Devoir de Philosophie

Traité du beau de Diderot (résumé et analyse)

Publié le 18/02/2016

Extrait du document

diderot

La notion de «rapports de convenance» peut faire penser que Diderot se réfère à une théorie des proportions.

 

Le beau dépendrait alors de canons, de règles, de calculs établis une fois pour toutes. Ce serait mal comprendre ce qu'il veut dire. La preuve: même si l'on peut lui opposer ce que disent Kant et Nietzsche au sujet du beau, il faut bien admettre que ces derniers sont également en quête de «rapports de convenance» lorsqu'ils se demandent ce qu'est le beau. Pour exprimer leurs idées, ils font appel à de tels rapports, logiques et linguistiques, sans les-

quels leur pensée ne pourrait ni s'organiser, ni être exprimée. Si l'on peut dire que la pensée de Kant est belle, si l'on peut dire que la langue de Nietzsche est flamboyante, c'est précisément parce que l'on y trouve de multiples et féconds «rapports de convenance». Pourquoi dire d'une âme qu'elle est laide? Parce qu'elle est en «rapports de disconvenance» avec elle-même. La vérité est belle. La contradiction est toujours stérile, le plus souvent méchante, donc fielleuse, donc laide, parce qu'empê-chant la vie qui veut croître et réaliser ses buts.

diderot

« Le beau n'est pas le fruit de rapports de convenance 4~(·U• Ce sont les forces vitales qui animent les choses qui sont belles.

L'art nous donne à voir le beau, non parce qu'il imite la nature, mais parce qu'il incarne la plus complète liberté de l'esprit.

La beauté, c'est la vie T out ce qui amplifie la vie est utile, tout ce qui l'affaiblit est nui­ s ib le .

D 'où la distinction ~une beauté naturelle est une chose belle; la beauté artlsllque est Wl8 bele repr6- sentation d'une chose .• Emmanuel Kant, Critique du jugement nietzschéenne entre le beau et le laid.

Est beau l'homme qui a la volonté de croître.

Est belle la mer tempétueuse, non parce qu 'elle tue les marins qui sont en mer, ma is parce qu'elle est l'exp ression de la vie même .

La bea ut é es t pure vo l ont é de vie.

L'ordre n'exprime pas toujours la beauté K ant remarque que les «furies, les mala­ dies, les ravages de la guerre, etc., peuvent en tant que choses nuisibles être décrites de fort belle manière » {Critique de la faculté de juger).

Cela montre bien que le rapport de conve nan ce est loin d'être le se ul critère dé finissant la beaut é.

C'est bien plu­ tôt le génie de l'artiste qui nous la révèle.

La beauté, c'est la liberté A pprendre, copier, imiter, voilà le lot du commun des mor­ tels.

Le génie, lui, se donne ses propres règles de création.

Il est donc totalement libre.

Ce tte liberté , qui se réali se co ncr èteme nt dans ce qu 'il crée , est à l 'ori­ gine, dit Kant , du plai ­ s ir qu e nous éprou ­ vons à contemp ler une œuvre d'art.

Ce so nt les manifestations de la vie qui sont belles .

En l'homme, elles ne se réalise nt jama is mieux qu 'au traver s de sa libe rté de crée r des œuvres qui, tout en ayant l'apparence de la nature, sont le fruit de sa pensée .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles