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30 avril 1975: La chute de Saïgon

Publié le 22/02/2012

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Le 30 avril 1975, au terme d'une campagne éclair qui avait duré huit semaines, les blindés de l'armée du Nord-Viêt-nam, sous le drapeau du « Front National de libération » du Sud-Viêt-Nam, pénétraient dans Saïgon. Le général Duong Van Minh, qui avait, trois jours avant, remplacé le général Thieu à la tête du gouvernement du Sud-Viêt-Nam, signait la capitulation sans conditions. Le gouvernement pro-américain du Sud-Viêt-Nam disparaissait. Pendant les derniers jours, par hélicoptères, dans une panique indescriptible, les Américains avaient évacué sur leurs navires tous leurs ressortissants, et ceux des Vietnamiens qui s'étaient le plus compromis à leurs côtés.

« Les accords de Paris (27 janvier 1973) Devant l'échec de la politique suivie, et aussi devant l'inquiétude d'une partie de l'opinion américaine, le présidentJohnson mit fin aux bombardements du Nord le 31 mars 1969.Quelques semaines plus tard, s'ouvrait à Paris la conférence vietnamo-américaine qui devait se terminer seulementau début de l'année 1973.

Ho Chi Minh, le président de la République démocratique du Viêt-nam, était mort le 3septembre 1969.

Mais ses proches compagnons continuaient d'être à la tête du gouvernement.

Les Etats-Unisentendaient exiger du Nord qu'il renonce à toute immixtion au Sud, le gouvernement du Sud continuait à seconsidérer comme représentant de tout le Viêt-nam.

D'où un dialogue de sourds.

La guerre cependant continuait,avec la constitution au Sud par le F.N.L.

d'un gouvernement provisoire et l'intervention des Américains au Cambodge(où le prince Sihanouk est chassé du pouvoir en 1970) et au Laos.

Le président Nixon fera reprendre lesbombardements sur le Nord en 1972.C'est seulement le 27 janvier 1973 que furent signés les accords de Paris entre la R.D.V.N.

(le Nord) et les Etats-Unis, le Sud n'étant qu'«associé» aux accords.

Il devait y avoir cessez-le-feu, retrait des troupes américaines(achevé le 29 mars), et réunification par des élections générales. Les accords ne furent pas appliqués au Sud où le chef du gouvernement, Nguyen Van Thieu (au pouvoir depuis1965) se veut toujours le représentant du Viêt-nam entier, et où il tente de réduire les zones contrôlées par leFront National de Libération.

Les Etats-Unis, surtout après la chute de Nixon, limitèrent leur aide à un régime qui serefusait à tout compromis.

Au début de 1975, l'action des guérillas du Sud fut appuyée par une interventionterrestre du Nord, qui se termina par la chute de Saïgon. Une guerre pour rien ? La fin de la guerre du Viêt-nam était aussi la fin d'une époque.Au Viêt-nam, elle avait imposé d'innombrables destructions et d'innombrables pertes humaines ; aux États-Unis, laguerre avait troublé la vie politique intérieure, avec le recours aux appelés du contingent, l'horreur de la guerre, lestrès nombreux morts et mutilés.L'échec américain avait été ressenti aux États-Unis comme une humiliation, et avait suscité une méfiance et uneréaction de rejet à l'égard de toute opération impliquant massivement des forces américaines à l'extérieur.L'effondrement du système communiste met aujourd'hui en évidence l'absurdité de cette guerre, dont l'enjeu n'étaitpas en réalité le communisme, mais l'indépendance nationale du Viêt-nam.Au demeurant, le capitalisme, chassé par la porte par le régime communiste — les deux Viêt-nam avaient étéréunifiés en 1976 sous le nom de «République socialiste du Viêt-nam» —, y rentre aujourd'hui par des fenêtreslargement ouvertes, en raison des difficultés économiques, et seul l'ostracisme maintenu par les États-Unis freinel'évolution du Viêt-nam dans une direction voisine de celle suivie par la Chine avec l'ambition de rejoindre dansl'essor économique les « dragons » de l'Asie du Sud-Est.. »

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