur lui-même substitue au remords et à la.

conscience de soi l'ou­ bli et l'indifférence.

Le livre, cruel et sarcas tique, tout comme l'autobiogra­ phie assas sine de Jean le Maigre qu'il inscrit entre ses pages.

tient à la fois de la farce, de la.

satire et de la.

parabole.

Le naturalisme affiché ne doit pas dérober la.

dimension allégorique du ro man , dont la.

vision du monde et le style font songer tout à la.

fois à Bruegel et à Jarry.

• Marie-Claire Blais lnée en 19391 avait déjà publié deux romans, La Belle Bêre en 1939 et la Têre blanche en 1960, ainsi qu'un recueil de poèmes, Pays roUé, en 1963.

Une saison dans la vie d'Emmanuel allait lw apporter un succès foudroyant.

• Non seulement le roman marquait une étape importante dans la canière de l'écrivain, mais il consacrait de sw-croit, en la confirmant, une évolution que le roman québécois avait amoroée dès 1958 avec Les Chambres des bois d'An ne Hébert et, l'année suivante, avec Les Hauts Cris de Suzanne Paradis.

Le roman ne satisfait plus désormais aux seules exigences du récit et de l'analyse psychologique.

A1rranch1 des crttères traditi onn els .

il trouve sa cohérence dans sa forme et son style mêmes.

Le goût du paroxysme, de l'hyperbole.

la vision fan­ tasmatique de toutes choses démentent le réalisme apparent de l'œuvre et en révèlent la qualité poétique, presque irréelle.

• Le roman a été couronné par le prix Médicis en 1966.

ÉomoN 1 Mlll ie·Ciaire Blals.

UM I0&8on donlla vWt d'Emmonuel, tditions du Jour, 1968.

f:ruocs 1 Deruse Bourdais, • Marie·Cialre Blai.s.

portrait•, dans La Revue de Pari8, févr.

1967.

Lucien Goldmann, •Note sur deux romans de Marte-C l air!! Blais • dans Sociologie de la Uleérature, Editions de l'Univers ité de BruxeUes.

1973.. »

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