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TPE SUR LE NUCLÉAIRE ET LA DISSUASION

Publié le 03/09/2012

Extrait du document

• Les deux puissances nucléaires européennes sont la France et le Royaume-Uni. La première s'est toujours montrée farouchement indépendante dans ce domaine ; la seconde demeure très dépendante des Etats-Unis. • l'OTAN conserve le monopole de la dissuasion nucléaire en Europe. • L'Union européenne gère l'utilisation civile du nucléaire et les questions de non prolifération. • Le traité d'Amsterdam signé en octobre 1997 et entré en vigueur en mai 1999 évoque l'élaboration de la PESC, qui pourrait constituer une amorce de politique de défense, et donc de dissuasion, commune. Mais les liens stratégiques entre l'Europe et les Etats-Unis et le partage des responsabilités nucléaires entre les Etats européens impliquent de douloureuses remises en question....

« la course aux armements reprend après une pause.

l'URSS parvient à la par~é nucléaire avec les ~lats-Unis, mais cet effort est un des éléments qui provoquera sa ruine économique.

• La décennie est également marquée par la crise des cc euromissiles » : au déploiement des SS 20 soviétiques en Europe de l'Est répond, en 1983, l'installation en Europe de l'Ouest de fusées américaines Pershing et de missiles Cruise .

• l'année 1985 marque le début de la désescalade .

l'URSS , en pleine crise économique, n'a plus les moyens de rivaliser avec les ~lats-Unis .

Les deux Grands limitent le nombre d'ogives nucléaires .

• En juillet 1991 , les ~lats-Unis et l 'URSS concluent le premier accord de réduction -et non plus seulement de lim~ation -des forces stratégiques .

• l'éclatement de l'URSS et la fin du monde bipolaire rendront bientôt celui-ci caduc.

LES AUTRES PUISSANCES NUCLÉAIRES • La Grande-Bretagne, avec l'aide des ~lats-Unis, devient une puissance nucléaire en octobre 1952 .

• En France, la détermination du général de Gaulle à garantir l'indépendance militaire du pays le pousse, dès octobre 1945, à créer le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Il faut attendre février 1960 pour que la France devienne 0 Consc:ienls de la vanité tt des dangers d'une escalade non COIIIr6lée, Américains tt Soviétiques tentent de s'entendre en limitant leurs propres arsenaux tt en veillant ~ éviter toute prolifération supplémentaire.

• le traité de Moscou sur l'inlerdiclion des essais nucléaires dans l'alnlosphke , les mers et l'espace est signé en aoOt 1963 par les Bals-unis, 11JRSS tt le Royaume-Uni.

La France s'abstient • Entré en vigueur en mars 1970, le traité de non-proliférali nucléaire signé en juilet 1968 n'a toujours pas été ratifié par 11nde, le Pakistan tt Israel.

Il interdit l'exportation d'armes tt de technologies nucléaires vers les pays qui n'en sont pas dolés tt favorise le désarmement de ceux qui en possèdent 0 Négociés ~ partir de 1969 entre-.,,.,.., les acmrds SAIJ 1 aboutissent au traité ABM en mai 1972, qui limite les systèmes antimissiles balistiques des deux Grands à un sile par pays.

Un accord sur la limitation des ICBM, SLBM tt bombardiers stratégiques est également adopté.

Toutefois, le perfedionnement des modèles une pu/sstfiiCe IIIICIHire avec l'explosion de sa bombe A au plutonium, à Reggane , au Sahara .

• La Chine, après avoir acquis les premiers éléments de la technologie nucléaire civile auprès de l'URSS, poursu~ seule son programme jusqu'à son premier essai atomique, en octobre 1964.

Entre-temps, ses relations avec l'URSS se sont considérablement dégradées .

•l'Inde crée la surprise en mai 1974 .

Elle met au point sa bombe grace à un réacteur civil fourni par le Canada .

Celle-ci lui permet de faire front à la menace nucléaire chinoise et à la présence américaine en Asie du Sud.

• le Pakistan, aidé par la Chine , développe son armement nucléaire à la su~e et en réponse à l'initiative de l'Inde .

Ses premiers essais datent de mai 1998 .

