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La faune des abysses (Exposé – SVT – Collège/Lycée)

Publié le 11/05/2016

Extrait du document

Ces baudroies (Linophryne polypogon, Linophryne arcturi, Linophryne lucifer, Cigantactis vanhoeffeni...) appartiennent au sous-ordre des Cératoïdes. Elles possèdent une antenne terminée par une glande contenant des bactéries lumineuses servant d'appât pour capturer les proies. La glande elle-même comprend un ensemble d'appendices destinés à répartir la lumière. L'antenne, appelée illicium, est fixée au-dessus de la bouche et sa longueur est variable selon les espèces. Elle peut être à peine plus longue que le photophore ou au contraire mesurer plus de 3 fois la longueur du poisson Ces poissons présentent également un dimorphisme sexuel extrêmement prononcé : le mâle est au moins dix fois plus petit que la femelle. Si la femelle peut dépasser 1 m de long et peser plus de 7 kg, son compagnon ne mesure que 15 mm (pour 15 mg) à 45 mm. On observe également une autre particularité étonnante. Le mâle vit en véritable parasite et ne peut plus se nourrir lui-même. Fixé par la bouche près de l’œil ou sur le ventre, il survit en puisant ses ressources dans le système circulatoire de la femelle.

« sensibles à la pression.

En dessous de 1 000 m, on observe un phénomène de bioluminescence chez la grande majorité des espèces vivantes.

Ces signaux lumineux très spécifiques permettent aux individus de sexe opposé de se retrouver pendant la période de reproduction.

Ainsi, chez les poissons-lanternes, chaque espèce (il en existe plus de 200) présente sur ses flancs une disposition particulière d'organes lumineux.

La bioluminescence sert également d'appât chez de nombreux prédateurs.

Certains poissons des abysses possèdent des yeux très petits et sont parfois même totalement aveugles .

Mais dans la plupart des cas, ces poissons ont de grands yeux parfaitement fonctionnels et même très sensibles.

Cette adaptation permet aux prédateurs de repérer la moindre bioluminescence émise par une proie et de pouvoir la capturer dès qu'elle s'approche .

Les poissons des abysses ont également un odorat et une sensibilité aux vibration s très développés.

D 'importantes adaptation s physiologiques sont liées à la rareté de la nourriture.

La croissance des êtres vivants des abysses est beaucoup plus lente {10 fois environ ) que dans n 'importe quel autre milieu .

De même , les indiv idus parviennent à maturité sexuelle bien plus tôt pour économiser l'énergie nécessaire à la croissance.

Enfin, les prédateurs sont souvent dotés d'une gueule de taille imposante et d'une dentition exceptionnelle pour éviter que les rares proies leur échappent.

POISSONS DES GRANDS FONDS Ces poissons ont souvent une allure assez terrifiante, mais celle-ci n'est que le reflet de leur adaptation à un milieu extrême , où les conditions de vie sont difficiles et la nourriture généralement peu abondante .

POISSONS-VIPÈRES Ces poissons, dont on connaît plusieurs espèces ( Chau/iodus macouni ou Chauliodus sloani, par exemple) mesurent entre 10 et 30 cm.

Ils appartiennent au sous-ordre des Stomiatoïdes .

Leur colonne vertébrale modifiée permet une large ouverture de la bouche.

Comme nombre de prédateurs des abysses, ils possèdent une forte dentition .

Le long du corps , ils portent plusieurs rangées de points luminescents.

BAUDROIES ABYSSALES Ces baudroies (Linophryne polypogon, Linophryne arduri, Linophryne lucifer, Gigantactis vanhoeffeni ...

) appartiennent au sous-ordre des Cératoïdes.

Elles possèdent une antenne terminée par une glande contenant des bactéries lumineuses servant d'appât pour capturer les proies.

La glande elle-même comprend un ensemble d'appendices destinés à répartir la lumière.

L'antenne , appelée illicium, est fixée au-dessus de la bouche et sa longueur est variable selon les espèces.

