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9 mai 1360 : Traité de Brétigny.

Publié le 23/03/2012

Extrait du document

 

Jean II le BonF053 rentre en France moyennant une rançon de 3 millions d’écus et des avantages en droit accordés à l’Angleterre sur la Guyenne, le Ponthieu, Calais et Guines, laissant en otage son fils le duc d’AnjouF060C. Mais parce que ce dernier s’évade, par respect pour sa parole donnée, le roi reviendra à Londres. 

 

« rançon de quatre millions d'écus et la pleine souveraine­ té sur l'Aquitaine , le Limousin ainsi que sur le Quercy, le Rouergue et la Bigorre .

Bref , c'est près du tiers du royaume de France qui devrait ainsi pas­ ser à l'Anglais .

jean le Bon esti ­ me pourtant raisonnables les exigences du Plantagenêt qui , en contrepartie , renonce à ses droits sur la couronne de France .

Mais l'affaire est mal engagée car au même moment , sur le continent , le dauphin, le futur Charles V alors régent du royau­ me, doit faire face à l 'insurrec­ tion des Parisiens qui sape son autorité et complique considé­ rablement l'application de l'ac­ cord .

Edouard se ravise alors et tente de profiter de la situation .

Il séquestre jean le Bon dans la sinistre Tour de Londres et c'est à présent toute la façade littora­ le française, de la Navarre à la Picardie , ainsi que la souverai­ neté sur la Bretagne qu'il reven ­ dique .

Le 24 mars 13 59, jean le Bon, las de sa captivité , signe ce diktat.

A terme, c'est tout simplement ruiner le pays réduit aux « frontières » des premiers Capétiens et, qui, plus est, sans aucun port .

La stratégie du dauphin Charles Avec ces incroyables exigences, Edouard Ill court délibérément le risque de relancer les hostili­ tés .

A Paris , Charle s reprend le contrôle de la situation , convoque les états généraux, qui considèrent le traité « ni passable , ni faisable » et prépa­ re la guerre .

A trop tirer sur la corde , le Plantagenêt a fini par la rompre .

Qu 'importe, Charles veut la guerre, il l'aura ! Le 28 octobre , l'armée anglaise débarque à Calais .

Les chevau ­ chées en pays picard se succè­ dent avec leur lot de dévasta­ tions et de m1seres .

En décembre, les Anglais attei­ gnent Reims devant laquelle ils mettent le siège .

Au printemps 13 60, les voilà au x portes de Paris, à Vaugirard et du côté de Notre -Dame -des-Champs .

Que font les Françai s ? Rien ! Charles a décidé d'éviter le combat et de ne défendre que les place s fortes .

La stratégie est risquée, mais finalement payante car les Anglais, épuisés par leurs vaines chevauchées , sont bientôt contraints de rebrousser chemin.

Edouard Ill comprend alors qu 'il n 'obtien ­ dra rien par les armes et qu'il doit renégocier .

Le traité de Brétigny Une petite semaine de discus­ sions suffit aux délégations française et anglaise pour ~ signer le traité de Brétigny , le ~ 8 mai 13 60 .

L'Anjou et la 0 1] Normandie restent français et o le Plantagenêt abandonne ses 1 ~ / ' 1 d o pretentions a a Couronne e ] a.

France.

Par contre, la « Grande ~ED ITIONS ~ ATLAS Aquitaine », du Limousin au Rouergue et du Poitou au Quercy, reste dans l'escarcelle anglaise , en pleine souveraine ­ té.

Quant à la rançon du roi jean , elle est fixée à trois mil­ lions d'écus et un acompte de six cent mille écus doit être payé dans les quatre mois.

Pour gager leur créance, les Anglais récupèrent une soixantaine d 'otages dont le frère et les troi s fils du roi.

Dès juillet, Charles propose de verser 400 000 écus afin de hâter la libération de son père .

La som­ me est certes insuffisante , mais Edouard Ill se montre magnani­ me et accepte le marché .

Pour sceller définitivement l'ac­ cord, les souverains se retrou­ vent à Calais le 24 octobre 13 60 .

Autour d'un fastueux banquet, jean le Bon et le dauphin Charles, Edouard Ill et son fils, le Prince Noir , futur gouverneur d 'Aquitaine, jurent de respec­ ter la paix et le traité .

Deux mois plus tard, jean le Bon entre en vainqueur à Paris.

Lors de son périple , il n'a sans doute pas croisé les otages qui partent vers l'Angleterre et qui, pour la plupart , y mourront.

LA NAISSANCE DU FRANC Le 5 décembre 1360, Jean le Bon signe l'ordonnance de Compiègne qui crée le franc.

Il s'agit d'établir un impôt régulier, assis sur une monnaie stable et forte.

C ' est ainsi que la nouvelle pièce contient 3,88 grammes d'or fin et a une valeur d'une livre, soit vingt sous.

Ironie de l'histoire ou volonté de réhabiliter le souverain captif, les premières pièces sont frappées à l'effigie du roi­ chevalier chargeant l'épée levée.

Son fils Charles sera plus sage et se fera représenter debout tenant le sceptre et la main de justice.

On ne sait jamais ce que réserve le destin ..

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