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Affrontements russo-japonais

Publié le 27/02/2008

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Premières campagnes en Mandchourie. Depuis le début du XXe siècle, le Japon était à la Russie ce que Cuba devait devenir pour les Etats-Unis, à savoir une île proche, représentant une menace potentielle. Les Russes n'avaient pas oublié la défaite que leur avait infligée le Japon au cours de la guerre russo-japonaise de 1904. Aussi, trente ans plus tard, les intrusions japonaises en Mandchourie, et le début des hostilités entre les Japonais et les Chinois déclenchèrent-elles toute une série de coups d'épingle diplomatiques qui devaient tôt ou tard dégénérer en conflit ouvert. Mais les Russes ne pouvaient sérieusement s'inquiéter de la création, par les Japonais, de l'Etat fantoche du Mandchoukouo (Mandchourie), créé en 1932. Le Mandchoukouo confinait à la Mongolie-Extérieure, satellite de la Russie.

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Au début du siècle, la Russie affiche ses ambitions en Asie.

Sa façade pacifique la met en rivalité avec le Japon frontalier.

La rivalité entre les deux pays porte essentiellement sur la Corée et sur la Mandchourie.

Du côté japonais, Tokyo cherche à affirmer son statut de puissance régio­ nale.

Déjà en 1900, des troupes japonaises ont pris part à l'expédition internationale envoyée pour réprimer l'insurrection des Boxers.

En 1902, Tokyo conclut une alliance défensive avec la Grande-Bretagne, inquiète de l'expansion russe en Extrême-Orient.

Du côté russe, le tsar entend poursuivre la pénétration économique en Chine.

En outre, une guerre victorieuse contre le Japon renforcerait le pouvoir impérial contesté par les mouvements révolutionnaires.

Le 8 février 1904, les Japonais attaquent par surprise Port-Arthur et envahissent la Mandchourie.

La flotte russe est littéralement anéantie.

Les Japonais disposent en effet de navires modernes et plus performants fournis par la Grande-Bretagne.

Londres aide Tokyo afin de contrecarrer les ambitions hégémoniques russes en Extrême-Orient.

Eloignées de leurs bases, les armées russes peinent à répliquer.

En mai 1905, une seconde flotte russe venue d'Europe est à son tour détruite par la flotte japonaise.

Le tsar, par ailleurs menacé par les premiers troubles révolutionnaires, se résout à accepter la médiation des Etats­ Unis.

La paix de Portsmouth est signée en septembre 1905: la Russie doit céder au Japon le sud de Sakhaline et le Liao; elle s'engage en outre à renoncer à toute visée sur la Corée et sur la Mandchourie.

La guerre russo-japonaise stupéfie l'Occident.

Le retentissement de la défaite russe est mondial.

Pour la première fois, un peuple de couleur l'a emporté sur un pays européen, de façon écrasante, en utilisant les tech­ niques les plus modernes.

Les Etats-Unis commencent à s'inquiéter des ambitions japonaises en Asie.

Ils feront bientôt pression sur Londres afin que la Grande-Bretagne revienne sur son alliance avec Tokyo.

Le pouvoir russe sort considérable­ ment affaibli de cette guerre perdue.

Moscou cherchera dorénavant à reporter dans les Balkans ses velléités hégémoniques afin d'y trouver une compensation à ses déboires en Asie.. »

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