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Traité sur la tolérance de Voltaire (résumé)

Publié le 12/11/2018

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Traité sur la tolérance

 

Synopsis. — C'est, en vingt-cinq chapitres ou « articles ». une défense et illustration de l'idée de tolérance.

 

Une « Histoire abrégée de la mort de Jean Calas » (I) rattache l'ouvrage à l'actualité la plus immédiate et la plus exemplaire. Mais, plus largement, l'étude raisonnée de l'histoire et l'analyse politique des réalités religieuses obligent à condamner l’intolérance comme contraire à tous les intérêts d'un État (II à v). Et la liberté de conscience est aussi un « droit naturel » premier (vi). Les anciens Grecs la respectaient (vu). Les Romains, de même, ne punirent les premiers chrétiens que comme factieux (viii-ix), et du moins ne furent-ils pas aussi cruels que les chrétiens modernes entre eux (x-xi). L'Ancien Testament révèle aussi dans le judaïsme « la plus grande tolérance au milieu des horreurs les plus barbares » (xii-xiii). Quant aux Évangiles, une fois écartées les interprétations controversées ou abusives, ils enseignent l'indulgence, la patience, la douceur (xiv-xv) : « Si vous voulez ressembler à Jésus-Christ, soyez martyrs, et non pas bourreaux ».

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« VOLTAIRE, Traité sur la tolérance (1763). OBJECTIFS ET INTERETS DE L’ETUDE DU TEXTEUn texte présenté comme un échange de paroles rapportées dont certaines relèvent de l’hypothèse. • La diversité des modalités du discours rapporté.• L'efficacité de cette manière de procéder et la force de l’argumentation. • Un texte à rattacher à la séquence 6 sur les Lumières.

RECHERCHEHistoireL'Inquisition L'inquisition est un tribunal religieux mis en place par la papauté au XII ème siècle pour lutter contre les hérétiques et en particulier contre les Albigeois.

La « procédure inquisitoriale », interrogatoire, torture, châtiment, fut confiéeaux dominicains.

Très active au xv ème siècle en Espagne contre les juifs et les musulmans, elle a été supprimée au XVIII ème siècle dans les pays méditerranéens, Italie, Espagne, Portugal.

Elle n'existait plus en France au début du siècle des Lumières.

LECTURE ANALYTIQUE Intervenants et limites des interventions La répartition du texte en petits paragraphes et la présence de guillemets, ainsi que de verbes de parole révèlentque l'extrait regroupe différentes paroles rapportées qu'il est important d'identifier.Le discours que Voltaire prend el son compte.S'exprimant à la première personne, Voltaire tient un discours qui occupe les lignes suivantes: lignes 1 à 3, constatet affirmation portant sur la manière de «prêcher» la tolérance, expression d'une injonction; puis lignes 4-5 ; lignes 6à 9, de Hé bien jusqu'à ainsi, réaction aux propos négatifs des chrétiens; puis lignes 10 à 14, discours supposé de Voltaire adressé à un prêtre d'une autre religion; lignes 19 à 30, récit mêlé de paroles rapportées directement parVoltaire, adressées les premières (1.

20) aux prêtres dont il est question juste avant, C'est vous-mêmes, et dans le second cas à un inquisiteur.

La ligne 31 comporte la remarque L'inquisiteur me répond et la dernière intervention de Voltaire figure dans les trois dernière lignes (1.

41-43), dans lesquelles il rapporte encore une fois ses proprespropos: Je prendrais la liberté de lui répondre (1.41). Cette récapitulation permet de voir que celui qui parle, à la première personne, ouvre parfois les guillemets pourrapporter ses propres paroles dans le cadre d'un échange avec d'autres interlocuteurs.Des réactions sans locuteur précis: sans aucun indice particulier, on remarque à la fin de la ligne 3 et au début de la ligne 4 une série d'exclamations et d'interrogations: Quoi! mon frère le Turc? mon frère le Chinois? le Juif? le Siamois? Rapportées par Voltaire sous une forme directe, comme des réactions immédiates aux propos de la phrase précédente, ces interrogations sont prononcées par des «voix» non précisées.

Cette « voix» est aussi celle quiprononce le jugement négatif de la ligne 6.Les propos d'un de ces êtres imperceptibles (1.

13) : le récit que fait Voltaire dans les lignes 1 0 à 18 contient les paroles rapportées directement d'un être mis en scène par celui qui parle.

Ces paroles, rapportées au discoursdirect (1.

14 -18) font état de ce qui fonde l'intolérance.Les propos de l'inquisiteur: les lignes 31 à 40 rapportent, entre guillemets et au discours direct, les paroles de l'inquisiteur en réponse aux propos de Voltaire.

Ces propos sont une défense des actions et des décisions del'inquisition.Des propos rapportés au discours indirect: à deux reprises, Voltaire fait état de paroles qu'il rapporte au discours indirect, et qui se situent dans le récit qu'il prend à son compte.

On en trouve à la ligne 3, qu'il faut regarder tous les hommes comme nos frères, proposition qui dépend de je vous dis (1.

2), et à la ligne 19, quel est le fou qui a dit cette sottise, qui dépend de me demanderaient. Le texte dont Voltaire est le locuteur / narrateur comporte de nombreuses et complexes modalités de paroles,avec un système d'emboîtement présentant des paroles à l'intérieur d'autres: à l'intérieur d'un « premier texte»Voltaire rapporte ce qu'il a dit ou ce qu'il dirait, donne les réactions et les réponses qui pourraient lui être faites parceux qu'il met en scène, raconte une anecdote hypothétique qui elle-même inclut une intervention à laquelle ilrépond.

Le caractère fictif de certains éléments du dialogue se perçoit à l'emploi du conditionnel : le texte est unesorte de faux dialogue dans lequel Voltaire fait s'exprimer, de manière inventée, les partisans de l'intolérance.

Letexte s'inscrit ainsi dans une dénonciation de l'intolérance et dans l'éloge de la tolérance.

La thèse de Voltaire et ses arguments Le point de vue que soutient Voltaire (voir aussi, p.

125, la «Prière à Dieu ») est que les hommes doivent se tolérermalgré leurs différences.

Cette idée apparaît dans les lignes 1 et 2.

Cette thèse n'est pas suivie d'une séried'arguments abstraits, mais d'exemples permettant à Voltaire de retourner les explications de ceux qui justifientl'intolérance.Premier exemple / argument (1.

10-20) : Voltaire utilise, à l'égard de deux interlocuteurs dont l'un est musulman et l'autre bouddhiste, une stratégie quiconsiste, grâce à une anecdote, à mettre les interlocuteurs (qu'il imagine) en contradiction avec eux-mêmes et. »

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