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Sous le soleil de Satan de Bernanos : Fiche de lecture

Publié le 18/11/2018

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Sous le soleil de Satan

 

Commencé en 1918, ce premier roman est achevé en 1923. Il est publié en 1926 et connaît immédiatement un grand succès, étayé entre autres par deux articles élo-gieux de Léon Daudet. La critique se plaît à reconnaître ce que Bernaros doit au sens du mystère, à l’intrication fantastique du surnaturel et du vraisemblable chers à Barbey d’Aurevilly et à la nostalgie des valeurs spirituelles propre à l’univers de Léon Bloy. A ces sources d’inspiration, il faut ajouter le souvenir toujours présent de la Vie du curé d’Ars auquel Donissan emprunte certains traits : pauvreté (matérielle et intellectuelle), humilité, fragilité, dédain des conformismes clérical et rationnel. Enfin, au lendemain de l’armistice, Bernanos a voulu, par fidélité aux morts de 1914-1918, porter un témoignage violent contre le retour au pharisaïsme de l’après-guerre.

 

Synopsis. — Prologue : « Histoire de Mouchette ».

 

La jeune Germaine Malorthy (Mouchette) révèle à ses parents qu'elle est enceinte (1). Persuadé qu'elle a été séduite par le marquis de Cadignan, son père va tenter d'obtenir réparation de celui-ci (2). Il n'y parvient pas. Multipliant les maladresses, il pousse Mouchette à se révolter et à fuir. Elle se réfugie chez le marquis, mais, devant son incompréhension, Mouchette s'enferme dans l'entêtement et le mensonge. Sa déception est telle qu'elle tue le marquis (3). Quelque temps plus tard, devenue la maîtresse de l'officier de santé Gallet, elle sonde la pusillanimité de ce nouvel amant qui refuse de la faire avorter. A la suite d'une crise de démence, elle doit passer un mois dans une maison de santé (4).

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« Ce que Bernanos rend donc visible dans Sous le soleil de Satan, c'es t le mystère même des confins de la psy­ chologie, le surgissement d'une spiritualité dérange ant la léthargie habituelle de l'ordre établi.

S'il n'ouvre pas encore le cœur au cheminement de la grâce, du moins ferme-t-il définitivement la porte au confort dans la médiocrité.. »

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