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TÉLÉMAQUE (les Aventures de), de Fénelon

Publié le 18/05/2019

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TÉLÉMAQUE (les Aventures de), ouvrage de Fénelon, composé pour l'éducation du duc de Bourgogne et qui parut en 1699 sans le nom de l'auteur et sans autorisation. Dans cette épopée romanesque en prose, dont le sujet est emprunté à l'Odyssée, on voit Mentor former l'esprit de Télémaque par les critiques qu'il fait de la politique du roi de Salente, Idoménée. Louis XIV et certains grands personnages du temps crurent y voir une satire d'eux-mêmes et du règne, et le roi exila l'auteur dans son diocèse de Cambrai. En 1717, le marquis de Fénelon donna la première édition française du livre, qui connaissait déjà un yif succès à l'étranger — succès qui ne se démentira pas jusqu'à la fin du xixe s., comme en témoignent, par exemple, les souvenirs de l'écrivain bulgare Ivan Vazov. À la fois encyclopédie de la mythologie (dont la connaissance était alors indispensable

« FÉNELON: Les Aventures de Télémaque 1651-1715 François de Salignac de la Mothe-Fénelon est né le 6 août 1651 dans une famille de la noblesse périgourdine.

Il commence ses études à Cahors, les continue à Paris, au collège du Plessis, etentre au séminaire de Saint-Sulpice.

En 1675, il est ordonné prêtre. Très vite, il acquiert la réputation d'un excellent prédicateur, et le grand Bossuet le considère comme l'un de sesmeilleurs disciples.

En 1678, il est chargé par l'archevêque de Paris de l'éducation de jeunes filles protestantesconverties au catholicisme.

Il est aussi chargé par Louis XIV, sur la recommandation de Bossuet, de veiller, après larévocation de l'Édit de Nantes, à la conversion des protestants d'Aunis et de Saintonge.

Il s'acquitte de sesfonctions avec tolérance, en choisissant la persuasion plutôt que la coercition. En marge de ses occupations, il se consacre à l'écriture et rédige trois Dialogues sur l'éloquence (publiés après samort, en 1718), un Traité sur l'existence de Dieu (1685) contre l'athéisme et la pensée libertine, sa Réfutation du P. Malebranche (1687) qui dénonce les théories rationalistes de Descartes, et un Traité du ministère des pasteurs (1688) dirigé contre les protestants. Devenu directeur spirituel des filles de Colbert, les duchesses de Beauvilliers et de Chevreuse, et de Mme deMaintenon, Fénelon va également prendre en charge l'éducation des huit filles de la duchesse de Beauvilliers, pourlesquelles il écrit un Traité de l'éducation des filles (1687). La consécration lui arrive en 1689, lorsque Louis XIV le nomme précepteur de son petit-fils, le duc de Bourgogne,héritier du trône.

Pour son élève, Fénelon écrit des fables, des dialogues et son oeuvre majeure, Aventures deTélémaque (rédigées vers 1694, mais publiées seulement en 1699), une fiction narrative inspirée de L'Odyssée qui comporte des leçons morales et politiques destinées à l'éducation du jeune prince. Pour récompenser ce précepteur de la façon admirable dont il s'acquitte de sa tâche, le roi le nomme en 1695archevêque de Cambrai.

Mais dès 1697 l'affaire du quiétisme va provoquer la disgrâce de Fénelon. Le quiétisme est un courant de pensée inspiré par les écrits du théologien espagnol Molinos.

Condamnée à Rome en1687, sa doctrine est répandue en France par une jeune veuve, Mme Guyon.

Elle prône une communion totale avec Dieu, grâce à «l'état d'oraison».C'est un état de quiétude absolue, auquel on parvient en faisant le vide en soi et autour de soi.

Cette forme dereligiosité, fondée sur la passivité, est en contradiction avec les formes actives de la piété traditionnelle, car lesquiétistes considèrent que l'état d'oraison dispense de la pratique de la prière et des sacrements ordinaires. Le quiétisme ne tarde pas à gagner une certaine audience parmi les dames de la Cour, au premier rang desquellesMme de Maintenon.

Fénelon est à son tour conquis. L'année où il est sacré archevêque, la conférence d'Issy condamne trente-cinq des propositions du quiétisme.

C'estBossuet qui conduit la lutte en condamnant le mouvement dans Instruction sur les états d'oraison; derrière ces attaques, c'est Fénelon lui-même qui se trouve visé.

Ce dernier tente de répondre en écrivant en 1697 L'Explication des maximes des saints, mais le roi lui retire sa charge de précepteur, lui enjoint de quitter Versailles et de se retirer dans son archevêché. Fénelon obtempère et va mener jusqu'à sa mort une vie dévouée à ses fidèles, dans une humilité édifiante.

Membrede l'Académie française depuis 1693, il rédige encore sa Lettre à l'Académie (1714), dans laquelle il fait part de ses vues sur plusieurs questions touchant à la langue et la littérature.

Enfin, il soutient encore une controverse avec lesjansénistes avant de mourir le I er janvier 1715. Les Aventures de Télémaque (1699). Dialogues sur l'éloquence (posthume, 1718). Traité sur l'éducation des filles (1687). 1 .

DE L'ÉPOPÉE AU ROMAN Rédigées vers 1694, les Aventures de Télémaque ont été conçues par Fénelon comme un «manuel» destiné à son jeune élève, le duc de Bourgogne, et dans lequel ce dernier devra puiser des leçons de morale et de politique.

Lechoix qu'a fait Fénelon du mythe antique pour appuyer son enseignement s'explique par au moins deux raisons. L'Antiquité, d'abord, reste la référence absolue des Classiques.

Elle constitue au XVIIe siècle la base de touteculture digne de ce nom.

En racontant les aventures du fils d'Ulysse à son jeune élève, Fénelon entend le familiariseravec les grands mythes issus de L'Odyssée et avec les grands poètes, Homère mais aussi Virgile. Les Aventures de Télémaque s'insèrent dans la trame de L'Odyssée au livre IV, où le fils d'Ulysse est parti à la. »

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