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Al-Andalus

Publié le 13/04/2012

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Al-Andalus, terme qu’utilisent les sources arabes du Moyen-âge pour définir l’Espagne musulmane. Une histoire d’un orient dans l’occident, Al-Andalus un terme qui marque une rupture avec l’Hispania déchue, une nouvelle ère commence. Al-Andalus, 711-1492 : une histoire de l’Espagne musulmane, est l’ouvrage que nous avons choisit de présenter. L’auteur, Pierre Guichard, est un historien médiéviste, spécialiste de l’histoire de l’Espagne musulmane et de ses relations avec le monde latin. P. Guichard est très investit dans ce domaine d’étude, il écrit de nombreux ouvrages sur le sujet, notamment ce dernier publié en 2000. Il est également professeur d’histoire médiévale à l’Université Lumière de Lyon.

                        Ce livre de 269 pages retrace les grands épisodes de l’histoire des sept, presque huit siècles de l’Espagne musulmane. On ne saurait que trop insister sur son caractère introductif extrêmement bien détaillé, qui nous transporte à travers l’histoire riche mais malheureusement trop mal renseignée qu’est cette rencontre historique d’un orient musulman avec l’Europe dans la Péninsule Ibérique. L’auteur insiste sur sa volonté de rétablir la « réalité historique « par une étude qui se veut la plus « dépassionnée « possible et « lucide «. On a donc entre les mains un petit manuel de l’histoire de l’Espagne musulmane.

« dans les épisodes impériaux d’al-Andalus, avec les pouvoirs Berbères des Almoravides et des Almohades du Maghreb.

C’est là enfin qu’est décrit la « fin d’un monde », avec l’éveil chrétien qui sonne la fin de l’hégémonie de l’Espagne musulmane qui s’éteint avec éclat, illustré par le grandiose du Royaume Nasride de Grenade avec son incontournable Alhambra. Le livre s’achève sur une conclusion qui fait écho et répond à l’introduction, où l’auteur dépasse sa chronologie et nous emporte en ces temps ou les rôles s’inversent, où les musulmans, d’abord mudéjares (musulmans sous dominations chrétiennes) puis morisques (musulmans contraint à la conversion), passent sous le joug de l’hégémonie chrétienne jusqu’à leur expulsion officielle en 1609.

L’auteur choisit donc pour une période si longue de sept (voire huit) siècles d’histoire, une écriture basée sur approche chronologique définie par ses grands évènements, qui prennent vie grâce à des anecdotes soigneusement choisies. L’ouvrage contient aussi en annexe une chronologie qui reprend les dates importantes et où l’on retrouve également les grands noms de l’Espagne musulmane ainsi que quelques cartes pour nous familiariser avec l’étendue que fut le territoire d’al-Andalus. Nous ne pouvons que souligner l’attachement que provoque en nous cet ouvrage, grâce à une écriture acharnée et incontestablement assoiffée de vérité, bercée d’une « objectivité » fasse à un sujet aussi passionnant que ce dernier.

En effet, P.

Guichard, comme nous l’avons déjà vue, présente dans son étude les sources aussi bien arabes, longtemps négligées que latines.

En effet l’auteur s’attarde sur la présentation des sources arabes, il nous apprend qu’il n’y a pas d’écriture de l’Histoire avant le IX siècle.

Le modèle arabe étant basé sur une tradition orale, on a d’abord eu conscience de l’importance de la mise à l’écrit par le besoin de préserver la Parole révélée, le Coran, et par la suite les traditions prophétiques, les Hadiths.

C’est enfin avec des auteurs du IX siècle tels que Tabari ou al Baladhuri que les premières tentatives d’écriture de l’histoire naîtront.

Ces premières chroniques se présentent sous forme d’annale, sans ordre chronologique.

P.

Guichard expose les différentes controverses déjà suscitées chez d’autres historiens, offrant un aperçu des études préétablies ce qui lui vaut une plus grande crédibilité dans son travail critique, car exploitant les différents avis, ce qui n’accorde que davantage de crédit à sa propre approche historique.

Il défend sans conteste la thèse de l’acculturation de la société andalouse tout le long de son écrit.

Une société hispanique, admirative et qui s’imprègne très rapidement de la culture arabo-musulmane. Le pari n’était donc pas simple face au problème des sources, et c’est grâce à son soucis et sa critique des sources historiographiques, exposant et exploitant au mieux ce qui est disponible que l’auteur parvient à nous offrir une histoire qui nous semble fidèle à la dite « réalité historique ». Dans la première partie, les chapitres nous familiarisent aux conceptions politiques et aux ambitions du Califat Omeyyade de Damas en place depuis la crise ( fitna) de 656-661, opposant ‘Ali et Muawiya, premier Calife de la dynastie.

C’est très tôt que les aspirations expansionnistes de Damas apparaissent avec un intérêt particulier pour Byzance.. »

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