Têtes rondes et Têtes pointues ou R(e)ich et riche font bon ménage (Die Rundköpfe und die Spitzköpfe oder Reich und reich gesellt stich gern)

« nécessaires) aurait suffit.

Il a fait faire une musique pour décontextualiser la pièce de son époque car Brecht estassocié à la monté du nazisme et a donc choisi de changer la musique pour y parvenir.Il y a un autre élément qui permet la décontextualiser la pièce.

Comme par exemple notre Ibérin, il a tout du croonerfaisant un one-man-show lorsqu’il se met à chanter.

Un autre pourrait l’être, il s’agit des journaux, se sont desjournaux actuels, mais nous ne pouvons pas l’affirmer car pour la mise en scène, il n’y avait pas d’autres choix qued’avoir des journaux actuels.Pourquoi vouloir décontextualiser et ramener la pièce à notre époque ? Selon Christophe Rauck, la pièce est trèsactuelle.

Et on peut dire, il n’a pas tort.

En effet, de nos jours les agriculteurs ont des difficultés car nous avons lemême problème de surproduction (souvenons-nous par exemple des agriculteurs versant leur lait dans les champs ouceux qui « volaient » des produits laitiers dans les supermarchés pour les donner sur la voie publique…) qui entraînele même souci de frais non recouverts par la vente du produit.

De nos jours aussi nous avons des proxénètes et desprofiteurs.

Christophe Rauck a fait d’Ibérin un crooner, pourquoi, tout simplement parce qu’aujourd’hui les meetings,les discours ou les débats politiques se transforment en show télévisé et très largement diffusés.

Nous pouvonsaussi dire que la tactique d’Ibérin pour enrayer le problème de la Faucille est appliquée de nos jours, non pas par laprovocation d’un conflit entre deux populations.

Mais en faisant une opération qui rendra « heureux » (cetteexpression est sans doute exagérée…) le peuple pour estomper son mécontentement (par exemple l’annonce del’augmentation du taux d’intérêts du Livret A pendant que le prix des carburants montent sans cesse).

On pourraitpresque dire que la censure est encore d’actualité après le scandale des journalistes dont on aurait volé lesordinateurs. En conclusion, j’ai vraiment apprécié cette pièce de théâtre que je qualifierais presque de comédie musicale aveccette alternance de jeu/chant accompagnés de chorégraphies.

Le dispositif des paravents mobiles permettait derythmer le spectacle et de changer de lieu ce qui m’a aidé pour la compréhension de la pièce.

Je dis bravo auxcomédiens car ils ont réalisé une réelle performance : jouer tants de rôles en étant seulement une dizaine, leurqualité de jeu et de chant.

Le thème de la pièce aurait pu la rendre ennuyante mais, c’est par le rire, les gags, labêtise de certains personnages et cette forme de « comédie musicale », j’ai vraiment accroché et bien quenécessaire j’ai trouvé dommage qu’il y ait eu cet entracte. P-S : voici le lien vers une vidéo d’une interview avec Christophe Rauck où il est sujet de son désir dedécontextualisation:http://www.youtube.com/watch?v=qAz2R3eyQHc&NR=1. »