20 octobre 1587 : La bataille de Coutras
Publié le 22/08/2013
Extrait du document
La bataille s'engage à dix
heures du matin. Sous un ciel éclatant la canonnade protestante commence. L'étroitesse du terrain oblige le duc de Joyeuse à lancer ses troupes au centre du dispositif huguenot. La noblesse catholique fonce sur l'ennemi, mettant à mal les fantassins protestants rangés en carré. Mais le feu précis de l'artillerie et des arquebusiers adverses désorganise les rangs des cavaliers royaux qui tombent par centaines. Le Béarnais, à son tour, s'élance à la tête de sa cavalerie. Les royaux perdent pied peu à peu dans un corps à corps sanglant.
«
Puis, presque aussitôt, com
mande à ses hommes de faire
volte-face .
Car les troupes
d'Henri de Navarre sont bel et
bien là, en train de passer la
Dronne au gué de Sénac.
Le soir
du 19 octobre, les deux armées
campent près
du petit bourg de
Coutras.
Henri de Navarre, qui
jusqu'ici a choisi d'affronter l'ad
versaire au cours d'escar
mouches , n'a plus le choix .
Il ne
peut battre en retraite et va
devoir livrer bataille.
A l'aube du 20 octobre 1587, à
l'est de Coutras, dans une peti
te plaine qui s'étend sur une
surface d'à
peine mille mètres
de côté, l'armée protestante
attend de pied ferme l'attaque
des catholiques .
Henri de
Navarre commande quelque
quatre à cinq mille fantassins et
mille cinq cents cavaliers.
t.:ar
mée royale ne lui oppose que
trois cents cavaliers de plus.
Les
catholiques s'engagent sur le
champ de bataille à sept heures
du matin.
Quel contraste entre
les deux armées ! Les royaux
brillent de mille feux, scintillant
d'or et d'acier, alors que les sol
dats huguenots sont vêtus de
tenues grises et ternes, sans
aucun apparat.
Les cavaliers royaux
sont décimés
Henri de Navarre a mis la nuit à
profit pour disposer son artille
rie, deux canons et une couleu
vrine, sur un petit tertre, la
Butte aux Loups .
Sur son flanc
droit, à l'abri d'un chemin
creux , deux bataillons d'arque
busiers renforcent le dispositif .
Le Béarnais harangue ses
troupes.
A ses cousins
Condé
et Soissons, qui pour la pre
mière fois combattent à son
côté,
il lance : « Souvenez
vous, vous êtes du sang des
Bourbons ! Et vive Dieu ! Je
vous ferai voir que je suis votre A ' 1 ame .».
La bataille s'engage à dix
heures du matin.
Sous un ciel
éclatant la
canonnade protes
tante commence.
t.:étroitesse
du terrain oblige le duc de
Joyeuse à lancer ses troupes au
centre du dispositif huguenot.
La noblesse catholique fonce
sur
l 'ennemi, mettant à mal les
fantassins protestants rangés
en carré.
Mais
le feu précis de
l'artillerie et des arquebusiers
adverses désorganise les rangs
des cavaliers royaux qui tom
bent par centaines .
Le Béar
nais , à son tour , s'élance à la
tête de sa cavalerie.
Les royaux
perdent pied peu à peu dans
un corps à corps
sanglant .
En souvenir de la campagne
féroce
menée par Joyeuse en
Poitou et de l'extermination à
La Mothe-Saint-Héray de deux
de leurs régiments, les hugue
nots, galvanisés par l'esprit de
vengeance, hurlent : « La Mothe
-Saint -Héray ! » Assaillis de
toutes parts, les chefs catho
liques meurent les uns après
les autres alors que la panique
s'empare du gros de la troupe
des ligueux .
La bataille n'a
duré que deux heures .
Le duc
de Joyeuse, son jeune frère,
Claude de Saint-Sauveur, et
deux mille royaux gisent parmi
les cadavres des chevaux .
l(t!aE OIT IONS ~ ATLAS
Henri de Navarre n'a perdu
qu'une trentaine d'hommes .
Il
efface avec cette victoire, le
déshonneur des batailles de
Jarnac et Moncontour , perdues
dix-huit ans plus tôt.
L'ARMEE ROYALE
EN CAMPAGNE
Multitude colorée et bigarrée,
l'armée, qui regroupe
nobles et mercenaires,
est composée d'une avant
garde et de la bataille.
La cavalerie légère des
chevau-légers va à la tête de
l'avant-garde .
Juste derrière,
chevauchent les escadrons
de gendarmes, la cavalerie
lourde.
Viennent ensuite les
fantassins.
Cette troupe est
suivie par le train des bagages
et des vivres.
Convoyés par
des soldats, ces chariots
lourdement chargés sont
escortés par une nuée
de serviteurs, de femmes
et d'enfants .
La
bataille se compose
sensiblement de .la même
façon, si ce n'est que son
effectif est deux fois
plus élevé que celui
de l'avant-garde.
Avant-garde et bataille
sont suivies par l'artillerie, par des prêtres et par le redoutable carré des Suisses.
L:ensemble de l'armée marche
au rythme du tambour et entonne des chants dans les
langues les plus variées.
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