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1923: Mustafa Kemal proclame la première République turque

Publié le 24/03/2019

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Avec la dislocation de l'Empire ottoman en 1918-1920, Mustafa Kemal devient le personnage central de la politique turque. Il fonde l'État national turc, moderne et tourné vers l'Europe. En 1923, il devient le premier président de la République.

Mustafa Kemal, nommé Atatürk, père des Turcs, en compagnie de sa femme Latifah

Au traité de Sèvres, en 1920,1a

 

Turquie perd ses territoires arabes, doit concéder l'autonomie à l'Arménie et aux Kurdes et accepter l'occupation de la zone des détroits par les Alliés ainsi que de Smyrne par les Grecs qui entraîne de vastes mouvements de population. Après la défaite de l'Empire ottoman, les forces républicaines nationales, sous la direction du général Mustafa Kemal, demandent dans une déclaration de principe, le « Pacte national » du 11 septembre 1919, l'indépendance de tous les territoires turcs d'Anatolie et de Thrace, comme condition d'un règlement de paix. Le 24 juillet 1923, le traité de Lausanne reconnaît l'indépendance de la Turquie. Mustafa Kemal obtient la révision du traité de paix de Sèvres et l'obligation faite à la Grèce d'évacuer l'Asie Mineure. Mais aucune solution n'est apportée aux problèmes kurde et arménien.

 

Le sultan Mehmet VI abdique, et la Grande Assemblé nationale déclare l'abolition du sultanat. Le 29 octobre 1923, la République turque est proclamée et Mustafa Kemal est élu à la présidence. Incontesté, il peut durant les années suivantes entreprendre des réformes en s'appuyant sur le parti populaire nationaliste, parti unique jusqu'en 1946.

 

Les principes du kémalisme sont exposés dans la Constitution votée en avril 1924 et sont aujourd'hui encore le cadre de référence de la politique turque : démocratie, lien étroit avec le peuple et direction assurée par l'État, nationalisme, séparation de la religion et de l'État, ainsi que modernisation de l'enseignement, de l'économie et de l'outil industriel. Toutes ces réformes conduisent à un profond changement et valent à leur initiateur le nom d'Atatürk (père des Turcs).

 

L'œuvre la plus importante de

Mustafa Kemal est la rupture avec le passé. À cet effet, Kemal prive le clergé islamique des supports de son pouvoir social : il supprime le khalifat, les écoles coraniques, les tribunaux de la charia qui jusque-là étaient compétents dans le domaine du droit des familles et de l'héritage; il suspend les ordres religieux et les monastères. Le

Le sultan Mehmet VI (au centre) en prière après son abdication

 

costume islamique disparaît de la vie publique; le port du fez et du voile est interdit. Une nouvelle législation, calquée sur les droits helvétique, italien et allemand se substitue au droit islamique. À partir de 1928 l'islam cesse d'être religion d'État.

 

Le kémalisme se caractérise aussi par l'effort déployé pour rendre sa fierté au peuple turc. À côté de l'enseignement sécularisé, 

« Mustafa Kemal, nommé Atatürk, père des Turcs, en compagnie de sa femme Latifah Mustafa Kemal proclame la première République turque Avec la dislocation de l'Empire ottoman en 1918-1920, Mustafa Kemal devient le pers onnage central de la politique turque.

Il fonde l'État national turc, moderne et tourné vers l'Europe.

En 1923, il devient le premier président de la République.

A u traité de Sèvres, en 1920, 1a Turquie perd ses territoires arabes, doit concéder l'autonomie à l'Arm énie et aux Kurdes et accepter l'occupation de la zone des détroits par les Alliés ainsi que de Smyrne par les Grecs qui entraîne de vastes mouvements de population.

Après la défaite de l'Empire ottoman, les forces républicaines nationales, sous la direction du général Mustafa Kemal, demandent dans une déclaration de principe, le « Pacte national » du 11 septembre 1919, l'indépendance de tous les territoires turcs d'An atolie et de Thrace, comme condition d'un règlement de paix.

Le 24 juillet 1923, le traité de Lausanne reconnaît l'indépendance de la Turquie.

Mustafa Kemal obtient la révision du traité de paix de Sèvres et l'obligation faite à la Grèce d'évacuer l'Asie Mineure.

Mais aucune solution n'est apportée aux problèmes kurde et arménien.

