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Theodor Adorno, Théorie esthétique (résumé et analyse)

Publié le 21/02/2016

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Theodor Wiesengrund Adorno

 

Philosophe et musicologue allemand d'origine juive (1903-1969). Docteur en philosophie (thèse sur Husserl) et pianiste, il étudie la musique à Vienne auprès d'Alban Berg. En 1934, il émigre

à Oxford, puis à New York en 1938. Avec Max Horkheimer, il travaille à l'institut pour la recherche sociale, noyau de ce qu'on appellera plus tard I'École de Francfort. En 1950, il rentre en Allemagne et enseigne à Francfort.

«Sans les sonorités harmonieuses du quatuor, le passage en ré bémol majeur du mouvement lent de l'opus 59 n° 1 de Beethoven n'aurait pas la force spirituelle d'une promesse: la promesse d'une réalité du contenu qui en fait un contenu

 

de vérité.»

« L'art ne peut pas échapper au marché tU•H• Un artiste est aussi un travailleur qui produit sur commande.

Aujourd'hui, ce sont les marchands d'art plutôt que la qualité intrinsèque d'une œuvre qui déterminent sa valeur monétaire.

La nécessité de vendre fait baisser la qualité artistique.

La joconde est une œuvre de commande 1 1 artiste ne crée pas L libr ement mais répond au désir d'un •Que ferions-nous des arts, sans le luxe qui les nour­ rit?» Jean-Jacques Rousseau, Discours sur les sciences et les arts commanditaire.

Même les plus grands chefs­ d'œuvre, comme la Joconde de Léonard de Vinci, le Requiem de Mozart, la Pietà de Michel-Ange, ont été des œuvres comman­ dées par des clients qui étaient souvent des princes ou des hommes d'Église.

C'est bien la demande qui suscite la création artistique .

Une œuvre est aussi un produit A ujourd'hui, la pro­ duction artistique est en grande partie dépendante des mar­ chands (galeristes, édi ­ teurs, etc. ), et donc du marché.

Comme la valeur de l'ar t est pure­ ment arbitraire, les mar­ chands ont intérêt à faire monter artificiellement la cote de leurs artistes.

Un tableau, un livre, sont donc aussi des produits commerciaux dont le succès dépend de l'habileté publici­ taire du ven deur .

Le marché corrompt le travail artistique R ares sont aujour­ d'hui les artistes qui acceptent, comme Van Gogh, de passer leur vie dans la misère pour aller au bout de leur quête .

L'impératif de com­ mercialisation immé­ diate et de gain facile entraîne une diminu­ tion du travail investi dans les œuvres, et donc une baisse de leur valeur artistique.

L'artiste n'éc happe pas à la nécessité de gagner sa vie.

Il travaille sur commande.

Le marché détermine arbitrairement la valeur des œuvres et provoque une baisse de la qualité.. »

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