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Vincent Van GOGH : Lettres à Théo

Publié le 05/10/2012

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Du paradoxe de son art- tous ces tableaux éblouissants peints par un homme qui broie du noir- il a donné l'explication la plus raisonnablement convaincante : Plus je me fais laid, vieux, méchant, malade, pauvre, plus je veux me venger en faisant de la couleur brillante. Consoler la pitoyable humanité, se consoler soi-même, en montrant les chemins lilas, les roseaux jaunes, les mottes violettes et le carmin des vergers en gloire, telle est l'utilité modeste qu'il prête obstinément à la peinture.

En français, les premières publications partielles des lettres de Van Gogh datent de 1893- 1895, dans la revue Le Mercure de France, de 1937 (Éditions Grasset) et de 1953 (Éditions Gallimard) . La première publication complète eut lieu en 1960 (Correspondance complète de Vincent Van Gogh, Éditions Gallimard), reprise en 1990 dans la Correspondance générale (Éditions Gallimard)...

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« Vincent Van Gogh a p eint plus de huit ce ms tabl eaux , sur une pé­riode d 'à pein e dix ans ! Le s plus impo r­ tants ont été ex éc utés e ntr e 188 8 et/890 .

Illustra tion J.

S imo n Le livre L'artiste et son travail P our connaître Vincent Van Gogh, mieux vaut se fier à sa correspondance plutôt qu'à certaines biographies qui n'ont retenu de lui que le peintre maudit, la misère, la folie , la mala­ die.

Non qu'il n'y ait rien de vrai dans cette vision dramatique.

Van Gogh a en effet eu une existence tragique, rendue encore plus noire par les valeurs astronomiques que certaines de ses toiles ont atteintes un siècle après sa mort, alors qu'il n'a vendu qu 'une seule et unique toile de son vivant.

Mais, à ne considérer que le "sensationnel ", on a sans doute oublié l'artiste qui comme tous les artistes, d'hier et d'aujourd'hui, travaille, pense à son travail et vit pour son travail.

Ni fou ni maudit P ar bonheur , Vincent et Théo , les deux frères Van Gogh, ont vécu séparés et ils ont éprouvé l'un pour l'autre une amitié profonde .

Nous sommes ainsi en possession d'une correspon­ dance de grande qualité et d'un intérêt tout aussi historique qu'humain; elle couvre une période de près de vingt ans, avec une seule interruption en 1887 et 1888, Vincent se trouvant alors à Paris auprès de Théo.

Cette correspondance complète com­ prend environ six cent cinquante lettres, écrites presque toutes par Vincent à son frère.

Les premières datent de 1872, alors que Vincent a dix-neuf ans, donc avant qu'il commence véritable­ ment à peindre; la dernière date de 1890, elle a été trouvée sur le corps de Vincent , après son suicide.

Ces lettres nous font dé­ couvrir, certes, la confiance absolue de Vincent pour Théo, à qui il dit tout, la lutte contre la misère, le désespoir , la malad ie, la communion avec la nature, les dérives et les illuminations, 1 'amitié entre les deux frères ainsi que leur dépendance (Vin­ cent était suspendu aux mensualités de Théo).

Et pourtant, mal­ gré la misère et la souffrance, c'est aussi la découverte d' un artiste au travail et face à son travail, qui se dévoile presque se­ reinement et avec lucidité : trouver les bonnes couleurs ou le bon papier, être content d'un travail bien fait, parler de la pein­ ture des autres, dire qu' il n'était ni fou, ni génial , ni maudit, mais peintre, passionnément.. »

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