Aboukir, linceul de la flotte

« mergées pose vite problème.

En avril 1986, le Conseil des Antiquités égyptiennes signe un accord de coopération avec EDF, qui ouvre dans le quartier de Kôm el-Dikka, à Alexandrie, un laboratoire de traitement par électrolyse des objets métalliques (un grand nombre d'entre eux sont ex­ posés depuis au musée du fort de Qaitbay).

En 1986, le président égyptien Moubarak fait cadeau à la France d'un canon du Patriote.

« L'Orient », fleuron de la flotte française A u cours de l'été 1998, une nouvelle équipe, emme­ née par l'archéologue Frank Goddio, prend la relève.

Elle s'intéresse particulièrement à L'Orient.

Mesurant 70 m de longueur et armé de cent vingt-six canons et de six caro­ nades en bronze (capables d'envoyer trente kilos de balles en mitraille à plus de trois cents mètres) installées sur la dunette arrière, le navi­ re amiral de la flotte est en 1797 l'un des plus grands ba­ teaux de guerre français.

C'est à son bord que Bonapar­ te est arrivé en Égypte, ac­ compagné des cent soixante­ sept savants qui participent à l'expédition.

Construit sous Louis XVI avec le bois de quatre mille chênes géants, le navire, qui a pris la mer sous le nom de Dauphin royal, est rebaptisé L'Orient sous la Révolution.

Vaisseau de ligne de première classe, il peut emmener à son bord plus de mille deux cents per­ sonnes, dont l'équipage, des militaires mais aussi un im­ portant personnel de bord (vivandières, couturières, la­ vandières, cuisiniers, méde­ cins) et de nombreuses « visi­ teuses » (épouses d'officiers, prostituées ...

).

Parmi la multitude d'objets récupérés par les plongeurs fi­ gure une infime partie du tré-. »