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Affaire Dreyfus

Publié le 27/02/2008

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Fin 1894 : découverte à l'ambassade allemande d'un bordereau prouvant la trahison d'un officier de l'état-major français. Un capitaine juif, Alfred Dreyfus, est rapidement accusé après une comparaison graphologique hâtivement menée. Incarcéré en octobre, il est condamné à la déportation à vie en décembre. 1895 : Dreyfus est dégradé et envoyé à l'île du Diable en Guyane. 1896 : Georges Picquart, nouveau directeur des Renseignements Généraux constate à la vue des pièces sans valeur qui ont condamnées Dreyfus qu'il s'agit d'une erreur judiciaire. Il est envoyé en Tunisie.

« Dreyfus (affaire) Affaire d'espionnage qui se transforma en l'une des crises les plus importantes de la IIIe République et divisa laFrance tout entière.

Elle connut plusieurs rebondissements. Le premier jugementNous sommes en 1894.

Depuis quelques mois, le Haut Etat-Major de l'armée française s'émeut des nombreusesinformations secrètes et stratégiques qui parviennent illégalement en Allemagne.

Un coupable est alors trouvé : lecapitaine Dreyfus, officier juif de 35 ans, est accusé d'avoir livré des secrets militaires.La preuve en serait un bordereau retrouvé dans la corbeille de l'attaché militaire allemand, et qui porterait l'écrituremême de Dreyfus.

Une expertise confirme alors l'accusation.

Le capitaine Dreyfus est dégradé, et condamné à ladéportation (1894) en Guyane.Mais un officier de l'armée française, le colonel Picquart, est convaincu de la culpabilité d'une autre personne, lecommandant Esterhazy.

Picquart fait passer celui-ci devant le conseil de guerre, mais Esterhazy est acquitté. La révision du procèsLe 13 janvier 1898, Emile Zola publie dans l'Aurore une lettre destinée au président de la République.

Dans ce texteintitulé J'accuse, l'écrivain met en cause les preuves fournies, dénonce l'illégalité du procès et montre du doigt leparti pris de l'état-major.

Zola sera condamné à un an de prison et à une amende.Mais affiché sur les murs de Paris, vendu à 300 000 exemplaires, son article, telle une bombe, relance cette affairedélicate en voie d'être étouffée.

Dreyfus est alors érigé en symbole-martyr.

La nouvelle étude du dossier révèlequ'une des plus importantes pièces à conviction est fausse.

Le lieutenant-colonel Henry avoue la supercherie, puisse suicide.Le procès de 1894 est annulé.

Le conseil de guerre de Rennes se penche à nouveau sur l'accusation, mais déclaretout de même Dreyfus coupable en septembre 1899.

Les circonstances atténuantes lui seront toutefois accordées. La France partagéeL'affaire Dreyfus dépasse largement le cadre de l'erreur judiciaire appliquée à l'armée.

Dans un débat passionnel, elledivise la France en deux camps irréconciliables.

Plus encore, elle offre deux conceptions opposées de l'individu et dela société, conceptions qui marqueront durablement le débat politique au XXe siècle.Les "antidreyfusards" approuvent les jugements.

Ce camp, constitué des conservateurs, des antisémites et d'unebonne partie de l'armée, défend l'ordre établi contre la liberté individuelle.

Les "antidreyfusards" sont regroupés ausein de la "ligue des patriotes" par Paul Déroulède.Les "dreyfusards" sont, quant à eux, constitués de l'aile gauche et d'une bonne partie des intellectuels (AnatoleFrance, André Gide, Marcel Proust ou encore Charles Péguy).

Inspirés par l'esprit des Lumières, ils s'appuient sur uneconception de l'individu, de la liberté et de la justice héritée de 1789.

C'est dans cet esprit qu'ils fondent la ligue del'homme et du citoyen pendant le procès Zola. Une reconnaissance tardiveL'innocence du capitaine Dreyfus ne sera reconnue qu'en 1906.

Le président de la République Emile Loubet gracieDreyfus qui peut réintégrer l'armée.Caricature d'Emile LoubetCe n'est qu'au mois de septembre 1995 que le chef du service historique des armées a reconnu que l'accusationcontre le capitaine Dreyfus "avait été en partie fondée sur des documents truqués". Chronologie des faits réelsEn juillet 1894, le commandant Esterhazy propose ses services à l'attaché militaire allemand, le lieutenant-colonelvon Schwartzkoppen.

En octobre 1894, les fuites d'informations de l'état-major sont attribuées au capitainestagiaire Dreyfus.

Celui-ci est condamné en décembre 1894 par le conseil de guerre à la déportation en Guyane.

Lecapitaine Dreyfus est dégradé en janvier 1895.En mars 1896, le colonel Picquart, chef du bureau des renseignements, identifie Esterhazy comme étant un espion àla solde de l'Allemagne.

Mais une enquête, menée par le général de Pellieux, conclut en novembre 1897 à l'innocenced'Esterhazy.

Ce dernier est acquitté en janvier 1898 par le conseil de guerre.Le 13 janvier 1898, l'Aurore publie la lettre d'Emile Zola au président de la République, ce qui pousse le Conseil desministres à accepter la révision du procès de Dreyfus.En décembre 1899, Dreyfus est à nouveau condamné, mais avec des "circonstances atténuantes".

Jean Jaurès tientalors un discours retentissant à la Chambre contre cette décision, et une nouvelle enquête est ouverte.Le 12 juillet 1906, Dreyfus est réhabilité, puis réintégré dans l'armée en tant que chef d'escadron.. »

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