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2 juillet 1214 : Victoire de la Roche-aux-Moines

Publié le 23/03/2012

Extrait du document

 

Le prince Louis (futur Louis VIIIF006), fils du roi de France Philippe AugusteF034 pousse le roi d’Angleterre Jean sans Terre à une retraite précipitée. Quelques jours plus tard, une nouvelle victoire française à Bouvines sonne la fin du conflit entre le roi de France et son vassal anglais.

 

« d'Aquitaine de cadeaux .

En 1214 , il débarque à La Rochelle et recueille la soumission des seigneurs de Poitou , d'Angou­ mois , du Limousin et de Nevers .

Pendant ce temps, Philippe Au­ guste contrôle la vallée moyen­ ne de la Loire, la Touraine, le Maine et l 'Anjou .

Mais le roi de France doit réprimer les trahi­ sons de la noblesse et ralentir l'avance de l'ennemi.

Auss i, lan­ ce-t -il ses troupes vers le sud, progressant jusqu ' à Château­ rou x et, dans un vaste mouve­ ment tournant, se dirigeant vers La Rochelle afin de couper la re­ traite à Jean sans Terre .

Prudent , l'Anglais esquive le combat et se réfugie à Bordeaux .

En mai, Philippe Auguste part faire brèche à l'avancée d'Othon sur le ·front nord .

Il confie à son fils Louis une grande partie de sa cavalerie et la mission de contenir l'ennemi.

Le dauphin rend grâce à Dieu et remercie son père « de ce qu'il l'avait chargé de si grande affaire du règne et qu'il lui donna l'occa­ sion d'exploits dont il pouvait ac­ quérir louanges et renommée ».

Sitôt Philippe Auguste parti , Jean sans Terre reprend l'offen­ sive .

Il soumet les puissants sei­ gneurs de Lusignan et contrôle désormais le Poitou et l'Aquitai­ ne .

Mais il se heurte à une ligne de front qui s'étend de Nantes , tenue par Robert de Dreu x, à Chinon , occupée par Louis, et à l'Anjou, où l'attendent Guillaume des Roches et Amaury de Craon, restés fi­ dèle s au roi de France.

Jean sans Terre en déroute Craignant de voir couper sa re­ traite vers la mer, l'Anglais choi­ sit d'attaquer Nantes.

Malgré la capture de Robert de Dreu x, la cité résiste à l'assaut.

Cette ré­ sistance impose à l'Anglais de remonter la Loire .

Il occupe An ­ cenis, puis Angers, en juin 1214 .

A quelques kilomètres de là, s'élève la forteresse de La Roche-au x-Moines .

Sa situation, au carrefour des routes de Nantes, du Poitou et du Mans, est d'un indéniable intérêt stra­ tégique .

Jean sans Terre décide de s'en emparer puis de pour­ suivre sa progression vers Paris.

Le 19 juin 1214, il met le siège sous les hautes murailles .

Sous le nombre, les assiégés résis­ tent vaillamment mais ne peu­ vent tenir longtemps .

Louis sait l 'enjeu d'importance .

Pourtant, il hé site à se porter au secours de la cité.

Son armée ne comp ­ te que 10 000 sergents à pied et 300 chevaliers et devra affronter un adversaire trois fois supé­ rieur en nombre .

Le prince de­ mande conseil à son père.

Sans hésitation , Philippe Auguste l'engage à marcher sur l'ennemi.

Selon l'usage , Louis lance son défi au roi d'Angleterre .

Celui-ci aurait répondu « qu'il était prêt à combattre et que plus tôt il viendrait, plus tôt il regretterait d'être venu ».

Mais Jean sans Terre se montre bien trop opti­ miste.

A peine Louis et sa trou­ pe, commandée par le maréchal Henri Clément , arrivent-ils à La Roche-aux-Moines que l'enne­ mi lève le siège et quitte la pla­ ce, avec armes et bagages, dans ~ED ITIONS Ilia ATLAS LA FRANCE DES PLANTAGENÊT En 1180, la France est anglaise ! Le domaine royal n'est rien en comparaison de celui des Plantagenêt dont les fiefs s'étendent de la Normandie et de la Bretagne au comté d'Auvergne et aux Pyrénées.

Par ses maladresses, Jean sans Terre va anéantir, en moins de quinze ans, l'influence que la dynastie anglaise exerce sur ce vaste territoire.

La désertion de ses vassaux , qui entraine la défaite à La Roche-aux-Moines , montre combien son pouvoir est fragile.

La Couronne d' Angleterre ne conservera que le duché de Guyenne, jusqu'à la guerre de Cent ans, et les îles anglo- normandes, Jersey et Guernesey, restées jusqu'à nos jours propriété des rois d ' Angleterre au titre de ducs de Normandie.

un indescriptible désordre.

Au moment fatidique, les seigneurs poitevins refusent le combat et retraversent la Loire .

Pendant que Jean sans Terre est aban­ donné par ses vassau x, la ma­ jeure partie de ses troupes se noie dans le fleuve .

Humilié , le roi d'Angleterre se réfugie à La Rochelle , sans même tenter de rejoindre ses alliés dans le Nord.

Philippe Auguste ne se bat plus désormais que sur un seul front.

Bientôt va sonner l'heure de Bouvines .

Quant au prince Louis , il est entré dans la légen­ de.

Sans même avoir donné un coup d'épée, il est désormais le «Lion ».

La légende voudrait qu 'il ait engagé la bataille le mê­ me jour que son père à Bou ­ vines .

Leurs messagers se se­ raient rencontrés à mi-chemin et auraient levé « les mains au ciel, bénissant le Seigneur qui, par une coïncidence mer­ veilleuse , avait permis au père et au fils de triompher de leurs ennemis au même moment.

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