Ahmès, commandant de la marine royale

« UNE MAIN POUR TROPHÉE Pour récompenser les soldats les plus valeureux, Pharaon fait appel au héraut royal chargé de comptabiliser le nombre de mains rapportées par chaque soldat de son armée.

C'est en effet la coutume que de couper la main droite de l'ennemi qu'on a tué afin d'apporter la preuve de son courage.

Par ailleurs, cette coutume permet de décompter assez précisément le nombre d'ennemis tués lors d'un combat désorma is encerclée dans Avaris .

Les combats se dérou­ lent à la fois sur terre et sur les canaux du Delta.

La prise de la capitale ennemie ne met pas immédiatement fin aux combats .

Pharaon et son armée doivent poursuivre les Hyksos en débâcle jusqu 'au pays de Canaan, où le siège de Sharouten dure près de trois ans.

Au retour , c'est un triomphe qui attend les vain ­ queurs à Thèbes .

Ahmès est parmi les plus fêtés, ayant pris part à tous les combats décisifs.

Chaque fait d'arme lui vaut une nouvelle récompense : une fois, ce sont des colliers et des bracelets d'or , une autre fois des servantes pour sa maison, une autre fois en­ core des hommes valides pour explo i ter les domaines qu' Ahmosis ne manque pas d'offrir à son fidèle compa· gnon d'armes .

Ma is les sol ­ dats de Pharaon n'ont guère le loisir d'apprécier la pa ix re­ venue : la révolte gronde dans le pays de Koush et une nouvelle armée est levée.

Ahmès en fait part ie .

Une caste de plus en plus importante L 'avènement de la XVIII' dy ­ nastie entraîne une trans­ formation radicale de la po · litique extérieure égyptienne, qui prend un caractère expan · sionniste.

Après Ahmosis, ses su ccesseurs Thoutmosis et Aménophis entreprennent de conquérir de vastes territoires en Afrique au sud et jusqu'à !'Euphrate à l'est.

Cette puis­ san ce culminera avec le grand Thoutmosis Ill.

dont le règne. »