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18 brumaire

Publié le 27/02/2008

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Pour ce coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799), tout a été préparé minutieusement. Sieyès, Talleyrand, Fouché, Ducos et Bonaparte ont mis en place un plan en trois points. D'abord, on dénoncera un complot qui doit contraindre les Anciens à donner à Bonaparte le commandement de la division de la ville de Paris. Ensuite, le Directoire devra donner sa démission. Enfin, au nom de la République menacée, on proclamera un conseil de trois citoyens pour sauver la patrie. Au matin du 18 brumaire, tout semble devoir se dérouler selon le plan prévu. Sieyès et Ducos démissionnent et entraînent les démissions de Gohier et de Moulin.

« Les coups d'États de Floréal et de Prairial ont mis fin à la politique légale du Directoire.

Les défaites en Italie à partirde 1798 font peser la menace d'une nouvelle invasion de la France.

Enfin, le Directoire est menacée par lesRoyalistes et les Néo-Jacobins.

Le 24 juillet 1799, Bonaparte repousse un débarquement à Aboukir.

Mais il choisit derentrer en France.

On ne sait s'il dispose alors d'un ordre du Directoire.

Il prend le bateau le 23 août 1799, et laissele commandement à Kléber.

Il parvient à Fréjus le 9 octobre après avoir échappé aux interceptions anglaises.

Ilpense tout de suite à un coup d'État pour renverser le Directoire.

Il a plusieurs possibilités.

La voie légale n'est paspossible, car il n'a pas l'âge requis.

Il peut également se rapprocher de Barras afin de tenter de restaurer lamonarchie.

Il peut encore se rapprocher des Néo-Jacobins, soutenus par plusieurs généraux comme Bernadotte,Jourdan et Augereau.

Il reste la solution proposée par Sieyès de modifier la Constitution.

Il peut s'appuyer surl'Institut, dont il est membre et dont le poids moral est important.

Le 18 brumaire (9 novembre 1799), le Conseil desAnciens, qui appuie Sieyès, vote le transport des Conseils à Saint-Cloud en raison d'une prétendue menacejacobine.

Bonaparte est nommé chef de la division de Paris afin de protéger les Conseils.

Roger-Ducos et Gohierdonnent leurs démissions comme convenu.

Talleyrand parvient à obtenir la démission de Barras.

Gohier et Moulinsont retenus au Palais du Luxembourg.

Le 19 brumaire, une partie des députés s'étonnent de devoir siéger à Saint-Cloud sous la protection des baïonnettes.

Bonaparte est sommé de s'expliquer devant les Anciens, mais sesexplications restent confuses.

Au Conseil des Cinq-Cents, il est attaqué par les Néo-Jacobins aux cris de "Hors-la-loi" et "A bas le tyran".

Lucien Bonaparte, président des Cinq-Cents, sauve la situation en se retirant et enempêchant que Napoléon Bonaparte soit déclaré hors-la-loi.

Lucien harangue ensuite les soldats : "Le président duConseil des Cinq-Cents vous déclare que l'immense majorité de ce conseil est en ce moment sous la terreur dequelques représentants à stylets qui assiègent la tribune et menacent de mort leurs collègues".

Les grenadiersentraînés par Murat et Leclerc envahissent la salle.

Les députés sont dispersés.

On est passé au coup d'Étatmilitaire.

Au soir du 19 brumaire, une minorité de députés est rassemblée par les soldats et entérine la nomination detrois consuls, Bonaparte, Sieyès et Roger-Ducos.

Ils sont assistés par 25 Anciens et 25 membres des Cinq-Cents.Les trois consuls sont chargés de la rédaction d'une nouvelle Constitution.. »

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