• Israël est une puissance nucléaire non déclarée, qui n'a procédé à aucun essai.

Elle s 'est équipée grace à la France (projets Jéricho) après la crise de Suez en 1956, afin de prévenir un éventuel déploiement d'armes nucléaires soviétiques au profit des pays arabes .

• La Corée du Nord prend ses distances avec l'URSS dans les années 1980 et engage un programme nucléaire existants est autorisé, ce qui profile plus aux Bals-unis.

les pays ne possédant pas d'armes nucléaires n'ont pas le droit d'en acquérir.

0 En juin 1979 est signé le traité SAlT Il qui fixe un nombre maximal d1CBM tt de .....

~Ars At ,,..._ R ne sera pas ratifié par les Bals-unis en raison de I'IIMISion de I'Aflhanistan par les troupes soviétiques.

• En décembre 1987,1e traité FNI prévoit l'élimination, tt non la seule réduction, des forces nudéaires de portée intermédiaire.

•l'accord START 1 sur l'élimination d 'une partie des arsenaux nucléaires de 11JRSS tt des Bals-unis est signé en juilltt 1991.

START Ille sera en mars 1993.

• le protocole de lisbonne de mai 1992 confirme le renoncement de la Biélorussie, du Kazalchslan tt de 11Jkraine à la présence d'annements de l'ex-uRSS sur leur territoire.

0 En décembre 1995, le traité de Bangkok crée une zone dénucléarisée en Asie du Sud-Est Par aHieurs, les pays ayant installé des armes nucléaires chez leurs aliés doivent les rapatrier.

C'est le concept de cfiSSUaSion à arsenal minimal.

• l'Iran a acquis auprès de la France un réacteur nucléaire .

Son programme nucléaire a été interrompu lors de la révolution islamique en 1979 .

Il a repris par la suite.

LA PROLIFÉRATION NUCLÉAIRE • La politique de non-prol~ération est condu~e de fado par le directoire atomique composé des cinq pays possédant un siège au Conseil de sécur~é de l'ONU (~lats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Chine) .

Plusieurs ~lats contestent cette hégémonie pour des raisons diverses .

• La surveillance exercée par les membres du cc club atomique» empêche l'acquisition des technologies sensibles par ceux qui n'en font pas partie .

La répression est sévère : mise au ban de la communauté internationale et embargo.

Pourtant certains ~lats tentent de contourner les contraintes du traité de non-prolifération .

• Certaines voies sont explo~ées : prol~ération illic~e grace au trafic d'oglres .., d~trultes depuis la disparition de l 'URSS, prolifération par le biais de la recherche civile.

• La prolifération des missiles , vecteurs privilégiés de la charge nucléaire, est la plus importante .

Ainsi l'URSS a vendu des missiles à moyenne portée (Frog 7 et Scud -B) à l'~gypte, à l'Irak, au Yémen , à la Syrie et à la Corée du Nord .

De leur côté , les ~lats-Unis ont fourni à Israël des missiles Lance.

La Chine a vendu des CSS-2 à longue portée à l'Arabie saoud~e et des M 9 à la Syrie .

CONFLITS RÉGIONAUX ET MENACES TERRORISTES • En dépit de la politique de non ­ prolifération mise en œuvre à partir des années 1970, les risques de conflits régionaux nucléaires ne sont pas écartés, notamment en Asie .

I.E CONTENTIEUX DU CACHEMIIE • l'ombre de la guerre nucléaire plane sur la région du Cachemire, zone d 'affrontements entre l'Inde et le Pakistan.

Ces deux pays sont des puissances nucléaires déclarées , disposant de missiles à moyenne portée.

En 1998, l'Inde et le Pakistan ont procédé à des essais nucléaires, provoquant un reg11i11 de teiiSioll dans la région .

en octobre 1994, par lequel Pyongyang s'engagea~ à démanteler sa filière nucléaire .

Si la Corée du Nord possède probablement la bombe atomique et accumule des stocks d'uranium , ses capac~és balistiques ne lui permettraient pas encore d'armer un missile nucléaire .

En décembre 2002 , Pyongyang a annoncé la reprise de son programme nucléaire dans le cadre d 'un chantage à l'aide et à la reconnaissance internationales.

