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22 mars 1594 : Henri IV entre triomphalement dans Paris

Publié le 25/08/2013

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Au matin du 21 mars, Brissac fait libérer la porte Neuve et la porte Saint-Denis. Sous quelque prétexte, il éloigne le gros des troupes de la capitale. La nuit suivante, des partisans arborant l'écharpe blanche de la Ligue prennent place au pont Saint-Michel. A 4 heures du matin, les soldats du roi se présentent à la porte Saint-Denis. Se heurtant à une faible résistance, ils occupent très vite les points stratégiques. En début de matinée, Henri IV paraît enfin. Brissac et Lhuillier, le prévôt des marchands, l'accueillent à la porte Neuve et lui présentent les clefs de la ville.

« Au matin du 21 mars, Brissac fait libérer la porte Neuve et la porte Saint-Denis .

Sous quelque prétexte , il éloigne le gros des troupes de la ca­ pitale.

La nuit suivante, des partisans arborant l'écharpe blanche de la Ligue pren­ nent place au pont Saint-Mi­ chel.

A 4 heures du matin , les soldats du roi se présen ­ tent à la porte Saint-Denis .

Se heurtant à une faible ré­ sistance, ils occupent très vi­ te les points stratégiques.

En début de matinée, Henri IV paraît enfin .

Brissac et Lhuillier, le prévôt des mar­ chands, l'accueillent à la porte Neuve et lui présen­ tent les clefs de la ville .

Ce n' est pas sans inquiétude que le roi pénètre dans la capitale.

Mais peu à peu, sa méfiance se mue en joie .

D'abord, étonnés, les Pari­ siens se pressent de plus en plus nombreux pour l'accla ­ mer et l'escorter jusqu'à Notre-Dame .

Le Louvre enfin ! Laissant Notre-Dame derriè­ re lui, Henri IV prend le che­ min du Louvre .

Des images d'une période sombre luire­ viennent en mémoire.

Il re­ voit les couloirs immenses où , le jour de la Saint-Bar ­ thélemy , il a de peu échap ­ pé à la mort .

En fin de mati­ née , c'est en maître qu'il pé­ nètre dans le funeste palais .

Mais Paris n'est pas pour au­ tant débarrassé des enne ­ mis du roi.

Quatre mille li­ gueurs occupent toujours l'université, prêts à passer à l ' action.

L 'ardeur du peuple et les trompettes des hé­ rauts qui proclament le par­ don général ont raison de leur ré s istance .

Les plus fa­ natiques d'entre eu x, le lé­ gat du pape en tête, quit­ tent la c ité.

L ' ambassadeur d 'Espagne , le duc de Feria , et ses trois mille hommes tiennent en­ core le quartier Saint-Antoi­ ne et la porte de Bucy .

Hen­ ri IV les sait à sa merci et en­ voie le comte de Saint Pol négocier leur reddition .

De­ vant la clémence du roi , dont il réalise alors toute la puissance, Feria s'incline .

Du haut de la porte Saint­ Denis, Henri IV, venu saluer le départ des hommes de Philippe Il, s'exclame « Messieurs, recommandez ­ moi à votre maître, mais n'y revenez plus ! » Une femme accompagnant la troupe de­ mande à ce qu 'on lui montre le roi et lui lance « Bon roi , grand roi, je prie Dieu qu'il te donne la prospérité .

De retour dans mon pays , je te bénirai toujours et célébre­ rai ta clémence ! » Vers midi, la capitale retrou­ ve le calme .

Seule la Bas­ tille, occupée par du Bourg, homme de confiance de Mayenne , résiste encore .

Cinq jours seront néces ­ saires pour obtenir sa reddi­ tion .

Le soir du 22 mars , le par ­ don est accordé aux ligueurs repentis et au Parlement de Paris qui vient de casser tous les arrêts et décrets rendus depuis le 29 dé­ cembre 1588 .

Au Louvre, où il profite de la quiétude en­ fin revenue, Henri IV renvoie ceux qui viennent l'entrete­ nir des affaires du royaume : «Je suis enivré .

Je ne sais ce que vous dites et je ne sais ce que je dois vou s ré­ pondre .>> EDITIO NS ATLAS 200 000 ÉCUS ET UN BÂTON DE MARÉCHAL Né en 1550, Charles Cossé- Brissac est issu d' une grande famille du centre de la France.

Il entre en lutte contre les huguenots dès le règne d'Henri Ill et se rapproche du parti des Seize qui ont la main-mise sur la capitale.

Mayenne lui accorde le gouvernement du Poitou avant de lui confier celui de la place de Paris .

Le 6 mars 1594, Mayenne quitte précipitamment la ville qui reste aux mains des Seize et des Espagnols.

Brissac pense un moment soustraire la capitale au roi et à la Ligue ...

et à y proclamer la république .

Mais il s'en remet finalement à Henri IV, non sans avoir obtenu 200 000 écus et un bâton de maréchal.

Le 22 mars, il lui ouvre les portes de Paris et devient l'un de ses plus ardents partisans .

Sa fidélité lui permettra de devenir duc et pair de France ...

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