Elle peut être à peine plus longue que le photophore ou au contraire mesurer plus de 3 fois la longueur du poisson Ces poissons présentent également un dimorphisme sexuel extrêmement prononcé : le mâle est au moins dix fois plus petit que la femelle .

Si la femelle peut dépasser 1 m de long et peser plus de 7 kg, son compagnon ne mesure que 15 mm (pour 15 mg) à 45 mm .

On observe également une autre particularité étonnante.

Le mâle vit en véritable parasite et ne peut plus se nourrir lui-même .

Fixé par la bouche près de l'œil ou sur le ventre, il survit en puisant ses ressources dans le système circulatoire de la femelle .

GRANDGOUSIER Ce poisson (Eurypharynx pe/ecanoides ) , qui appartient à la famille des Eurypharyngidés , est caractérisé par une grosse tête (25 % de la taille ) et un corps très effilé .

Sa bouche peut s'ouvrir de manière démesurée.

Associée à un estomac extrêmement dilatable , elle lui permet des proies de taille très importante par rapport à la sienne.

Il chasse en nageant la gueule ouverte et capture ainsi une grande diversité de proie s.

Il vit dans les océans Atlantique , Pacifique et Indien à une profondeur comprise entre 1 500 et 2 800 m.

Sa taille varie de 75 cm à 1,8 m .

Saccopharynx Javenbergi , appartenant à la famille des Saccopharyngidés (une dizaine d'espèces connues) , présente des caractéri stique s assez voisines.

POISSONS-LANTERNES OU POISSONS·I'tCHEURS Ces espèces (Melanocetus johnsoni , par exemple ) sont dotées d 'une antenne à l'extrémité de laquelle se trouve un appât luminescent, l'ensemble ressemblant à une canne à pêche.

Cet appendice est destiné à attirer les proies près de la gueule où elles sont rapidement capturées.

Comme chez tous les Ceratoïdes, le dimorphisme sexuel est important.

Les mâles parasites deviennent de simples sacs producteurs de spermatozoïdes.

Les femelles mesurent entre 3 à 20 cm de long.

POISSONS-DRAGONS On connaît plusieurs espèces (ldiacanthus antrostomus, Jdiacanthus at/anticus, ldiacanthus fascia/a, Phycodurus eques ...

) .

Elles sont en général caractérisées par leur couleur 5 cm seulement alors que la femelle peut atteindre 40 cm.

Les mâles ne possèdent ni dents, ni illicium et leur tube digestif est atrophié.

Les poissons-dragons vivent entre 500 à 1 ooo m de profondeur, dans l'Atlantique nord , l'océan Pacifique et l'océan Indien .

plusieurs espèces réparties en plusieurs genres (Sternoptyx sp., Argyropelecus sp.) .

Ils sont de petite taille, entre 3 et 5 cm.

Leur corps e st aplati, recouvert de plaquettes aux reflets argentés qui réfléchissent la lumière .

Son œil, bien développé, présente la particularité de posséder un cristallin jaune qui concentre la lumière produite par les autre s animaux et qui filtre celle du soleil lorsque le poisson remonte en surface .

Les poissons-hachettes vivent dans l'océan Atlantique nord, l'océan Pacifique et l'océan Indien .

INVERTÉBRÉS DES GRANDS FONDS Les abysses hébergent une très grande variété d 'invertébrés : des crustacés (crabes, galathées, crevettes ...

), des vers, des échinodermes (holothuries, étoiles de mer ...

), des mollusques (bivalves .

..

).

CRUSTACÉS Crabes Cyanagraea praedator est un prédateur que l'on rencontre fréquemment sur les parois des cheminées formées par les sources hydrothermales.

Il se nourrit de cadavres et très certainement de vers de Pompéi (/1/vine//a pompeiana).

Ces crustacés ressemblent un peu à des homards ou des écrevisses plus ronds que longs , mais ils n'ont que 4 paires de pattes au lieu de 5, la cinquième étant atrophiée ou repliée sur le dos.

Les ga/athées ont un abdomen réduit, replié sous le corps .

