SÉMIRAMIS

SÉMIRAMIS. La figure mythique de la belle reine de Babylone, au caractère violent et cruel, aux mœurs dissolues, à la volonté inébranlable, souveraine à laquelle la légende attribue en même temps crimes et actions d’éclat, n’a pas manqué d’inspirer maintes fois les artistes. Dramaturges, poètes et compositeurs se sont intéressés à elle. Nombre d’écrivains grecs et latins d’abord, de Ctésias à Hérodote, de Diodore à Valère-Maxime, en ont parlé, et c’est sur les renseignements qu’ils nous ont transmis, vagues ou contradictoires, qu’ont été composées les œuvres ultérieures dont aucune ne saurait être considérée comme un chef-d’œuvre.

★ Vers la fin de la Renaissance, divers auteurs s’attachèrent au même sujet, mais en y apportant des variantes. En 1609, l’Espagnol Cristobal de Virués (1550-1609) publia à Madrid dans son recueil Obras