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Théophile GAUTIER : Émaux et Camées

Publié le 05/10/2012

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gautier

Toutes les pièces d'Émaux et Camées sont composées avec un art maître de soi, que nulle surprise ne peut dérouter et pour qui la poésie n'a pas de secret. Elles sont construites selon un plan déterminé dont l'auteur ne s'écarte pas ; la rime, si difficile qu'elle puisse se présenter, ne l'entraîne jamais hors de la voie qu'il s'est tracée, car il la force à obéir, et elle obéit, venant, à point nommé, compléter sa pensée, selon la forme voulue et le rythme choisi. ( .. . ). « Dans ses poésies, aussi bien dans celles de la jeunesse que dans celles de l'âge mûr, Gautier a une qualité rare, si rare que je ne la rencontre, à l'état permanent, que chez lui :je veux parler de la correction grammaticale.

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« Théophile Gautier Gautier est u ne haut e fig ure du ro­ man ti sme fran ça is.

L ors de la bata ille litt érair e d'H e rnani, en 1830, il s' était déjà signalé par son enthousiasme pour Victor Hugo.

Le livre Un projet esthétiq ue nouveau / E maux et Ca mées (18 52) constitu e le re cu e il de po èm es le plu s cé lè br e de 1 'auteur et ce lui qui marqu e un no uv eau t o urn ant dan s so n œuv r e.

G a utier d éla isse maint enant les évé ­ n e m ent s politiqu es po ur se perfec tio nn er d an s l 'art de l 'orfè vre, e n cise la nt vérita blem ent chaqu e poèm e.

La plup art de s es pièces sont desc ripti ves, sa is issa nt du mond e ex té rie ur un détail qui , p o ur êtr e co ncre t, ne m anqu e pas mo ins de pitt ores qu e.

Ic i, ce sont des va riation s mu sica les sur le ca rnava l de Veni se qui ag itent la plu me du vers ifica te ur ; là, une ro se -th é, un me rle ou une so urce ; a illeur s, 1 'obélisqu e de Louxo r, la beaut é se nsu ell e d e la fe mm e o u la ro nd e des sais on s.

De part et d 'autr e, à 1 'o uve rtu re et à la cl aus ule, de u x po èm es préc ise nt la poé tiqu e d e Ga uti e r.

Ce lui insc rit en t ête du rec ueil , et lui ser va nt d 'int rodu c tion, es t la co nséc ra tio n d e "l'art p o ur l'art ", c'es t-à­ di re du divo rce de l'art et d e la réa lité e t, en co ntre p ar tie, de la co ntemplati on dés intéressée du beau .

Qu ant à la derni ère pièce , e lle es t vé rita blem ent un mani feste de 1 'art plas tiqu e, de ce t art qui constitu e déso rmais le but supr êm e du poè te.

Au tota l, 1 'eff u sion des sentim ent s es t di sc rète, s inon rar e, au pro fit d'un g ross isse ment micr osco piqu e des o bjets et d 'un e rec he rc h e plas tiqu e auss i ac hevée que poss ibl e.

Une poétique réso lum en t m od e rne / E maux et Camées ( 18 5 2) sig ne la f in d e la pr em ière poés ie r o m antiqu e et 1' ina u g ur a tion d e la po ésie parn ass ie nn e.

G a utier, dan s c haqu e poè me, illu str e sa théori e de "l'art po ur 1 'art ", dév e lopp ée selo n trois axes esse nti els .

L 'a rt est d ésint é­ r essé , lib éré de to ut e f in politiqu e ou m ora le co mm e de to ut e se ntim ent alit é.

Il ne do it v ise r qu 'au b eau plas tiqu e.

Pour ce la, l e trava il sur la form e de vient esse ntiel : il faut bann ir l a fac ilité e t n e rien l aisse r au h asard.

Par là -m êm e, la pr atiqu e poé tiqu e f rô le pa rfo is un exe rc ice de haut e vo l tige : empl oi de mètre s di f ficiles, souv ent étr oits, rim es pé rill eu ses, systè m es de co rres ­ p o nd an ces entr e les effe ts v is u e ls e t la mu s icalit é ; Ba udela ir e n 'es t pas loin .. »

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