Elles appartiennent trouve en bord de littoral mais également dans les abysses où elles peuvent former des colonies abondantes, en particulier à proximité des fumeurs .

Crevettes À l'âge adulte , Rimicaris exocu/ata n 'a plus les yeux classiques d'une crevette .

Par contre, elle possède sous la cuticule de son dos une zone tapissée de blanc sensible à la lumière et au rayonnement infrarouge.

On suppose que cet œil très particulier lui sert à détecter les source s hydrothermales et à rester dans leur voisinage immédiat pour y trouver sa nourriture .

Elle héberge également une population de bactéries symbiotiques dans sa cavité branchiale hypertrophiée .

Rimicaris exocu/ota v it en banc important et est l 'espèce de crevette la plus représenté au niveau des source s hydrothermale s.

Chorocaris fortunata est une autre espèce de crevette présente dans ce biotope.

Vus Vers polychètes Ces vers (de l'embranchement des annélides el de la classe des polychètes) sont caractérisés par la présence de soies sur le corps.

On en compte près de 10 ooo espèces dont la plupart sont marines.

Le ver Alvine/la pompeiana (le ver de Pompéi) vit sur les parois des cheminées hydrothermales , en général près de la sortie des liquides à haute température.

Ils synthétisent un tube et sont parfois considérés comme les plus thermophiles des invertébrés.

Des bactéries, avec lesquelles ils vivent en symbiose , sont présentes dans leur cuticule épidermique et contribuent à leur alimentation.

Ces dernières libèren~ dans le tube , des substances organiques produites à partir d'éléments minéraux .

Certains vers ne pratiquent pas la symbiose bactérienne et se nourrissent uniquement de matière organique .

Ainsi, Para/vine/la sulfinco/a se nourrit de particules en suspension tandis que Para/vine/la palmiformis préfère celles déposées sur le fond .

Vestimentifères Ces vers (de l'embranchement des annélides et de la classe des pogonophores) vivent à proximité des fumeurs , dissimulés dans un tube de chitine qu'ils synthéti sent eux-mêmes.

Totalement dépourvus de système digestif, de bouche et d'anus, ils survivent grâce à une symbiose parfaite avec des bactéries chimiotrophes.

Ces bactéries se développent dans une sorte de sac, le trophosome.

Les branchies du ver absorbent des molécules énergétiques et ces dernières parviennent aux bactéries grâce au système sanguin.

En retour, les bactéries libèrent des composés organiques (par exemple des sucres), assimilables par le ver.

Riftia pachyptila est un ver vestimentifère très étudié qui peut mesurer plus de deux mètres de long.

Il vit habituellement entre 2 000 et 3 ooo mètres de fond.

MOUUSQUES BIVALVES Calyptogena magnifica ressemble à une grande palourde qui peut atteindre jusqu 'à 50 cm de diamètre .

Ce gigantisme pourrait être associé à l'abondance de nourriture .

Ne possédant pas de tube digestif fonctionnel, elle puise des éléments minéraux (sulfures et oxygène) pour des bactéries situées dans des cellules de ses branchies.

Ces dernières les convertissent ensuite en matières organiques assimilables.

On la trouve près des sources hydrothermales mais également sur les zones sédimentaires des fosses de subduction dégageant de l'hydrogène sulfuré .

Bathymodiolus thermophilus e st une espèce de moule qui se nourrit, comme une moule commune , en filtrant l'eau de mer mais également grâce à deux espèces de bactéries symbiotiques.

Un ver disposant d'une hémoglobine extrêmement performante et logé dans sa coquille , lui sert de réserve d'oxygène.

Cette moule est présente sur tous les sites hydrothermaux et les scientifiques se demandent comment une telle chose est possible puisque cet animal ne se déplace pas ! LE NAUTILE : L'EXPLORATION DES GRANDS FONDS Lancé en 1984, le Nautile est le dernier né des submersibles de l'lfremer (Institut français de recherche et d'exploration de la mer).

Capable de plonger à des profondeurs allant jusqu'à 6 000 mètres , il a effectué plus de 1 500 plongées depuis sa mise en service.. »

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