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1846 : Attentat contre Louis Philippe.

Publié le 06/07/2012

Extrait du document

 

A Fontainebleau, en ce jour, un garde de la forêt, du nom de Lecomte, tire sur la voiture du roi, sans l’atteindre. Il n’est pas davantage atteint par deux coups de fusil, quelques semaines plus tard, alors qu’il écoute de son balcon un concert donné dans les jardins des Tuileries… 

 

« Allons marchons ! Le cortège quitte le palais à 9 heures, comme prévu.

Le roi chevauche devant, avec ses trois fils, le prince de Joinville et les ducs d'Orléans et de Ne­ mours, l'entourant pour le pro­ téger.

Ils sont suivis par Thiers, le maréchal Mortier, ministre de la Guerre, le duc de Bro­ glie, l'état-major et les aides de camp.

Le cortège avance au milieu d'une foule dense mais curieusement froide, en de­ hors de vivas sporadiques .

A midi, il a dépassé la zone sus­ pecte devant l'Ambigu.

Quit­ tant le boulevard Saint-Martin, il s'engage sur celui du Temple .

Une légion de la Gar­ de fait la haie.

Soudain, au ni­ veau de l'ex-Ambigu, en face du café du Jardin turc, d'une fe­ nêtre fermée d'une persienne, sort une boule de feu, comme une décharge de mitraillette! Le lieutenant de la Garde tom ­ be, mort, juste derrière le roi.

Celui-ci se tient le bras gauche.

Joinville et ses frères l'entraî­ nent hors du chaos qui a suivi l'explosion.

Louis-Philippe n'a que des blessures de balles lé­ gères au coude et au front.

Son cheval a été touché à l'encolu­ re.

D'abord étourdi, le souve­ rain de 62 ans récupère avec sa robustesse coutumière et s'écrie : "Allons, il faut conti­ nuer, marchons !" Triomphe populaire Autour de lui, c'est la ruée .

Vi­ ve le roi ! Louis-Philippe, par son courage , déchaîne l'allé­ gresse populaire.

Tandis qu'on emporte les victimes, qu'on enlève les chevaux morts, le cortège royal repart sous les ~ EDITIONS ~ ATLAS FIESCHI : ESCROC MERCENAIRE Le coupable, Giuseppe Fieschi, âgé de 45 ans, né en Corse, déjà recherché pour escroquerie envers le Trésor au moment de l'attentat, n'a pas agi par idéal, mais exécuté un contrat.

Interrogé il livre ses commanditaires : Morey, bourrelier, et Pépin, épicier-liquoriste, membres de la Société des Droits de l'Homme opposée à Louis-Philippe.

Morey qui a acheté la machine conçue par Fieschi, l'a fait trafiquer par deux complices pour qu'elle le tue aussi, pendant la manipulation.

Grièvement atteint, il survécut pour être jugé et exécuté le 1 6 février 1836, de même que Morey et Pépin.

La fameuse machine, composée d'un châssis de bois muni de 25 canons de fusil a résisté : elle est aujourd'hui exposée au musée des Archives Nationales.

hourras des badauds et des gardes nationaux.

Il ne reste bientôt qu'une mare de sang devant le théâtre vide.

L'atten­ tat a tué et blessé 42 per­ sonnes, des femmes, des en­ fants, le maréchal Mortier , un général.

De Broglie doit la vie à sa plaque de Légion d'honneur placée sur son cœur, qui a arrê­ té une balle .

Quant à l'assassin, blessé lui aussi par son engin destructeur, il a pu être aussi­ tôt appréhendé par les gardes .

Le roi et ses fils s'arrêtent aux Tuileries.

La reine Marie-Amé­ lie et ses trois filles défaillent devant leurs uniformes ensan­ glantés.

Elles essaient sans ré­ sultat de les empêcher de se rendre au défilé de la place Vendôme.

Louis-Philippe tient à suivre le programme de la journée.

Il reste deux heures, sous le soleil infernal, stoïque, savourant sa victoire .

Finale­ ment ce 28 juillet a du bon : il lui a fait retrouver la faveur de son peuple .

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