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THIBAULT (les). Cycle romanesque de Roger Martin du Gard (résumé et analyse de l'oeuvre)

Publié le 27/10/2018

Extrait du document

III. La Belle Saison. Cinq ans plus tard (1910) : la saison des amours. Daniel est étudiant aux Beaux Arts. Jacques vient d'être admis à l'École normale supérieure. Antoine vit avec Rachel, une aventurière, une passion brûlante et sans lende main. Jacques, adolescent tourmenté, est attiré par jenny pour laquelle il éprouve des sentiments ambigus. Mais Gise. qui a maintenant quinze ans, ne le laisse pas non plus indifférent.

 

IV. La Consultation. Trois ans plus tard. Durée : une seule joumée. Les malades se succè dent dans le cabinet d'Antoine, qui les examine scrupuleusement. Parmi eux, son propre père. Il est atteint d'une maladie incurable dont Antoine s'efforce de lui cacher la gravité. Jacques a, pour le moment, mystérieusement disparu.

THIBAULT (les). Cycle romanesque de Roger Martin du Gard (1881-1958), publié à Paris chez Gallimard de 1922 à 1940. Il comprend huit livres : le Cahier gris (1922), le Pénitencier (1922), la Belle Saison (1923), la Consultation (1928), la Sorellina (1928), la Mort du père (1929), l'Été 1914 (1936), Épilogue (1940).

 

La composition des Thibault s'étend sur de nombreuses années et connut plusieurs interruptions. Un premier plan fut abandonné. Un manuscrit (l'Appareillage) fut renié et détruit par l'auteur. La version définitive a abouti

à cette vaste chronique qui couvre les années 1905-1918. Les Thibault rencontrèrent un vif succès auprès du public, et les trois tomes de l'Eté 1914 valurent à l'auteur le prix Nobel en 1937. À la fin de son discours de Stockholm, Roger Martin du Gard déclarait : << Je souhaite - sans vanité, mais de tout mon cœur rongé d'inquiétude - que mes livres sur l'Été 1914 soient lus, discutés, et qu'ils rappellent à tous (aux anciens qui l'ont oubliée, comme aux jeunes qui l'ignorent, ou la négligent) la pathétique leçon du passé. »

 

I. Le Cahier gris. jacques Thibault et Daniel de Fontanin sont deux collégiens de quatorze ans. Une grande amitié les unit, mais leur correspon dance ect découverte par l eurs maîtres et provo que un scandale : les jeunes gens font une fugue. Le père de jacques appartient à la grande bour geoisie parisienne. Catholique intransigeant. veuf, d'un naturel autoritaire, il consacre sa vie aux œuvres caritatives où l'exigence morale l'emporte parfois sur la philanthropie. Le fils aîné, Antoine, est médecin. Il a dix ans de plus que jacques. La « famille » Thibault comprend aussi la gouvernante, Mlle de Vaize, et sa nièce, la petite Gise. Les parents Fontanin appartiennent à un milieu plus libéral. Le mari vit dans l'inconduite, et son épouse trouve dans la mystique protes tante une sérénité qui lui permet d'accepter son infortune conjugale. Leur fille, jenny, a un an de moins que Daniel. Arrêtés à Marseille cinq jours après leur départ, les enfants prodigues sont rendus à leur famille. Daniel est accueilli avec bien veillance ; jacques est vivement tancé par son père, qui décide de le mettre en pension dans la maison de redressement qu'il a fondée à Crouy.

 

II. Le Pénitencier. Plusieurs mois s'écoulent. À l'insu de leur père, Antoine contacte son frère au « pénitencier » et découvre les dangereux effets d'un châtiment disproportionné à la faute. Grâce à l'abbé Vécard, confesseur de M. Thibault, il obtient, non sans difficulté, la libération de jac ques. Celui ci s'installe à Paris auprès de lui pour terminer ses études. Malgré l'interdiction de son père, jacques continue à fréquenter la famille Fontanin.

« Ill.

La Belle Saison.

Cinq ans plus tard ( 191 0) : la saison des amour s.

Daniel est étud iant aux Beaux Arts.

jacques vient d'ê tre admis à l'É cole normale supérieur e.

Ant oine vit avec Rachel, une aventurière, une passion brûlante et sans lende main.

Jacques, adol escent tourmen té, est attiré par jenny pour laquelle il éprouve des sentimen ts ambi gus.

Mais Gise.

qui a main tenan t quin ze ans, ne le laisse pas non plus indifférent.

