1996 : Rébellion en Casamance

avant d'être sénégalais, sans qu’ils ne réclament pour autant l'indépendance. Or le Sénégal, non seulement refuse de reconnaître, mais combat toute forme d'identité casamançaise. Celle-ci s'appuie sur un sentiment de différence, et est renforcée à la fois par le fait que la Casamance est en grande partie isolée du reste du Sénégal par la Gambie, mais aussi par la nature des rapports entre le centre et sa périphérie méridionale. Enfin, s'affirmer casamançais ou diola est une manière d'exprimer son opposition à ce qui est perçu comme des agressions ou des menaces extérieures. A cet égard, le MFDC n'a fait que tenter d’exploiter un sentiment populaire spontané de rejet de ceux que les Casamançais

Apparu au début des années 1980 dans un pays en situation de crise, le mouvement séparatiste casamançais s'appuie autant sur un mouvement populaire que sur les particularismes régionaux.

Mais son influence ne dépasse guère la basse Casamance, le pays diola, où la guérilla qu'il mène depuis 1990 a perdu en influence. Il n en révèle pas moins l'incapacité de l'Etat sénégalais à apporter des réponses satisfaisantes aux attentes des populations.