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11 février 1990: La libération de Nelson Mandela

Publié le 22/02/2012

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Le 11 février 1990, Nelson Mandela était libéré du pénitencier de Paarl, en Afrique du Sud. Vice-président de l'African National Congress (A.N.C.), principal mouvement nationaliste noir d'Afrique du Sud, il était un des plus anciens prisonniers politiques du monde, détenu depuis vingt-huit ans, dont vingt années dans la prison de Robben Island, au large du Cap. Quelques jours avant, le 2 février, avait été levée l'interdiction de 33 organisations, dont l'A.N.C. et le parti communiste sud-africain (S.A.P.C.). Ces mesures marquaient le point de départ d'un bouleversement complet du système politique établi en Afrique du Sud, et fondé sur le racisme institutionnalisé, connu sous le nom d'« apartheid ».
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« 1966, elle est dessaisie de son mandat sur le Sud-Ouest africain (Namibie) mais n'en tient aucun compte : elle estmise au ban des Nations Unies.Les Réserves sont baptisées bantoustans (les Noirs d'Afrique du Sud appartiennent au groupe linguistique bantou),puis homelands et enfin Etats noirs, théoriquement indépendants, mais qu'aucun État ne reconnaît hors l'Afrique duSud.

Les Noirs se voient enlever la nationalité sud-africaine pour recevoir celle de leur «État noir» tribal.La liquidation du régime colonial, avec l'indépendance de l'Angola et du Mozambique en 1975, du Zimbabwe en 1980,fait disparaître la zone de protection dont disposait l'Afrique du Sud et accroît son isolement.D'autre part, le grand patronat sud-africain est gêné par l'apartheid qui lui interdit d'avoir recours à une main-d'oeuvre qualifiée noire, qui serait moins coûteuse que la main-d'oeuvre blanche... La fin de l'apartheid Les mesures prises au début de 1990 rompent complètement avec la politique antérieure : levée de l'interdiction desorganisations anti-apartheid, libération des emprisonnés politiques, amnistie pour les exilés.L'initiative en vient du parti national lui-même, et de son nouveau dirigeant, chef du gouvernement depuis 1989,Frederik W.

de Klerk.La majorité des électeurs du parti national réalise l'impossibilité de persévérer dans l'ancienne voie, tout en espérantsauver le maximum de la suprématie blanche, par divers artifices.Le 5 juin 1991 sont abolies les principales lois de l'apartheid : lois sur la terre et l'habitât séparé, lois sur la «classification » raciale de la population.Le 17 mars 1992, par référendum, 68,7 % des électeurs (blancs) approuvent la politique suivie par le président deKlerk.Le 8 octobre 1993, l'O.N.U.

lève les sanctions économiques prises contre l'Afrique du Sud.Cependant, les conséquences de l'apartheid ne sont pas supprimées : les terres appropriées par les Blancs ne sontpas restituées : elles peuvent seulement, en cas de mise en vente, être désormais achetées par des Noirs...

Lesinégalités subsistent.Les difficiles négociations ouvertes entre le gouvernement blanc et l'A.N.C.

aboutissent, le 18 novembre 1993, àl'adoption d'une constitution intérimaire qui prévoit un « Conseil exécutif de transition» auquel l'A.N.C.

sera associée,jusqu'aux élections fixées fin avril 1994, et qui vont s'effectuer selon le principe «un homme, une voix ».Les difficultés restent grandes : une opposition violente émane des nostalgiques de l'apartheid, autour du particonservateur, dont les plus extrémistes se réclament ouvertement du nazisme ; du rival de l'A.N.C., le P.A.C.(Panafrican Congress) qui revendique l'expulsion des Blancs ; du parti tribal « InIchata » du chef tribal zoulouButhelezi, allié de longue date du pouvoir blanc, et dont les commandos armés massacrent les partisans de l'A.N.C.réels ou supposés.La violence est incessante et fait chaque jour des dizaines de victimes.

Ainsi, le nouveau secrétaire général du particommuniste sud-africain, Chris Hani, a été assas-siné le 10 avril 1993 ; rien que dans le premier semestre 1993, ona enregistré près de 1 500 victimes de meurtres.Au surplus, l'économie sud-africaine traverse une crise profonde (sécheresse, avec ses effets sur l'agriculture ;épuisement des ressources en or et en diamants).Les élections d'avril 1994 ont donné à l'A.N.C.

près des deux tiers des voix, 20 % au Parti National de Frederik W.

deKlerk, 10 % à l'Inkhata de Buthelezi.

Nelson Mandela a été élu triomphalement le 9 mai 1994 comme premierPrésident noir de l'Afrique du Sud, dans un climat apparent de réconciliation.

Mais les séquelles de l'apartheidmettront encore longtemps à être surmontées.. »

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