IV.

La Consu ltation.

Trois ans plus tard.

Durée : une seule joumée.

Les malades se suc cè den t dans le cabi net d'Ant oine, qui les exam ine sc rupuleus ement.

Parmi eux, son propre père.

Il est atteint d'une maladie incurable dont Ant oine s'eff orce de lui cacher la gravité.

jacques a, pour le momen t, mysté rieusem ent disparu.

V.

La Sorellina.

C'est le titre d'une nouvelle publiée dans une revue, et que tout désigne, même le pseudon yme de son auteur .

comme écrite par jacqu es.

Ant oine retrouve sa trace en Suis se.

C'est là qu'il s'est exilé, soit pour échapper aux contradictions de ses senti ments amour eux, soi t pour s'opposer encore à son père qui lui défend d'épouser jenn y, soit enfin pour réaliser son vieux fantasme de fuite.

Antoine part rejoin dr e son frère à Lau sanne, où il le retrouve dans un groupe de révol utionnair es internati onaux.

Il le convai nc de rentrer à Paris et d e se rendre au chevet de leur père mourant.

VI.

La Mor t du pèr e.

Ant oine, face à la souf france de son père, décide d'en abréger l'a go nie.

jacques ne sup porte ni l'ambia nce de la maison familiale, ni la présence de Gise.

Alors que son frère découvre, post mortem, des papiers qui lui révèlent la rich esse de la vie intérieur e de son père, ja cques ne songe qu'à s'expatrier au plus vite.

Cette partie s'étend, comme la précé den te, sur une semaine environ.

Vil.

L'Été 1914.

Jui n aoû t 1914 .

Ant oine, devenu un brilla nt pédia tre, juge la guerr e im pos sible .

Jacques est à Genè ve parmi les militants de la paix .

Plusieurs missions qui lui sont confiées l'amèn ent à sillonner l'Europe.

De passage à Paris, il retrouve Jenny.

Leur passion écla te enf1n.

Elle de vien t sa maître sse.

De leur liaison naîtra un enf ant : jean Pau l.

Au momen t de la mobil isation, et apr ès avo ir assisté à l'assas sinat de Jaurès, Jac ques regagne seul la Suisse, espé rant y poursu ivre son comba t contre la guerr e.

Il s'em barque dans un avion d'où l com pte jeter des tracts pacifistes sur le front des deux armées.

L'avion a un acci den t.

jacq ues est fait prisonnier par les troupes fran çaises.

Un gendarme, qui le prend pour un espion, l'abat d'un coup de revolver.

VIII.

Ép ilogue.

Quatre ans plus tard : les consé que nces de la guer re.

Daniel est affre usemen t mu tilé .

Ant oine est grièv emen t att ein t par les gaz ; il se sait condamné.

Il pr opose à Jenny de l'ép ouser pour que jean Paul porte le nom des Thibaul t.

jenny refuse et assume les conséquen ces de son amour hors des conven tions bour geoises.

Huit jours après la vict oire, Antoine, sub mergé par la souffrance, met fin à ses jours par une piqûr e.

Les huit livres qui cons tituent les Thibault, même s'ils n'ont pas l' ampleur que prévoyait le plan origi­ nel, méritent bien le nom de roman­ cycle ou même de , si l'on reprend l'expre ssion forgée par Romain Rolland en 1909 pour qualifier *Jea n-Chr istophe.

Il s'a git en effet d'une double chronique intimiste (les famil­ les Fon tanin et Thibault ; à l'intérieur de celle-ci, l'év olution parallèle de deux frères : Jacques et Ant oine) et d'une fresque socio-politique des années 1900 jusqu'à la crise de la Grande Guerre.

La comp osition des Thibault laisse apparaître une cassure, que certains cri­ tiques ont dénoncée, entre les six pre­ miers volumes et les trois tomes de l'É té 1914 puis l'Épi log ue.

De fait, sept ans sép arent la publication de la Mort du père de celle de l'É té 19 14.

Ce qui était une simple chronique familiale dans laquelle l'analyse des sentiments tenait une large place, semble céder le pas à un roman historique où les événe­ ments européens l'emportent sur la vie affective.

Mais le goût de l'auteur de Jean Barois (1913) po ur les amples constructions réapparaît précisément dans cet incessant va-et-vient entre le moi et le monde .

Les déterm inismes familiaux se trouvent confrontés aux exigences d'autrui, à la présence d'une. »

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