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Thomas CORNEILLE : Le Comte d'Essex

Publié le 22/09/2012

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corneille

Les qualités maîtresses de Racine : l'observation pui ssante de la nature et l'absolue perfec tion du style, il ne pouvait songer à les égaler, et peut-être ne les estimait-il pas à leur prix ; mais ce qu ' il pouvait lui prendre, c'étaient les procédés de son art. Par la simplicité des situati ons, par la conduite de l'intrigue, qui est réduite presque à rien et dont les rares péripéties sont amenées par les mouvements des passions plutôt que par les événements extérieurs, Ariane et Le Comte d'Essex pourraient être comparés même à Bérénice. (...) Ne serons-nous pas forcés de convenir que le seul disciple qu'ait eu Racine, au moins dans son temps, ç'a été justement le frère de CorneiJle ?

corneille

« Thomas Cornei lle.

Pho to Ro ger­ Violl et.

Une tragédi e en cinq acte s de Gaulti er de La Calpr en èd e ( 1 6 14 - 1663) portant le m ê­ m e titr e, Le Comte d'E ssex, jill r e pr és e n­ tée en 16 39.

C'es t d 'e lle qu e Th oma s C orn eill e a tir é la si enn e, publi ée en 1 679.

Elisabeth d'Ang l e terre.

Pho to coll.

Gaignèr e 1 Nicolas Bouvie r.

Le livre Un amant pass ionn é R obert D evere ux , co mte d'Essex, est un fid èle s uje t et un va illant capi ta ine q ui s'est illu stré par d'inn omb rab les v ic to ir es .

L es grâce s de sa perso nne, les sédu ctio ns de so n es prit et son h éro ïs m e c heva leres que lui ont conqui s l'am our de la r e in e É lisa b eth.

M ais un j o ur il soulève la po pul ace, non p as p o ur bo uleve rse r l 'É ta t, ma is po ur emp êch er la fe mm e qu ' il aime, H enr iette, d 'ép o use r Je du c d'Irt on.

Sa te nt a tive écho ue e t il est arr êté.

Ses e nnemis l' acc use nt d'avo ir vo ulu conspir er co ntr e la re in e.

Ce lle-c i, q ui ref use de l e cro ire co upable, Je pr ie d 'ex pliqu er les mo tifs de son en tre pr ise: elle es t pr ête à t o ut lui p ard o nner.

Le co mt e gar de un sil ence obstin é ca r so n d evo ir de gala n t ho mm e J'empêc he de comp rome ttre par so n ave u l a no uve lle du ch esse d 'il ton.

Il est a lors condu it d eva nt les juges et co ndamn é à mort.

É lisabet h, qui a appri s la vér ité de la bo uch e d e sa riva le , peut enco re fa ire grâce au co mt e à la co nditi on qu ' il sollicit e so n p a rdon.

M ais Essex, dans sa fie rt é, re fu se d 'acco mplir ce t ac te de so umi ssion et es t m ené à la po te nce .

Les sacrifice s de l'amour D ans ce tte pièce où Tho m as Co rneille se met à l'éco le de R ac ine, l'ac tio n se réduit à pe u d e chose et l es pé rip é ties so nt am en ées par le mo uve ment des pass io n s.

L 'int érê t du l ec te ur se conce ntr e s urto ut su r le co nflit inté rieu r e t les n o mb reuses volt e-face de la re in e a mour eu se et j alo use.

L 'œ uv re va ut a uss i p ar la pe intur e de l 'amour imp ossible du co mt e d'Essex et d'H enri ett e.

A m ante pass io nnée mais loya le e nv ers sa m aîtresse, cra ig nant de pri v er son bien-a im é de la préc ie u se fave ur do nt il bé né fic ie, ell e se réso ut à lui ôte r l'es po ir de la posséder jama is e n s' uni ssant avec Je du c d'I r to n.

D e so n cô té , Essex r efuse de révé le r l a vér ité à la so uve rain e afin qu'H enri ett e ne so it pas banni e de la co u r.

Th om as Co rneill e, da ns so n av is a u lecte u r, se décla ra it satisfa it de sa pièce: « Ce que je m e s uis hasar dé à fair e a près [La Calpre nè d e] sem ble n'avo ir poi nt dé plu , et la ma tière es t si h eur euse par la p i tié qu i en es t insé para ble qu 'elle n'a pas la issé examin er m es fa utes avec to ute la sévér ité q ue j'ava is à c ra ind re. >>. »

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