Sociologie des organisations de Catherine Ballé
Publié le 18/12/2012
                             
                        
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                                                                      Il   souligne   l’importance   des   ruptures,   de   la   dysfonction,   voire,   du   désordre   dans   les   sociétés  
contemporaines.
Dans les années 1940-1960, les études de cas sont très en vogue chez les universitaires anglo-saxons.
                                                            
                                                                                
                                                                     
L’auteur évoque plusieurs travaux essentiels selon elle : 
• Une étude de  Philip Selznick  devenue un classique car elle apporte une démonstration magistrale de  
l’intérêt en sociologie de mettre la théorie à l’épreuve des faits,
• Une   étude   d' Alvin   Gouldner   où   il   remet   en   cause   la   théorie   weberienne   en   prouvant   que   la  
bureaucratisation des organisations ne donne pas toujours lieu à un consensus,
• Enfin une étude française de   Michel Crozier   portant sur le phénomène bureaucratique qui met en  
évidence que «   ce ne sont pas toujours ceux qui savent qui décident et, ceux qui décident disposent  
parfois   d’informations   erronées..
                                                            
                                                                                
                                                                    .
                                                            
                                                                                
                                                                      »   avec   pour   conséquences   le   développement   de   formes   de  
dépendance et de frustrations préjudiciables à l’organisation.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Catherine Ballé aborde ensuite les différents modèles d’organisation : les décisions, les structures et  
les frontières sont énumérées.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle présente la «   théorie de l’organisation   » élaborée par   Herbert Simon   et  
James March.
                                                            
                                                                                
                                                                        Ils s’appuient sur les contributions de leurs prédécesseurs mais en soulignent leurs limites  
respectives.
                                                            
                                                                                
                                                                      Ils   mettent   en   évidence   qu’il   y   a   souvent   un   décalage   entre   les   objectifs   et   les   résultats,   les  
décisions   prises   et   les   actions   engagées   ayant   parfois   des   conséquences   inattendues.
                                                            
                                                                                
                                                                      Ils   proposent   de  
rechercher une plus grande rationalité pour obtenir une meilleure efficacité des systèmes organisés.
Un chapitre consacre la sociologie des organisations comme un domaine à part entière des sciences  
humaines avec de nombreuses «   pistes   » ouvertes et notamment :
• La complexité des organisations , où le changement technologique modifie le fonctionnement des  
entreprises et voient des liens plus étroits naîtrent entre la sociologie, l’économie et le management,
• Le contexte des organisations , où il faut considérer le mode de fonctionnement interne mais aussi  
les facteurs externes et notamment l’environnement dans une perspective managériale,
• Les   limites   d’un   modèle   rationel ,   où   l’on   constate   que   le   capitalisme   atteint   par   la   crise,   la  
complexité   des   procédures   et   les   contraintes   multiples   rendent   toute   décision   rationnelle   difficile,  
voire impossible,
• Une diversité internationale , où l’on voit que les americains ne sont plus les seuls à la pointe des  
recherche et que de nombreuses universitées dans le monde s’intéressent à cette discipline.
Catherine   Ballé   invite   ensuite   à   une   réorientation   du   sujet .
                                                            
                                                                        
                                                                      Alors   que   la   sociologie   des  
organisations risquait d’être submergée par la science administrative, elle a su faire face et s’est developpée  
en   de   nombreux   courants   qui   s’intérrogent   sur   des   sujets   aussi   divers   que   la   place   de   l’individu   dans  
l’organisation, l’exploration des interfaces entre les organisations, l’analyse de l’approche institutionnelle et  
un   questionnement   épistémologique   avec   des   points   de   vue   critiques.
                                                            
                                                                                
                                                                      Enfin   les   tendances   actuelles   sont  
dévoilées   :   l’auteure   se   réjouit   que   l’élaboration   d’une   théorie   unique   ait   été   abandonnée   au   profit   de   la  
multiplicité   des   approches.
                                                            
                                                                                
                                                                      Elle   craint   cependant   que   l’orientation   socio-économique   qui   prédomine   ne  
provoque une perte d’identité de la matière.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle se félicite néanmoins que les approches trop étroites soient  
remplacées par des approches internationales voire globales des organisations.
                                                            
                                                                                
                                                                    Enfin l’auteure met en garde  
contre les risques d’une trop grande «   théorisation   » de la discipline et suggère de concilier les impératifs de  
la théorie avec l’observation de l’action.
Au final, dans un langage accessible, Catherine Ballé permet au néophite d’accéder à une discipline  
bien spécifique de la sociologie qui pourrait paraître rébarbative.
                                                            
                                                                                
                                                                    En multipliant les références aux auteurs  
connus   (et   moins   connus),   les   exemples   d’études   détaillées   et   les   renvois   bibliographiques,   elle   rend  
l’ouvrage intéressant pour un sociologue aguerri et en fait une référence incontournable pour qui veut avoir  
une vue d’ensemble de la sociologie des organisations..
                                                                                                                    »
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