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1610 : l'assassinat d'Henri IV et ses conséquences sur le royaume de France

Publié le 20/03/2022

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« COLLE HISTOIRE 2 SUJET : la mort d’Henri IV et ses conséquences sur le royaume de France Introduction : En 1858, le peintre Charles Gustave Housez peint un des premiers tableaux représentant le célèbre assassinat d’Henri IV du 14 mai 1610.

Il choisit de rompre avec ses prédécesseurs, car il peint le régicide dans toute sa violence et exprime le caractère tragique de l’évènement.

Ce tableau avait été commandé par Napoléon III à une période trouble pour l’empereur.

Il vient juste d’être la cible d’un attentat qui a fait 12 morts.

Le message politique de Napoléon est clair : si quiconque tente de l’éliminer, l’Empire basculera dans le chaos, comme le royaume de France s’est enfoui dans une pernicieuse et dantesque décennie suite à la mort de son roi en 1610.

Ce parallélisme entre ces deux époques exprime bien l’ampleur des conséquences de l’assassinat d’Henri IV sur le royaume de France.

Même 200 ans plus tard, l’empereur Napoléon III utilise cet évènement passé pour menacer, dissuader ses opposants. Le royaume de France, après des années de guerre civile, avait été pacifié par le bon Roi Henri IV, remise au labourage et au pâturage par son ministre Sully.

L’édit de Nantes avait désarmé le fanatisme et les affrontements entre catholiques et protestants, lorsqu’un catholique exalté du nom de François Ravaillac bondissant sur la roue du carrosse royal trancha le fil de ce règne exemplaire, à la consternation des peuples.

En effet, le matin du 14 mai, Henri IV rendait visite à son ami, conseiller et ministre, le Duc de Sully (Maximilien de Béthune) à l’arsenal pour régler les derniers détails de l’expédition militaire prochaine : la campagne contre les Habsbourg.

Il n’avait pas jugé nécessaire de se faire escorter par la garde à cheval : seulement 4 officiers et une faible escorte de fantassins l’accompagnaient.

Ravaillac, catholique dévot, avait à plusieurs reprises tenté de rencontrer Henri IV pour le convaincre de convertir les Huguenots (protestants du Royaume de France et de Navarre), sans succès.

Il eut vent de la volonté d’Henri IV de s’associer à des princes protestants contre les souverains catholiques d’Espagne et d’Autriche, un affront intolérable fait à Dieu selon Ravaillac.

Alors, il se rendit à Paris et en chemin vola un couteau dans une auberge. Henri IV se dirigeait vers le quartier de l’Arsenal dans son carrosse.

Ravaillac, dans les parages, suivait le convoi.

Le cortège emprunta l’étroite rue de la Ferronnerie, près des halles, et fut stoppé par une charrette de foin manœuvrant avec difficulté.

Alors, Ravaillac se jeta sur le Roi et le poignarda de 3 coups de couteaux.

Antoine Petit, 1er médecin du roi ne réussit pas à le sauver. Ravaillac ne cherchait pas la fuite, ce qui permit au Duc d’Epernon de le mener à l’hôtel de Retz.

Il fut ensuite envoyé en détention à la Conciergerie. La panique du Royaume fut immédiate : il allait subir de manière redoutable les conséquences d’un régicide sans précédent et s’enfouir dans les deux décennies les plus agitées sur 17ème siècle.

Le couteau de Ravaillac lança de multiples urgences : il fallait gérer la succession du Roi, stabiliser la reprise des dissensions religieuses, mais aussi annoncer la terrible nouvelle au peuple.

L’édit de Nantes fut immédiatement confirmé par Marie de Médicis, agissant au nom du jeune Louis XIII. C’est que le risque était grand de voir basculer la France dans une nouvelle période de troubles qui faisait resurgir le spectre hideux de la guerre civile : le souvenir de la Saint-Barthélémy et des autres horreurs commises par catholiques et protestants restait brûlant. En quoi l’assassinat d’Henri IV a-t-il fait l’objet d’une indicible panique à l’échelle du royaume de France ? Pourquoi peut-on dire qu’il a instauré un climat d’urgences à la fois chez le peuple et dans la sphère politique ? Dans quelle mesure le souvenir de la guerre civile a-t-il exacerbé la discorde ? Mais, d’un autre côté, comment l’évènement a-t-il pu changer profondément les mentalités des Français, à la fois négativement et positivement ? En définitive, de la tragédie du 14 mai 1610 à la chancelante régence de Marie de Médicis et de Louis XIII, le Royaume de France s’enfouit dans une dantesque course à la stabilité pour remettre le royaume sur pied : le royaume est mis en péril par un climat d’urgences, de panique et de changements brutaux des mentalités.. »

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