TSAR SALTAN. de Pouchkine (Résumé et analyse)

TSAR SALTAN. C’est en 1899, alors que l’on célébrait le centenaire de Pouchkine, que l’on présenta au compositeur russe Nicolas Andréévitch Rimsky-Korsakov (1844-1908) un livret tout rédigé, inspiré du Tsar Saltan. Malgré les œuvres qu’il avait composées d’après Gogol, l’opéra-bouffe était alors relativement nouveau pour Rimsky-Korsakov et la qualité de ce qu’on lui soumettait l’enthousiasma. En quelques mois. Tsar Saltan voyait le jour, paré des plus durables ressources du génie de son auteur. Définir Saltan comme un opéra-bouffe est d’ailleurs partiel, car l’art de Rimsky, ici comme ailleurs, fut de donner une gravité significative (d’où ses démêlés

constants avec la censure) à des fables ou des féeries qui auraient pu n’être que des « contes de bonnes femmes ». La sincérité de l’attachement de Rimsky à ces aventures symboliques le rapproche donc de Moussorgsky et, précisément, nous trouvons dans Tsar Saltan de nombreux passages dont l’accent moussorgskyen fait grande impression (récit du vieux paysan, toute la fin de l’acte I). Par ailleurs, Rimsky reste le maître de la variété, merveilleusement unifiée par le climat (on trouve le prolongement de ce souci chez son élève Stravinsky) et