Le sultan Mehmet VI abdique, et la Grande Assemblé nationale déclare l'abolition du sultanat.

Le 29 octobre 1923, la Répub lique turque est proclamée et Mustafa Kemal est élu à la présidence.

Incontesté, il peut durant les années suivantes entreprendre des réformes en s'appuyant sur le parti populaire nationaliste, parti unique jusqu'en 1946.

Les principes du kémalisme sont exposés dans la Constitution votée en avril 1924 et sont aujourd'hui encore le cadre de référence de la politique turque : démocratie, lien étroit avec le peuple et direction assurée par l'État, nationalisme, séparation de la religion et de l'État, ainsi que modernisation de l'ensei­ gnement, de l'économie et de l'outil industriel.

Toutes ces réformes conduisent à un profond change­ ment et valent à leur initiateur le nom d'Atatürk (père des Turcs).

L'œuvre la plus importante de Mustafa Kemal est la rupture avec le passé.

À cet effet, Kemal prive le clergé islamique des supports de son pouvoir social : il supprime le khalifat, les écoles coraniques, les tribunaux de la charia qui jusque-là étaient compétents dans le domaine du droit des familles et de l'héritage; il suspend les ordres re ligieux et les monastères.

Le Le sultan Mehmet VI (au centre) en prière après son abdication costume islamique disparaît de la vie publique; le port du fez et du voile est interdit.

Une nouvelle législation, calquée sur les droits helvétique, italien et allemand se substitue au droit islamique.

À partir de 1928 l'islam cesse d'être religion d'État.

Le kémalisme se caractérise aussi par l'effort déployé pour rendre sa fierté au peuple turc.

À côté de l'enseignement sécularisé, le gouver­ nement instaure des cours de forma­ tion populaire.

En novembre 1928, il adopte l'alphabet latin.

Désormais les journaux ne doivent plus paraître en arabe.

La libération sociale de la femme fait également partie du programme.

Les femmes obtiennent le droit de vote et peuvent exercer des professions.

Un pacte économique en date du 3 mars 1923 marque le début d'une politique d'industrialisation destinée à rattra per l'avance de l'Europe.

Coupé des influences directes de l'Occident, il se crée un capitalisme d'État.

C'est ainsi que le kémalisme surmonte la crise provoquée par la défaite en donnant à la Turquie une identité nationale.

Étapes de la vie de Mustafa Kemal 1893-1905 L'apprentissage Fils d'un fonctionnaire de Salonique, il entre en 1893 à l'école militaire de sa ville natale.

Deux ans plus tard, il fréquente le lycée militaire de Monas tir puis l'École militaire d'Istanbul.

En 1905 il sort de l'Académie militaire avec le grade de capitaine.

1905-1908 Le patriote Inspiré par les idées de la démocratie libérale, Kemal fonde à Damas en 1905 la ligue secrète Patrie et Liberté qui deviendra le mouvement des Jeunes-Turcs.

Comme beaucoup d'officiers, il est insatisfait du régime du sultan opposé à toute Constitution.

Au plus fort de la révolution des Jeunes- Turcs au cours de laquelle le sultan est renversé (1908-1909), il se détache du mouvement.

1914-1919 Le général Pendant la guerre de 14-18, il stoppe l'attaque des puissances de l'Entente aux Dardanelles.

En 1916, il reconquiert Bitlis et Musch qu'avaient prises les Russes.

Mais il ne peut empé­ cher la défaite.

En 1919, le sultan le charge de mater les insurrections du pays.

1919-1923 Le rebelle En protestation contre le traité de Sèvres par lequel les Alliés réduisent la Turquie à un État tronqué en Anatolie sans souveraineté nationale, Kemal érige en 1919 un contre-gouvernement.

Prési­1923 Manifestation patriotique à Istanbul dent de l'Assemblée nationale en uniforme et du gouvernement national, il mate en 1921-1922 les tentatives d'indépendance des Arméniens et triomphe des assaillants grecs à l'ouest en septembre 1922.

1923-1938 L'homme d'État En 1923, Kemal devient le premier président de la nouvelle Turquie souveraine.

L'indépendance constitue la première pierre d'une entre­ prise de réformes fondées sur les idéaux occidentaux.

En dépit du fondamentalisme grandissant, la vie publique Forteresse turque du pays est encore de nos détruite dans le détroit jours fortement marquée par des Dardanelles Atatürk et ses idées.

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