LA MENACE HIIOIISTE • Lors de la guerre froide, l'adversaire éta~ identifié .

Au cours des années 1990 émerge une nouvelle menace : les groupes mafieux ou organisations terroristes capables d 'un chantage atomique .

• En février 1996, le chef d'état-major américain rend public un document qui mentionne pour la première fois, parmi les cibles éventuelles de frappes nucléaires , cc des acteurs qui ne sont pas des États ».

• Certains réseaux islamistes sont sous surveillance , tout comme certains groupes extrémistes ou sectaires .

• Le Il septel8bre 200J, les attentats par détournement d'avions sur le World Trade La den posé question de l'éventuelle attaque -suicide aérienne d'un s~e nucléaire .

• En cas de menace terroriste, la dissuasion nucléaire, qui ne peut s 'appliquer qu'entre ~lats , devient inefficiente .

LA NOUVELLE LOGIQUE AMÉRICAINE FACE AUX • ÉTATS VOYOUS • • Dans le cadre de la lutte préventive contre les Rogue States -les cc ~lats voyous n - , l'administration Bush développe un programme de création de mini-armes nucléaires, destinées à être engagées contre ces « despotes du tiers monde » qui collaborent avec les terroristes en cherchant à développer des armes de destruction massive (ADM) .

• l'usage de ces armes contre d 'autres pays est envisagé en dehors de toute attaque préalable dirigée contre les ~lats-Unis.

Il ne s'agit plus d'armes de dernier recours , mais d'armes d'emploi préventif.

• En octobre 2002 , l'administration américaine a créé le Stratcom, Centre de commandement intégré, qui centralise la gestion des systèmes d'alerte précoce, des moyens de défense antimissiles et des moyens d'attaques conventionnelles et nucléaires .

Cette stratégie globale de contre-prolifération est destinée à combattre les pays éventuellement détenteurs d'ADM.

• C'est dans la logique d'une défense contre une attaque nucléaire provenant d'« États voyous » que s'inscr~ le développement du programme de défense antimissile du terrnoire (NMD) .

de mai 1972, dans le but de mettre en œuvre le programme de NMD -lancé par le président Ronald Reagan sous le nom de cc guerre des étoiles » et suspendu par Clinton .

N 'ayant pas obtenu satisfaction , les ~lats -Unis ont dénoncé le tra~é ABM en décembre 2002 .

• Les deux puissances nucléaires européennes sont la France et le Royaume-Uni .

La première s'est toujours montrée farouchement indépendante dans ce domaine ; la seconde demeure très dépendante des ~lats-Unis.

• l'OTAN conserve le monopole de la dissuasion nucléaire en Europe.

• l'Union européenne gère l'utilisation civile du nucléaire et les questions de non-prolifération.

• Le tra~é d'Amsterdam signé en octobre 1997 et entré en vigueur en mai 1999 évoque l'élaboration de la PESC, qui pourra~ con~uer une amorce de pol~ique de défense , et donc de dissuasion , commune.

Mais les liens stratégiques entre l 'Europe et les ~lats-Unis et le partage des responsabil~és nucléaires entre les ~lats européens impliquent de douloureuses remises en question .

WSIGW • ABM : anti-baRistic missile.

• ADM : armes de deslruclion massive.

• AlEA : Agence inlemalionale de l'énergie aiOmique (CIIIIIn1le l'applicalion du TNP).

• INF : lnlemH!tlitlte Nudetlr Fotœs, ou forces nucléaires de portée intermédiaire (FNI) .

• ICBM : hrleltontineniDI Bllllistic Missile.

ou missile balistique intercontinental • NMD : NotiOIId Missile DeirtR.

ou défense antimissile du œrriloire.

• PESC : Politique étransère tt de sécurité commune (clans le cadre de 11Jnion européenne).

0 SAIJ : Strategie Amis Limitation ToMs.

ou négociations sur la limitation des arrnemenls slralégiques.

• SNA : sous-marin nucléaire d'attaque.

• SLBM : Secr l.ounched Bllltistic Missile.

ou missile balistique mer-iOI lancé d'un sous-marin.

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