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Sanctuaire de William Faulkner

Publié le 28/09/2013

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Sanctuaire exploite le schéma du thriller noir en ce qu'il fait trembler la frontière entre les lois de l'éthique et l'assouvissement instinctuel. Le roman pousse à son terme cette spécificité du policier où, bien souvent, le détective privé semble fort proche du criminel, où les agents de l'ordre public révèlent leurs tares. Sanctuaire dit le manque, l'absence totale d'amour dans une société régie par les lois implacables de l'instinct- celles de la pègre et celles de la petite-bourgeoisie se renvoient les unes les autres. Ainsi, le sénateur Snopes n'hésite pas à vendre son information à l'avocat, prouvant la collusion du politique et du milieu. La soeur de Benbow incarne la moralité bien pensante, incapable d'humanité et uniquement soucieuse des apparences. Quant à Ruby, on peut se demander si elle n'est pas la véritable victime du drame : elle perd ce compagnon pour qui elle a tout sacrifié et finit par se retrouver seule, avec son nourrisson souffreteux.

faulkner

« métiers, fréquente des milieux artistiques à La Nouvelle­ Orléans.

Puis, le 25 juillet 1925, il s'embarque pour l'Eu­ rope où il séjourne six mois.

Fortement influencé par les auteurs classiques français, comme Balzac, Flaubert ou Proust, Faulkner commence à faire paraître ses premiers romans : Monnaie de singe ( 1926), Moustiques (1927), Sartoris (1929).

En 1929, il rédige une première version de Sanctuaire, refusée par l'éditeur.

En juin, il épouse Estelle Oldham Franklin.

Le Bruit et la fureur obtient un succès d'estime.

En 1930 paraît Tandis que j'agonise, suivi, l'année suivante, par la deuxième ver­ sion de Sanctuaire.

Le roman obtient un succès de scandale.

A cette époque, Hollywood commence à s'intéresser à l'œuvre de Faulkner, qui inspire aussi les critiques français.

1932 voit la parution de Lumière d'août et la signature d'un contrat avec la MGM.

Faulkner rencontre Howard Hawks à Hollywood.

Le 24 juin 1933 naît sa fille unique, Jill.

La même année, Sanctuaire paraît en France, avec une préface d'André Malraux.

Outre les recueils de nouvelles, les romans se succèdent: Pylône (1935), Absalon, Absalon! (1936), Les Invaincus (1938), Les Palmiers sauvages (1939), Le Hameau ( 1940), premier volet de la trilogie des Snopes, per­ sonnages dont l'auteur suit les évolutions, Requiem pour une nonne (1951 ), etc.

Cependant, Faulkner semble davan­ tage reconnu à 1 'étranger que dans son propre pays.

II reçoit le Prix Nobel en 1950 et, l'année suivante, Vincent Auriol le décore de la Légion d'honneur.

Mais sa santé s'altère dangereusement.

Deuxième et troisième volets de la trilogie des Snopes, La Ville et le Domaine paraissent, respective­ ment, en 1957 et en 1959.

Peu de temps après avoir décliné une invitation du président Kennedy à la Maison Blanche, Faulkner décède d'un œdème pulmonaire aigu, le 6 juillet 1962.. »

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